Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) poursuivent les attaques «intenses» sur des bases et positions de l’armée d’occupation marocaine le long du mur de la honte, depuis l’agression marocaine survenue le 13 novembre contre des civils sahraouis manifestant pacifiquement devant la brèche marocaine illégale dans la zone tampon d’el Guerguerat.
La Défense sahraouie a souligné, dans son communiqué n°21 que «les unités avancées de l’Armée de libération ont bombardé jeudi la zone de Kalb Ennos dans le secteur de Awsard, la zone d’Oum Odken dans le secteur d’Albkari et également la zone de Tnuched dans le secteur de Mehbes». Mercredi, les bombardements des unités de l’APLS ont ciblé «la zone d’Oum Odken dans le secteur d’Albkari, la zone Alfiyine dans le secteur Forsiyah et la zone Leksibiyine dans le secteur Forsiyah». Les attaques ont engendré des dégâts «considérables» matériels et humains dans les rangs des forces d’occupation marocaines, a conclu le communiqué. Elles se poursuivent depuis la violation, par le Maroc, du cessez-le feu signé en 1991 sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (ONU). La présence d’une mission onusienne dans la région n’a pas empêché les violations marocaines répétées du dit accord. La Mission n’a, encore moins, pu organiser un référendum d’autodétermination comme le stipule son nom.
La raison pour laquelle, il faut élargir le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l’Homme, réclament les Sahraouis. La représentante du Front Polisario en Allemagne, Nadjet Handi, a affirmé jeudi que cette disposition était désormais «un impératif». Invitée de l’émission «Face à face» de la chaîne France 24 en langue arabe, Mme Handi a déclaré: «Nous joignons notre voix à celle des organisations internationales, qui n’ont eu de cesse d’appeler, durant plus de 30 ans, à trouver un mécanisme international indépendant et neutre pour la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental et le signalement des dépassements enregistrés dans ce domaine».
Les informations qui nous parviennent des territoires occupés, en proie à un blocus médiatique révèlent l’intensification des perquisitions des domiciles des Sahraouis par les forces d’occupation marocaines, et la poursuite des arrestations arbitraires qui n’ont pas épargné les enfants, outre l’interdiction des observateurs internationaux et des journalistes, voire mêmes les politiques de fouler le sol de la région assiégée». Pour sa part, le Polisario, a-t-elle poursuivi, «n’a jamais caché à l’opinion publique internationale la réalité de ce qui se passait dans la région», soulignant que les autorités sahraouies n’ont jamais fermé la porte devant les observateurs internationaux et les organisations spécialisées venus suivre de près les développements de la situation, sans parler de ses appels incessants à l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme. S’agissant de la situation dans les camps des réfugiés, la diplomate sahraouie a soutenu qu’ils «sont demeurés ouverts aux les observateurs internationaux, journalistes et visiteurs», évoquant l’existence de rapports indépendants élaborés par des organisations internationales accessibles à tous. Mme Handi est revenue, en outre, sur les appels de certaines parties à la dissolution de la Minurso, en premier lieu le Maroc qui «œuvre en catimini à atteindre cet objectif», affirmant «qu’en dépit de l’échec de la Minurso à s’acquitter de ses missions au Sahara occidental, à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination et le suivi de l’application de l’accord de cessez-le-feu, il est important de réactiver son rôle et élargir son mandat à la surveillance des droits de l’Homme, tout en maintenant l’organisation d’un référendum d’autodétermination».
Horizons, 4 déc 2020
Tags : #SaharaOccidental #Polisario #Maroc #Marruecos #WesternSahara
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