Le site Afrique-Confidentiel en a livré les détails : Comment est mort Idriss Déby…

La tragique et soudaine mort, ce mardi, du président tchadien Idriss Déby Itno, continue de faire couler force encre et salive.

La lutte antiterroriste dans la bande sahélo-saharienne en prend en effet pas mal de plomb dans l’aile. Le Mali qui, le premier, a saisi l’ampleur de cette perte, vient carrément de décréter un deuil national.

Mais, en attendant d’étudier plus en profondeur les retombées liées à ce décès subit, un site d’information révèle les détails des dernières heures de celui qui a régné sans partage pendant plus d’un demi-siècle sur le Tchad, et projetait même de rester au pouvoir jusqu’à sa mort, après sa réélection e 11 avril courant, et la révision constitutionnelle qui étend à six année la durée du mandant présidentiel, rendant également leur nombre illimité.

Selon cette source, donc, Idriss Déby, qui faisait face à l’avancée d’une puissante colonne rebelle venue du nord de la Libye, formée par des partisans du Front pour l’alternance et la concorde depuis samedi passé, avait cherché à sortir faire face personnellement à ces rebelles qui menaçait d’arriver incessamment aux portes de N’Djamena, capitale de ce pays.

Les notables Zaghawas, qui composent son ethnie, au pouvoir dans le pays, s’y seraient violemment opposés. S’en serait suivie une violente discussion entre le président et ses plus proches conseillers civils et militaires, qui aurait duré plusieurs heures au niveau du palais résidentiel. Idriss Déby se serait également entretenu au téléphone une bonne vingtaine de minutes avec son chef des services secrets qui, sans doute, essayait de le dissuader d’aller seul au combat.

Tout porte à croire que le défunt président, quoique intrépide et téméraire, avait senti approcher l’heure de la fin, ce qui l’avait décidé à prendre une décision suicidaire. Pour preuve, le même site qu’il a tenté de joindre en vain une bonne dizaine de fois ses amis et protecteurs auxquels il doit déjà d’avoir sauvé son pouvoir et sa vie lorsque les rebelles étaient littéralement arrivés aux portes de son palais en janvier 2019. Le lâchage français a dû le sonner très sérieusement.

Surtout que dès le 18 avril Washington avait déjà ordonné à ses ressortissants de quitter le pays, sans même en informer le ministère des Affaires Etrangère tchadien, ce qui représente une marque de mépris inexcusable sur le plan diplomatique. Ce que voyant, Idris Déby aurait quitté secrètement, et de nuit, sa demeure, pour aller à la rencontre de ses adversaires.

Ce qui étonne, et détonne, dans cette version des faits, c’est que celle-ci soutient que le défunt président a été touché de deux balles dans le dos. A-t-il été trahi par les siens, ou bien a-t-il été abattu pendant qu’il essayait de fuir face à ses assaillants. A réponse exacte, nous ne l’aurons sans doute jamais.

Mohamed Abdoun

La Patrie News, 21 avr 2021

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