Le nouveau ministre américain à la Défense, Lloyd Austin, a indiqué qu’il allait examiner de près la question du Sahara occidental, territoire proclamé sous pseudo-souveraineté marocaine par le président sortant, Donald Trump, en violation du droit International. « C’est une question que je voudrais certainement examiner de plus près, Monsieur le président, avant que je vous donne une réponse détaillée « , a déclaré le futur chef du Pentagone lors de son audition au Sénat. Lloyd Austin a été interrogé par le Sénateur, James Inhofe, président de la commission défense du Sénat américain sur sa position concernant l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire occupé par le Maroc depuis 1975.
SELON LE NOUVEAU CHEF DU PENTAGONE : Le dossier du Sahara occidental sera «examiné de près»
Il a affirmé que le dossier du Sahara occidental sera » l’une des questions qu’il allait examiner », juste après sa confirmation au poste de secrétaire à la défense des États-Unis. Dans son intervention, mardi dernier au Sénat, James Inhofe, fervent défenseur de la cause sahraouie, a rappelé l’avis de la Cour international de justice rendu en 1975 qui a confirmé l’absence de souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et appuyé la nécessité pour le peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. Le Sénateur républicain a relevé que les États-Unis, l’ONU et l’Union africaine ont tous soutenu le droit des Sahraouis à s’autodéterminer et à accéder à l’indépendance. » Nous avons soutenu un référendum d’autodétermination. ( ) Les États-Unis l’ont fait depuis les années 1970, l’ONU depuis les années 1970 et aussi l’Union africaine et la plupart des 52 pays d’Afrique ont tous déclaré que le Sahara occidental devrait organiser un référendum d’autodétermination « , a encore rappelé Inhofe. Le sénateur d’Oklahoma a émis le souhait que la nouvelle administration américaine préserve la cohérence observée depuis trois décennies sur ce dossier.
James Inhofe, qui avait dénoncé dans les termes les plus forts la proclamation de Trump sur le Sahara occidental, avait indiqué en décembre 2020 que le président sortant a été « mal conseillé par son équipe », soutenant que l’accord de normalisation israélo-marocain, pouvait être conclu sans hypothéquer les droits d’ »un peuple sans voix ». James Inhofe a été, jusqu’à récemment, un proche conseiller du président sortant, Donald Trump, avant de s’en séparer après une brouille au sujet d’amendements à apporter au budget américain de la Défense. Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc.
M. B.
Le Courrier d’Algérie, 23 jan 2021
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