Le personnel hospitalier algérien proche de l’épuisement, un an après les premiers cas de virus

AFP

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Dans un hôpital proche de la capitale algérienne, le personnel se dit “au bord de l’épuisement”, plus d’un an après les premières admissions liées au coronavirus dans l’établissement.

La province de Blida a été l’un des épicentres de la nouvelle épidémie de coronavirus en Algérie, et a été le site du premier groupe d’infections du pays.

“Nous avons reçu notre premier patient, une femme, le 29 février 2020”, a déclaré à l’AFP Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Boufarik de la province.

L’établissement a depuis traité “avec des moyens limités” plus de 4.000 personnes souffrant de Covid-19, a-t-il précisé, déplorant que les équipes chargées de prendre en charge les malades du virus aient été renforcées dans d’autres établissements mais pas la sienne.

“Il n’y a jamais eu de pause”, a-t-il dit, et le personnel est “au bord de l’épuisement”.

Au-delà de l’épuisement physique et mental, il a cité un lourd tribut social pour les travailleurs médicaux.

“Beaucoup n’ont pas vu leurs proches depuis des mois parce que nous avons peur pour eux”, a-t-il dit.

L’Algérie a officiellement enregistré plus de 115 400 cas de coronavirus et plus de 3 000 décès.

Quelque 12 000 agents de santé ont été infectés et 160 sont décédés, a précisé M. Yousfi.

Le personnel médical du pays a également été la cible d’agressions, ce qui a conduit le gouvernement à introduire l’été dernier une législation visant à le protéger.

M. Yousfi, qui est responsable des maladies infectieuses pour la région centrale du pays, a salué le courage des équipes médicales et a fait remarquer que les femmes, dont de nombreuses mères, représentaient plus de 90 % du personnel.

Il a mis en garde contre les éventuels dommages collatéraux de la pandémie qui se révèlent à mesure que la situation se stabilise, citant les “conséquences psychologiques” ainsi que la détérioration des patients atteints de certaines maladies qui n’ont pas été traitées en raison de la crise sanitaire.

L’Algérie a lancé sa campagne de vaccination fin janvier, mais elle n’en est encore qu’à ses débuts, selon M. Yousfi.

Macau Business, 17 mars 2021

Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie,


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