LA QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL AU CŒUR DE L’AGENDA 2021 : Des pays amis de la RASD au Conseil de sécurité
Au moins quatre pays amis du peuple sahraoui ont rejoint le Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membres non permanents, à compter du 1er janvier 2021. Cette année, la question du Sahara occidental devrait être l’une des principales priorités du travail de ces pays au cours des deux prochaines années.
D’autant que la décision du président sortant Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental contrairement aux principes de l’Onu, si elle n’est pas annulée par le président élu Joe Biden, va rendre très inconfortable la position des Etats-Unis au Conseil de sécurité et leur droit de veto et pas seulement sur la question sahraouie ou ils se sont complètement discrédités. Le Mexique qui reconnait la Rasd depuis 1979 et entretient des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs, le Kenya, qui a reconnu la RASD depuis 2005, et entretient également des relations diplomatiques avec la RASD au niveau des ambassadeurs, font leur entrée au conseil de sécurité et vont s’activer pour faire bouger le conseil dont les efforts ont été entravés pour faire appliquer ses propres résolutions par l’allié inconditionnel de Rabat, la France.
La Norvège est un autre pays ami du Sahara occidental qui vient de rejoindre le Conseil de sécurité de l’ONU. Ce pays scandinave, bien qu’il ne reconnaisse pas la RASD, maintient une position ferme de soutien à la lutte du peuple sahraoui et se montre très solidaire avec son combat pour son indépendance. Ce pays européen contribue dans les instances internationales aux efforts pour une solution garantissant le droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance. Enfin, l’Irlande, quatrième pays ami du Sahara occidental qui fait également partie du Conseil de sécurité depuis le 1er janvier, s’est toujours montré d’une solidarité sans faille avec les sahraouis. Malgré le lobbying marocain Dublin est restée ferme dans sa position de soutien à la lutte du peuple sahraoui. Le Mexique, pays influent d’Amérique centrale a officiellement annoncé, dans une lettre adressée à l’ONU, sa position sur les questions de décolonisation dans le monde, soulignant la priorité de l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental par lequel le peuple sahraoui pourra exercer son droit inaliénable à l’autodétermination. Dans sa lettre le Mexique rappelle que l’ONU a un rôle fondamental dans les processus de décolonisation. Il appuie les efforts visant à parvenir à une solution juste et durable du conflit au Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale qui stipulent la garantie du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination par l’organisation d’un référendum pour déterminer l’avenir du territoire. Le Mexique appuie également les efforts visant à élargir la mission de la MINURSO pour y inclure la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental. De son côté, le Kenya, qui présidera le Conseil de sécurité de l’ONU en octobre prochain, et les débats annuels pour prolonger le mandat de la MINURSO, considère que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable.
Le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, à l’occasion du 44ème anniversaire de la proclamation de la RASD, a renouvelé la position solide de son pays en faveur de la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination. Dans un message à son homologue sahraoui Brahim Ghali, le président kényan a exprimé sa satisfaction quant au « niveau des relations fraternelles entre les deux pays, soulignant à cet égard son aspiration à renforcer davantage ces relations conformément aux principes de l’Union africaine.
Pour ce qui est de la Norvège, la chef de la diplomatie norvégienne a clairement indiqué que la position de son pays sur la question du Sahara occidental ne sera pas affectée par l’annonce du président Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
«La position de la Norvège sur la question du Sahara occidental a été cohérente au fil des ans et n’a pas été affectée par les événements récents sur le terrain, ni par l’annonce récente de Trump selon laquelle il proposerait une solution politique conforme aux décisions pertinentes prises par le Conseil de sécurité des Nations unies. »
Selon la chef de la diplomatie norvégienne, Oslo soutient le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et les initiatives qui pourraient amener les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, à la table des négociations, demandant en même temps au secrétaire général de l’ONU de désigner un nouvel envoyé dans les plus brefs délais. Ce que le SG, dont la position sur la question du Sahara occidental est de plus en plus critiquée, tarde à faire.
La Norvège souligne la nécessité d’aller de l’avant en créant une nouvelle dynamique et en renforçant la confiance dans la voie des négociations menées par l’ONU au Sahara occidental.
M. Bendib
Le Courrier d’Algérie, 5 jan 2021
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