Source : CGTN Africa, 7 mars 2021
Le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, a rencontré dimanche au Caire le nouvel envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Jan Kubis. Ils ont discuté de la crise libyenne et des moyens de parvenir à un règlement politique dans ce pays déchiré par la guerre, a déclaré le ministère égyptien des affaires étrangères.
Lors de la réunion, M. Shoukry a souligné la nécessité de poursuivre la voie politique actuelle en organisant la réunion de la Chambre des représentants pour discuter de la formation du gouvernement, a déclaré le porte-parole du ministère égyptien des affaires étrangères, Ahmed Hafez, dans un communiqué.
Le ministre égyptien des affaires étrangères a également souligné le fait que l’Egypte souhaitait vivement que les élections libyennes se déroulent conformément aux règles constitutionnelles, comme prévu le 24 décembre de cette année, selon la déclaration.
“Le ministre des affaires étrangères a également souligné la nécessité pour toutes les parties d’appliquer les dispositions de l’accord de cessez-le-feu, en particulier celles relatives au retrait des forces étrangères et des mercenaires de Libye”, a déclaré M. Hafez.
M. Shoukry a également réitéré l’importance de faire face à toute tentative qui entraverait l’unification des institutions de sécurité libyennes ou maintiendrait la division de la Libye, soulignant la nécessité de faire coïncider les réformes économiques avec la voie politique en Libye afin de parvenir à “un règlement global de la crise libyenne”.
Pour sa part, M. Kubis a informé M. Shoukry des résultats de ses contacts avec les différentes parties concernées par la question libyenne, appréciant la position du Caire en faveur d’une solution politique en Libye, a ajouté M. Hafez.
La station balnéaire égyptienne de Hurghada a récemment accueilli deux réunions de la commission constitutionnelle libyenne avec la participation de délégations de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État pour discuter et convenir des dispositions constitutionnelles nécessaires pour les élections ultérieures.
Ces réunions ont permis aux rivaux libyens de parvenir, au début de l’année, à un accord sous l’égide des Nations unies sur une feuille de route constitutionnelle afin d’ouvrir la voie à un référendum constitutionnel en préparation des élections.
En juin de l’année dernière, le Caire a annoncé une initiative visant à mettre fin au conflit interne libyen, qui comprenait la mise en œuvre d’un cessez-le-feu entre les rivaux libyens, le démantèlement des milices, le retrait des forces étrangères, l’élection d’un conseil présidentiel représentant tous les Libyens et la rédaction d’une déclaration constitutionnelle destinée à réglementer les élections pour les étapes ultérieures.
La Libye est plongée dans une guerre civile depuis l’éviction et l’assassinat de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. La situation s’est aggravée en 2014, divisant le pouvoir entre deux gouvernements rivaux : le gouvernement d’accord national soutenu par les Nations unies, basé dans la capitale Tripoli, et un autre dans la ville de Tobrouk, au nord-est du pays, allié au commandant militaire Khalifa Haftar, basé dans l’est du pays.
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