Le gouvernement, à travers son ministère dédié au startup, multiplie les initiatives et autres conférences destinées à ancrer la culture de l’entreprise innovante dans les esprits de la jeunesse. L’exécutif n’a pas tort d’exercer une sorte de forcing sur cette catégorie de citoyens pour l’amener à s’intéresser à l’économie de l’intelligence. Il n’a pas tort au regard de l’énorme potentiel que recèle l’Algérie dans ce domaine. On en veut pour preuve les centaines de diplômés des universités algériennes qui font le bonheur de grandes entreprises européennes et américaines versées dans la e-économie. C’est dire que la ressource humaine ne manque pas en Algérie.
Le problème n’est pas l’intelligence, elle existe à profusion, mais la bureaucratie qui casse toutes les initiatives. Dans le domaine de la startup précisément, le gouvernement a pris le soin de soustraire les jeunes startuppeurs des griffes des bureaucrates. Ils ont leur propre espace économique et des outils législatifs et réglementaires dédiés. Sauf que la cible de toute cette agitation gouvernementale ne semble pas encore très convaincue de la démarche. D’où l’insistance de l’exécutif. Et ce dernier a raison d’insister, de multiplier les forums, les conférences et les débats. Il a tout à fait raison de miser sur la jeunesse dans le domaine de l’économie, comme il le fait d’ailleurs dans le domaine de la politique, à travers la dernière loi électorale.
Cela pour dire que le gouvernement mise gros sur les jeunes algériens. Il leur offre le pays et les invite à contribuer à son émancipation sociale, économique et politique. La phrase prononcée, hier, par le Premier ministre prend tout son sens : «Nous avons décidé, dans le gouvernement, de soutenir les innovateurs, où qu’ils se trouvent».
Abdelaziz Djerad n’a pas manqué de dire clairement les intentions du gouvernement. «Notre pays a besoin aujourd’hui d’entreprises qui créent de la richesse et attirent les compétences diplômées de l’Université algérienne. Il a également besoin de ses compétences et de l’innovation, car c’est le seul moteur pour le développement économique dans toutes les régions du monde». L’enjeu est là, la volonté s’est exprimée avec netteté, il reste aux jeunes d’être à la hauteur de la confiance placée en eux.
La relance de l’Algérie est une mission historique et exaltante. Elle se fera avec les jeunes ou ne se fera pas.
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 21 mars 2021
Tags : Algérie, jeunesse,
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