La France prend ses distances avec le Maroc dans la crise de Ceuta

« Les relations entre la France et le Maroc ne sont plus aussi cordiales qu’elles l’étaient, notamment depuis l’ouverture par les autorités marocaines des voies de passages à des milliers de migrants vers l’enclave espagnole de Ceuta », relève le journal espagnol El pais.

Dans son édition du lundi, le journal signale que le relâchement délibéré décidé par le Maroc au niveau de ses frontières avec l’enclave espagnole en guise de représailles contre Madrid après l’hospitalisation, en Espagne, du président sahraoui, Brahim Ghali a déplu à la France, Paris ayant considéré cette démarche comme un acte hostile envers l’Union européenne dans sa globalité.
La France a pris ses distances avec le Maroc lorsque 9 000 personnes, dont des mineurs, ont traversé, la frontière avec Ceuta, depuis le territoire marocain sous le regard complaisant des autorités marocaines.
« La question de l’accueil d’une personnalité du Front Polisario concerne les relations hispano-marocaines », explique Christian Cambon, président de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat français, où il dirige le groupe d’amitié France-Maroc. « En matière de flux migratoires, il y a une responsabilité européenne qui nous concerne tous », a-t-il affirmé.
« Il y a eu un épisode dans lequel l’Espagne a été mise en difficulté dans ses relations avec le Maroc (et) Nous soutenons l’Espagne », a résumé lundi le secrétaire d’Etat français chargé des affaires européennes, Clément Beaune sur BFMTV. « Pour une fois, la France ne prend pas le parti du Maroc », constate le journaliste Jean-Pierre Tuquoi, auteur de plusieurs ouvrages sur le Maroc et le Maghreb. « C’est un changement incroyable, quand on pense à toutes les années où la France a toujours défendu le Maroc », ajoute le journaliste.
APS
Etiquettes : Maroc, France, Espagne, Ceuta, migration, 

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