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Le silence dans ce cas est aussi grave qu’un mensonge, un déni de la réalité, en l’occurrence la réalité migratoire, que l’exécutif façonne pour l’adapter à son discours.
Près de trois mois après la vague migratoire prévue par Rabat pour submerger les capacités de Ceuta, le gouvernement préfère tourner la page et oublier les causes et les conséquences de cet épisode.
Il n’y a pas eu de crise diplomatique avec le Maroc, et il n’y a pas non plus de problèmes dans la ville autonome.
Il n’y a pas de données officielles sur l’ampleur de l’invasion, sur le nombre de personnes qui sont entrées et sur le nombre de personnes qui sont restées, car les chiffres sont encore “analysés et traités”, selon le ministère de l’intérieur.
L’ONU estime toutefois qu’entre 5 000 et 6 000 des personnes qui ont traversé la barrière à la nage ou par la porte ouverte par les gendarmes se trouvent encore à Ceuta.
Le gouvernement de la transparence préfère compter le nombre de vaccins qu’il étiquette et distribue, ou le nombre d’affiliés à la sécurité sociale qui suivent le chemin de la guérison.
Le silence dans ce cas est aussi grave qu’un mensonge, un déni de la réalité, en l’occurrence migratoire, que l’exécutif modèle pour l’adapter à son discours.
Editorial ABC, 09/08/2021
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