Sahara Occidental : Les pilleurs des ressources sahraouies se verront devant un tribunal de justice

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Abi Bouchraya Bachir : déterminés à introduire des plaintes contre les compagnies européennes impliquées dans le pillage des richesses sahraouies
Le représentant du Front Polisario en Europe et à l’UE, Abi Bouchraya Bachir a indiqué vendredi que le Front était déterminé, maintenant que la Cour de Justice européenne confirme la non souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, à introduire des plaintes contre les compagnies européennes impliquées dans le pillage des richesses du peuple sahraoui.
“En considération de son statut juridique et ses responsabilités politiques et légales envers le territoire et le peuple sahraouis, le Front Polisario ne ménagera aucun effort pour mettre un terme au pillage des richesses sahraouies et l’implication des responsables de compagnies européennes dans le crime de l’occupation”, a-t-il précisé dans une déclaration à l’APS.
Et d’ajouter “après confirmation des résolutions de la CJUE, nous sommes déterminés à ester en justice les compagnies européennes et les responsables à l’origine du pillage des richesses sahraouies et des crimes contre l’humanité”.
L’arsenal juridique consiste notamment à affirmer la situation légale du territoire et la non souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, tel que le stipulent les décisions de la Cour de 2016 et 2018, a expliqué M. Abi Bouchraya Bachir, citant par la même le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et la seule représentation légale et politique des Sahraouis par le Front Polisario.
Dans l’attente de la promulgation des décisions de la CJE le mois prochain, le représentant diplomatique du Font affirme qu’il s’agira de “décisions importantes, car les actes du Conseil et du Maroc en 2019 constituent une violation flagrante des résolutions de la Cour et ont eu un impact négatif sur le processus du règlement pacifique… car favorisant l’échec du processus de cessez-le-feu en novembre 2020”.
Et de poursuivre que les positions de l’UE en faveur du Maroc aux dépens du peuple sahraoui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la détérioration de la situation et aux souffrances des Sahraouis, c’est-à-dire au report de l’aspiration des peuples de la région à une solution juste et définitive.
Une fois les décisions promulguées tel qu’espéré, le cadre juridique dans lequel les compagnies européennes agissent deviendra nul et non avenu, et tous leurs investissements au Sahara occidental seront hors la loi, a rappelé M. Abi Bouchraya Bachir.
Dans le même contexte, le quotidien espagnol “El Pais” publie, dans son numéro de vendredi, un article sur les relations avec Rabat qui pourraient subir un autre choc cet automne où devrait être rendue publique la sentence de la CJUE sur l’accord de pêche.
A noter, rappelle le journal, que la CJUE s’est prononcée à maintes reprises, avertissant, partant du droit international, que le Sahara occidental “ne fait pas partie du Royaume du Maroc”, c’est pourquoi l’UE n’est pas en mesure de négocier avec Rabat un accord qui compromettrait les ressources sahraouies “sans le consentement du peuple sahraoui”.
Le représentant du Front en Espagne, Abdoullah Arabi avait remis, août courant, une lettre a président de Binter Canarias pour lui exprimer son indignation vis-à-vis de la décision de renouer les vols entre l’archipel et le Sahara occidental.
“Tous les membres de la communauté internationale, y compris les compagnies, sont tenus de reconnaitre l’occupation illégale du Sahara occidental et surtout ne pas contribuer à sa consolidation”, a souligné le représentant sahraoui, affirmant que “les vols constituent une violation grave du droit international, de par la responsabilité internationale qui incombe à cette compagnie (…) et contribuent à réaliser l’objectif escompté par le Maroc, à savoir : légitimer l’occupation illégale”.
APS
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