Le port d’Alger est-il menacé?

Les Émirats Israël Unis considèrent désormais comme étant une « menace » les Algériens tout comme les Iraniens, les Libanais, les Irakiens… entre autres, leur interdisant toute entrée sur le sol émirati qui s’ouvre grand sur les sionistes.

Cela veut dire que l’Accord d’Abraham qui se veut le cadre d’une coalition militaire anti-Iran pour cause de plus de 40 ans de bataille contre Israël voit aussi à travers l’Algérie un « ennemi à abattre ». D’où d’ailleurs les agissements du régime émirati en Libye tout au long du printemps et de l’été aux côtés d’Israël et ce, dans le strict objectif de déstabiliser les frontières algériennes ou encore cette décision éclair d’ouvrir un consulat au Sahara-Occidental qui a allumé la mèche du conflit Maroc-Polisario.
Mais pour qui l’Algérie est-elle une « menace » ? Souvenons-nous de la visite à Alger de Donald Rumsfeld, alors Secrétaire d’État à la défense en février 2006, en émissaire du Président Bush, s’inquiétant du programme de modernisation de la marine de guerre algérienne et de sa capacité future à contrôler le trafic maritime israélien, particulièrement dense au large des côtes méditerranéennes, tant les sionistes sont extrêmement dépendants de leurs approvisionnements par la mer.
Le souci n’est pas né de rien alors qu’en 1973 les forces antiaériennes et anti-maritimes algériennes montraient déjà leurs capacités techniques à atteindre des objectifs de haute altitude et au large des côtes égyptiennes obligeants navires et cargos aériens américains appliqués en ravitaillements soutenus de Tel-Aviv, à se tenir à bonne distance de l’espace aérien et maritime du Caire.
Résultat de la visite de Donald Rumsfeld en 2006 : la signature en 2008 d’une joint-venture entre EPAL (Entreprise Portuaire d’Alger) et DWP (Dubai World Port) aux fins de gérer les ports d’Alger et de Djendjen et qui a toujours cours.
Les Algériens devront en comprendre mieux aujourd’hui la finalité cachée. Ce combat d’Israël contre l’Algérie, s’il se dissimulait hier derrière des coopérations dites « gagnantes-gagnantes » avec le partenaire émirati en missions commandées, se transforme aujourd’hui en mode ouvert, la guerre marocaine au Sahara en étant la preuve.
Mais les Émirats Israël unis en resteront-ils là ? Les bombardements incessants de Tripoli par les forces aériennes émiraties, le financement par Abou Dhabi des armes qui coulent à flots en Libye, puis le Sahara prouvent que non. Ces agissements procèdent de la même stratégie que celle appliquée au Liban, au Yémen, contre l’Irak et contre l’Iran….. les ports algériens sont en danger… Après les incidents de forêt, rien ne dit que le scénario beyrouthin ne se verrait pas son pendant en Algérie. 
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