Wikileaks révèle que le Maroc a versé 10 millions à Clinton à travers l’OCP

Wikileaks révèle que le Maroc a versé 12 millions de dollars (environ 10 millions d’euros) à la fondation d’Hillary Clinton.

La diffusion le 18 janvier 2015 de 23 000 nouveaux courriels du directeur de campagne de la candidate à la présidence américaine, John Podesta, inclut la mise en garde d’une des conseillères de Clinton, Huma Abedin, contre la participation à une convention à Marrakech, qui s’est finalement tenue en mai 2015.

Podesta s’est empressé d’expliquer que le contenu des emails a été manipulé.

Trois grands médias tels que le New York Post (USA), Sputnik News (Russie) et El Telégrafo (Equateur) se sont accordés sur l’essence de l’information : le Maroc a payé la Fondation Clinton pour la Clinton Global Initiative (GIC).

Les paiements auraient été effectués par l’intermédiaire de la multinationale marocaine OCP (Office Chérifienne de Phosphates), propriétaire des plus importants gisements au monde situés à PhosBoucraa, au Sahara occidental, propriété jusqu’en 1976 de l’État espagnol.

Selon le New York Post, Hillary Clinton a soutenu le monarque Mohamed VI lorsqu’elle était secrétaire d’État sous Obama. Le journal met en avant un rapport du Daily Caller dans lequel l’Export-Import Bank, financée par les Etats-Unis, a accordé à l’OCP une garantie de prêt de 92 millions de dollars (85 millions d’euros), coïncidant avec l’administration de Clinton.

Le site numérique russe Sputnik News évoque le financement prévisible de la Fondation Clinton par le Maroc en citant la conseillère Huma Abedin : « Elle a créé ce gâchis et elle le sait. »

« Elle », c’est Hillary Clinton et le « désordre », c’est le stand-up en préparation pour la convention de Marrakech après une fuite révélée par le Washington Post, dans lequel elle rappelle au leader démocrate que le gouvernement marocain est accusé de « corruption et de crimes contre les droits de l’homme », selon El Telegrafo.

Fox News s’est également fait l’écho de la connexion marocaine, après qu’il a été confirmé que l’accord avec le Maroc a été clôturé malgré le fait que le Département d’État (sous Hillary Clinton) a accusé le gouvernement du pays alaouite de « détentions arbitraires et de corruption ».

Hillary Clinton ne s’est finalement pas rendue à Marrakech en raison de la controverse et du risque pour son image électorale, mais elle a envoyé son mari Bill et sa fille Chelsea à sa place.

Événement au luxueux hôtel Selman

L’événement s’est déroulé dans le luxueux hôtel Selman, qui était fermé aux journalistes afin d’empêcher la prise d’images des dirigeants politiques et économiques. Le Maroc a payé ce qui avait été convenu, selon les courriels d’Abedin au directeur de campagne et aussi à Robby Mook, stratège de John Podesta.

La présence dans ce réseau de financement à la Fondation Clinton de la société OCP, augmente les soupçons que Rabat tente d’obtenir la faveur institutionnelle des Etats-Unis dans le conflit du Sahara Occidental.

OCP, avec 23 000 employés, a repris Phosboucraa après l’abandon du Sahara occidental par l’Espagne.

Le Robert F. Kennedy Center for Justice accuse l’OCP de « violations flagrantes des droits de l’homme », selon le Daily Caller.

Marocleaks, 06 juin 2021

Etiquettes : Maroc, Etats-Unis, Hillary Clinton, 12 millions de dollars; campagne électorale, OCP,

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