par Madjid Khelassi
L’eau sera désormais rationnée…du fait de sa raréfaction cette année. Juste après le mois sacré du ramadan, elle ne coulera dans les robinets qu’un jour sur deux. L’annonce de cette mesure a été faite par le directeur de l’Algérienne des Eaux ( ADE).
Le rationnement de l’eau potable, est selon lui, dû au faible taux de remplissage des barrages, inhérent à une squelettique pluviométrie cette année. Il ajoute, « si la situation ne s’améliore pas, sur les deux mois à venir, une drastique réduction des plages horaires est inévitable».
Aussi l’alimentation quotidienne qui se situait entre 10 et 18 heures sur 24, passera entre 6 et 12 heures, voire 1 jour sur 2.
Face à l’urgence, dit le directeur de l’ADE , plusieurs projets sont à l’étude pour endiguer ou parer à la crise, et les pouvoir publics travaillent sur la réalisation de quatre nouvelles stations pour atténuer le stress hydrique au niveau d’Alger.
Il estime que le vrai remède est le dessalement de l’eau de mer, et la mise en valeur des ressources prouvées et situées dans le sud, non sans ajouter que l’Algérie dispose de l’une des plus grandes réserves d’eau douce du monde, à savoir la nappe Albienne , d’une capacité de 40 000 milliards de mètres cubes et dont il est possible d’utiliser annuellement l’équivalent de 5 milliards de mètres cubes par an.
Il poursuit avec le fléau de ce qu’il appelle «les eaux non facturées» qui sont les branchements illicites, et dont l’ampleur dépasse la norme internationale. Il conclut en nous édifiant sur le coût moyen de production du mètre cube qui est de 60 dinars alors que sa commercialisation est fixée à 6,30 dinars !
En attendant que les eaux de mer et du désert nous abreuvent….allez ! À vos bassines , jerricans, tonneaux ,citernes et tutti quanti.
Chaque nuit, en cleptomanes du sommeil, les populaces, chaparderont leurs heures de rêves au profit d’une eau presque miraculeuse .Chaque soir, ce sera le requiem du robinet dans une eau…raison presque funèbre.
Certains quartiers seront à vaux-l’eau, d’autres à eau…risque, quelques uns en eau de boudin voire en eau trouble. Certains zigs seront eau…piquet, eau…four et au moulin humide.
Et d’autres le prennent déjà du bon côté en psalmodiant…que l’on se retrouvera tous dans l’eau…delà !
La Nation, 23 mars 2021
Tags : Algérie, eau, pénurie,
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