Algérie : Un nouveau jalon

L’organisation d’élections législatives figurait parmi les engagements pris par le Président Tebboune, dans son programme politique en 54 points.

Avec les propositions du projet de code électoral, remis aux partis politiques et aux différentes organisations, et l’adoption du projet d’ordonnance portant loi organique relative au régime électoral, l’Algérie Nouvelle vient de poser un nouveau jalon dans le sens attendu par la population, et l’avancée est inexorable, quelles que soient les difficultés et les inerties délibérées des tentacules et des relais de l’ex oligarchie politico-financière qui a siphonné sans mesure les ressources du pays.

L’heure est à la conjugaison des efforts, à la persévérance dans les engagements, à l’émergence de nouvelles vocations, notamment sur le plan politique et social, car l’Algérie nouvelle a besoin de renouveau sur le plan politique et sociétal, et la population est plus que jamais appelée à secréter un militantisme politique nouveau, dépouillé des pratiques ignominieuses si honnies par le passé, comme le cynisme, la corruption, le larbinisme, la tartufferie, l’absence de scrupules, la rapine, le populisme et la médiocrité.

Dans le même cadre, la société civile et le mouvement associatif sont fortement interpellés pour investir tous les volets de la vie sociétale, ainsi que le champ politique, pour concrétiser enfin le concept de démocratie participative loin des slogans creux répétés par l’ex système.

Et rompre définitivement avec les anciennes pratiques du « larbinisme » associatif qui a suscité l’ire et la réprobation de la population et du hirak à cause de sa collusion avérée avec les auteurs de la plus grande rapine jamais vécue par le pays.

De nombreuses associations et organisations « fantoches », grassement subventionnées par les deniers publics, « activaient » à l’époque, en tambourinant H24 pour le chef de l’ex système vicié, sa caste et ses relais corrompus, devant l’indignation et la colère du peuple.

Des flagorneurs tartuffes, ressassant, matin et soir, les plus insensées flatteries, des valets devenus les plus zélés adulateurs des parrains et des auteurs de la rapine et de la prédation des biens de la collectivité nationale, des encenseurs complaisants qui usaient, à chaque occasion et à chaque échéance électorale, de leur clientélisme et de leur népotisme, pour travestir la réalité « politique et sociale » des différentes régions du pays au profit d’un système inique, dévastateur et toxique pour le pays et la nation.

Il ne faut pas oublier ces dé- nominations « pompeuses » d’associations et d’organisations « squelettiques » et sans véritable ancrage populaire, prétendant régenter le mouvement associatif…en s’auto-érigeant comme Académie de la société civile ou Promoteur du mouvement associatif et d’autres titres tout aussi emphatiques mais en réalité creux et tellement éloignés des véritables préoccupations des citoyens.

Car les évènements ont mis à nu ces pratiques insidieuses, il ne suffit pas de s’approprier des mots et des termes pour rendre crédibles des procédés dignes de la féodalité moyen-âgeuse, la « société civile », ou du moins, celle rapprochée de l’ex système, versait en vérité dans un servage honteux.

En allégeant les mesures de création et d’agrément d’associations, et en prévoyant dans la constitution adoptée par référendum le 1 novembre dernier, le régime déclaratif et l’interdiction de la dissolution de l’association par voie administrative, les pouvoirs publics balisent, à bon escient, le terrain pour l’émergence et la restructuration sur des bases saines, du mouvement associatif et de la société civile et ainsi d’une pépinière pour le militantisme politique, loin du pouvoir de l’argent.

D’une société civile, libérée, enfin, des pesanteurs polluées de l’ex système de la rapine et de la collusion, et retrouvant sa véritable quintessence basée sur l’engagement, le bénévolat, et la démocratie participative fondée sur l’élection et l’ancrage populaire dans la cité, le quartier, la ville, la région ou le pays.

Un mouvement associatif dynamique enraciné dans l’ensemble du tissu social du pays, à même de permettre également l’émergence d’un militantisme politique nouveau, jeune et engagé.

Il s’agit également de ne pas laisser le terrain libre aux velléités malveillantes des résidus de la Issaba, qui tenteront de se reconvertir.

Les résidus de l’Issaba, en collusion directe ou alliance conjoncturelle aussi bien avec des officines étrangères, que les relais de l’extrémisme fondamentaliste et les séparatistes sectaires en fait sa profonde sédimentation, et son clientélisme ravageur, tentent toujours de parasiter dangereusement les premières avancées de l’Algérie Nouvelle.

Il convient de rappeler que le peuple avait subitement assisté à une série de revirements spectaculaires des nombreux faux thuriféraires et adulateurs tartuffes de l’ex non encore déchu à l’époque.

Voyant le vent tourner, ces individus rejetés et abhorrés pourtant depuis fort longtemps par les citoyens et par les participants aux manifestations, hués, décriés et vilipendés, avaient changé de masque.

Avec effronterie, impudence, indécence et cynisme, ces courtisans sans limite avaient multiplié les déclarations sur les médias, pour tourner casaque et nier complètement leurs choix mensongers et surtout intéressés en faveur d’un cinquième mandat.

Si pour les assemblées « élues », le suffrage universel va immanquablement faire décanter la situation, sachant que les prochaines échéances électorales se déroulent dans le cadre du nouveau code électoral avec l’exclusion de l’argent et de l’argent sale notamment, il n’en est malheureusement pas le cas pour le mouvement associatif, où le saut qualitatif ne peut venir que du sang nouveau, les jeunes et moins jeunes, étant appelés à s’investir davantage en créant des associations et participer pleinement à la vie sociale et politique de leur région et du pays…face à la majeure partie de la classe politique, engluée dans les inerties, la collusion et le laxisme et fortement vilipendée par la population. Le renouveau en mouvement.

De notre correspondante à Paris, Yasmina Houmad

La Patrie News, 24 mars 2021

Tags : Algérie, Elections législatives, Abdelmajid Tebboune,

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