Lors des attentats commis en Belgique en 2015, la commune de Molenbeek a été pointée du doigt et qualifiée de tous les mots par la presse française: “siège social du djihadisme européen”, “plaque tournante des réseaux djihadistes”, “berceau des terroristes”, etc. On dirait que cette presse tente de dissimuler une vérité frappante : L’origine marocaine de l’écrasante majorité des auteurs des attentats terroristes qui ont frappé la France et la Belgique en 2015 et l’Espagne en 2004 et 2017.
Selon l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), 632 foreign terrorist fighters (FTF) qui ont rallié les rangs de Daech au Proche Orient provenaient de la Belgique dont les personnes belges d’origine marocaine sont sensiblement surreprésentées, puisque celles-ci couvriraient environ 80 % de l’effectif total. Cette « spécificité marocaine », étant donné sa proportion stupéfiante, a logiquement déclenché une vague d’interrogations que les autorités des deux pays ont essayé de faire passer en silence. En vue de couvrir leur protégé, autant Paris que Bruxelles ont préféré avancer l’argument des représailles de Daech contre ces pays en raison de leurs participation dans la force de l’OTAN mobilisée contre l’organisation terroriste en Irak et en Syrie.
En réponse aux attaques de Bruxelles, le gouvernement belge a demandé le déploiement à la commune de Molenbeek d’agents du renseignement du Maroc, le plus grand fournisseur de FTF et unique nationalité d’origine des terroristes se trouvant derrière les massacres du Bataclan, de Charlie Hebdo et de Bruxelles.
Pourtant, la sécurité belge sont conscients des agissements des services de renseignements marocains en Belgique, notamment depuis l’arrestation en 2008 du citoyen belgo-marocain Adelkader Belliraj, un collaborateur des services de police belges à qui le Makhzen a voulu coller l’étiquette de terroriste dans le but de s’imposer comme interlocuteur indispensable dans la lutte anti-terroriste et encaisser, ainsi, les dividendes de ce statut en matière de coopération économique et de reconnaissance de son occupation du territoire du Sahara Occidental si riche en ressources naturelles.
Ali Aarrass, une autre victime des conspirations des autorités marocaines, vient d’arriver en Belgique. Il a passé 12 ans dans les prisons marocaines malgré qu’il a été innocenté par un juge espagnol. Espérons que les autorités belges saisiront l’occasion pour réviser leurs positions par rapport à un Etat dont les activités terroristes ne sont plus un secret pour personne.
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