Algérie, Incendies, MAK, Djamel Bensmaïl,
AFFAIRE DE L’ASSASSINAT DE DJAMEL BENSMAIL : Des témoignages à charge contre le MAK
Deux jours après avoir révélé au grand jour les dessous de l’assassinat ignoble du jeune Djamel Bensmail, perpétré mercredi dernier à L.N.I, par l’arrestation de 36 mis en cause, la DGSN jette à nouveau la lumière sur cette affaire en mettant la main sur 25 autres suspects. De nouvelles vidéos témoignant de l’implication de l’organisation terroriste le MAK dans ce crime.
Ainsi, comme on pouvait le constater sur les témoignages, le premier suspect parmi ce groupe passe aux aveux. D’apparence « affecté » celui-ci dira que « je regrette, je pleure son décès (défunt Djamel, ndlr) Lah Yarhmou. Ce n’est pas moi qui l’ai tué, je regrette ce qui s’est passé ».
Un deuxième suspect, issu selon lui de Tizi Rached à Tizi Ouzou, passe aux aveux. « Je suis arrivé au commissariat, j’ai trouvé le corps de la victime à terre et plein de sang. Je lui ai asséné des coups », a-t-il livré, expliquant qu’il a trouvé le moyen de peindre ses cheveux de la couleur jaune pour échapper aux services de sécurité.
Le troisième suspect, issu de Taourirt Mokrane, à L.N.I, a reconnu avoir rejoint le MAK en 2021 par le biais de Bouaziz Ait Chebib et Hocine Azem (en détention), lesquels, selon lui, le chargeaient de coller les affiches et des tracts de propagande. « J’ai participé au congrès d’Ait Zellal pour élire le président du MAK à l’extérieur, Ferhat M’henni, et Ait Chebib à l’intérieur en Kabylie», a-t-il balancé ce qui implique les chefs de cette organisation terroriste.
Un autre, issu d’El Milia, à Jijel, livre son témoignage. « J’ai noué le contact avec le MAK à travers facebook du temps du Hirak. Un certain M’hend Ou Mazigh, sur facebook, m’a sollicité pour entrer dans ce mouvement. Il m’a dit, tu viens avec nous pour plaire à Ferhat M’henni », a-t-il indiqué, ajoutant que cet individu trouve le fait que sa « recrue » habite à Bouchaoui, à Alger, est « stratégique » pour opérer un coup dans la capitale.
Pour un autre mis en cause, « je suis entré au MAK en 2016, je connais Ait Chebib, Hocine Azem et Lounes Hamzi et un autre parti en France ». « Je participe aux marches et aux rassemblements du MAK. Moi je revendique le fédéralisme et l’autonomie », a-t-il précisé.
En tout cas, tels étaient quelques uns des témoignages livrés à charge contre le MAK dans l’affaire de l’assassinat du jeune Djamel Bensmail qui a choqué toute l’Algérie.
Farouk B.
Le Courrier d’Algérie, 19/08/2021
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