Par B. Chellali
Pour la première fois dans son histoire politique, l’Algérie s’attaque durement à la récurrence de la crise et la pérennité de l’instabilité politique marquée pendant des années par l’iniquité et la recrudescence du recul démocratique.
L’objectif précis de la phase actuelle vise à remodeler le vécu politique du pays, afin de mieux assainir les pratiques antérieures, par la détermination des principes démocratiques et des valeurs républicaines comptables à la moralité et la culture novembristes du peuple algérien. Et c’est justement pour cette raison que la volonté politique affichée par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune réside dans la recherche d’un consensus équitable et d’intérêt général.
Autrement dit, toute décision prise n’est juste et légitime que lorsqu’elle est issue de la démocratie légitimée par l’adhésion du peuple à sa conception. En cette phase de changement, l’alternance politique est de mise, une raison effective de la concurrence électorale loyale. Force est d’admettre qu’à ce moment et à la veille des élections législatives du 12 juin prochain, l’Algérie est en marche vers le renouveau politique et se trouve encore confrontée à plusieurs défis pour que la démocratie puisse retrouver son épanouissement et pour mieux assainir de ce fait, l’iniquité des pratiques politiques antérieures et pour que la société algérienne se renouvelle et puisse s’initier entre autres dans une meilleure perspective démocratique.
Pour ce faire et pour pallier tout risque de dérive politique, démocratique des élections, la Loi organique relative au régime électoral a renforcé les balises pour que le droit et le devoir de vote puissent retrouver leur application, le bannissement dans toutes les étapes du processus électoral de l’argent, sous toutes ses formes, notamment l’argent sale, en concrétisation du principe d’égalité des chances entre les candidats.
Dans cette voie, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, à travers ses différentes instructions et orientations, a insisté sur la moralisation de la vie politique en barrant la route à toute tentative de manipulation consacrée par l’ancien Code électoral et le recours impératif aux Commissaires aux comptes et Comptables agréés issus des wilayas mêmes des candidats pour le contrôle minutieux des sources de financement ainsi que la définition, avec précision, de la notion, des éléments et étapes de la campagne électorale avec bannissement de l’exploitation de la situation sociale des citoyens durant les campagnes électorales, à travers des scènes dont le citoyen a pris conscience.
Ainsi, le nouveau Code électoral a mis en exergue l’option à recouvrer la confiance des citoyens afin qu’ils s’impliquent davantage dans le processus à la fois démocratique et électoral, pour mettre fin aux pratiques du passé en la matière, notamment à travers l’ouverture de l’espace politique aux femmes et aux jeunes, pour consolider l’Etat de droit et la bonne gouvernance dans la transparence absolue. Il a également mis en valeur de nouvelles dispositions, attributions au fonctionnement de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) en tant qu’organe impartial qui assure la gestion et le contrôle de l’ensemble des opérations électorales et référendaires, depuis la convocation du corps électoral jusqu’à l’annonce des résultats provisoires. La mission attribuée par le chef de l’Etat à l’ANIE démontre sa détermination à matérialiser la rupture avec le passé politique et démocratique du pays.
Le Maghreb, 24 mars 2021
Tags : Algérie, démocratie, Hirak, élections législatives,
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