Source : ISN Magazine, 6 mars 2021
Par Riad Beladi
L’Algérien Hakim Alileche, a remporté le premier prix, parmi plus de 360 participants à ce concours, venant de différents pays, dont l’Espagne, la Grèce, l’Italie et la Tunisie, qui sont les principaux producteurs mondiaux d’huile d’olive.
Les juges du monde entier
Les lauréats se voient offrir la possibilité de commercialiser leur produit sur les sites Internet des organisateurs du concours mais également sur un réseau de boutiques de luxe à travers le monde.
Dans un communiqué à APS, le producteur, originaire de Tizi Ouzou et dont les vergers sont situés dans la région de Benhar à Ain Ouessara, a déclaré qu’il gardait sa ferme exclusivement en bio. En fait, il a soumis son produit pour certification à un organisme mondial basé en Allemagne.
L’oléiculteur d’Ain Oussara possède un verger de 40 hectares avec 15 000 oliviers dont 9 000 sont en production avec irrigation goutte à goutte.
En 2020, le verger a produit 20 000 litres pendant un an que l’agriculteur juge «difficile» en termes de rendement.
M. Alileche a expliqué que pour obtenir son huile, les olives sont écrasées le jour même où elles sont cueillies dans le verger grâce à un moulin acquis de la Toscane en Italie.
La cueillette se fait à la main, nécessitant une main-d’œuvre saisonnière d’une soixantaine de personnes «même si la main-d’œuvre est rare».
«Le même jour, le broyage aide les olives à ne pas s’oxyder. Les niveaux de peroxyde sont d’environ 3% tandis que l’organisation internationale oléicole pour l’huile extra vierge la limite à un maximum de 20%. Cette distinction permet de montrer une fois de plus que le produit algérien n’a rien à envier aux produits des autres pays producteurs d’huile d’olive méditerranéens », estime M. Alileche.
Cependant, l’oléiculteur regrette la persistance de la bureaucratie dans plusieurs aspects de son activité agricole.
Par ailleurs, le problème de l’acquisition de bouteilles en verre pour l’huile d’olive reste, dit-il, problématique «dans la mesure où les producteurs de bouteilles en verre sont rares en Algérie, nous obligeant parfois à nous tourner vers leurs services. importation de Tunisie ».
Concernant son ambition d’exportation, le producteur affirme avoir suscité l’intérêt de clients en France, en Russie, au Sultanat d’Oman mais aussi au Canada, au Japon et aux États-Unis pour la saison prochaine.
La récolte des olives pour la production d’huile «extra vierge» de récolte précoce a lieu en octobre.
«Par notre production, nous visons un marché du luxe. Sur le marché premium, le litre peut être vendu à 120 euros. Pour nous, nous commercialisons notre huile auprès de distributeurs pour 7 à 8 euros / litre ce qui la vend à plus de 20 euros / litre en Europe », souligne-t-il.
Tags : Algérie, concours de Dubaï, huile d’olive,
Soyez le premier à commenter