Algérie : « En FRAC» dans le texte

L’imprévisible ministre du commerce, Kamel Rezig, continue d’alimenter la chronique du temps qui…décoiffe !

S’offusquant que la datte algérienne, soit exportée en vrac vers l’étranger, pour être ensuite détournée de son origine( algérienne,) et estampillée » made in » le pays qui la met en boite.

Fini le « FRAC », a dit le ministre du commerce ,qui promet de fermer Eddoumine sur cette pratique .

La séquence fait un buzz retentissant. On se serait presque cru revenir au temps de Kaid Ahmed , responsable du parti FLN du temps du président Boumedienne.

À la différence que Kaid Ahmed , faisait le pitre exprès, et Kamel Rezig ,sans le vouloir.

Après la mafia du lait , nous voici dans le FRAC d’une datte malmenée.

Et l’extravagant ministre du commerce entend bien réparer cette ignominie, faite dans le dos de notre « or sucré » : la datte algérienne et son nec plus ultra, la « Deglet Nour ».

Frac ,dit le dictionnaire, est un habit de cérémonie noir et à basque ou en queue de pie.

Il est aussi l’ habit des prestidigitateurs et des illusionnistes. Là ,on n’est pas loin, car il s’agit d’habit, de packaging. Ce qui nous rapproche du frac de la datte et de son illusionniste , qui lui, tient à habiller la datte algérienne avant qu’elle ne quitte le sol algérien. La reine des dattes, ne s’offrira plus nue, aux faussaires.

Aujourd’hui Rezig s’en prenant au vrac , hier le défunt El Hadi Khediri parlant à l’avion , avant lui , Kaid Ahmed nous racontait qu’on était au bord du précipice et qu’heureusement nous avons fait un pas en avant…Les ministres de l’Algérie indépendante, ont toujours versé dans la pitrerie, des fois, à dessein, d’autres fois, malgré eux.

A qui la faute ? La faute à cette langue de Molière , qui, mélangée au zèle que donne le koursi , fait virevolter la bourde dans la bouche de nos hommes politiques .

C’est quoi un ministre chez nous ? C’est quelqu’un qui un jour s’est trompé d’accent, en confondant phonétique et orthographe ? ? Un hédoniste répétant son discours devant sa psyché, pour ensuite s’embrouiller jusqu’au charabia ? Un distrait, se fichant du verbe juste, et se prenant le micro dans la tronche ?

Un ministre, chez nous, c’est tout simplement quelqu’un, qui un jour, s’est trompé de job. Et qui, dans le cas du ministre du commerce, endosse un frac qui éclate aux coutures.

La Nation, 13 oct 2020

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