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Amer Rekhila, chercheur en histoire : «Une action au service des peuples opprimés»
Lors de son intervention, le chercheur en histoire, le Dr Amer Rekhila, est revenu sur le parcours de la diplomatie algérienne.
Rekhila a rappelé que le 8 octobre 1962, l’Algérie adhère à l’Organisation des Nations unies (ONU),
«Par cette adhésion, l’Algérie devient le 109e membre de l’organisation internationale et émerge comme acteur fondamental sur la scène international par le biais de la défense inconditionnelle des principes de soutien aux peuples opprimés», dit-il.
Le Dr Amer Rekhila relève que le mouvement national algérien a construit une doctrine de soutien aux peuples opprimés et a de tout temps pris des positions fermes sur la scène internationale pour soutenir ces causes.
Le chercheur a rappelé que le mouvement de l’Étoile nord-africaine avait condamné vigoureusement l’invasion de l’Éthiopie par l’Italie en 1935. Tandis qu’en 1946, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) a pris position en faveur des frères palestiniens pour les avertir qu’un complot sioniste se tramait contre eux.
Revenant à l’action de la diplomatie algérienne, il a rappelé que la conférence internationale de Bandung (Indonésie), qui s’est déroulée en 1955, avec la participation de plus d’une trentaine de pays africains et asiatiques, affirmant qu’elle aura été un tournant pour la diplomatie nationale qui a réussi à faire adopter une déclaration historique consacrant le droit du peuple algérien et des autres peuples colonisés à l’autodétermination.
«Le soutien franc de ces pays a permis d’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations unies, la question algérienne, et ce de 1955 jusqu’à 1962, malgré les manœuvres de la partie française», a-t-il soutenu, notant qu’en 1957, la diplomatie révolutionnaire de l’Algérie a permis de convaincre les États-Unis d’Amérique de ne plus soutenir la France.
Rekhila a souligné le fait que le retour de De Gaulle au pouvoir en 1958 a accéléré la proclamation par le Front de libération nationale (FLN) du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), depuis la capitale égyptienne, Le Caire. Ce gouvernement provisoire a joué un rôle de premier plan dans l’action diplomatique, en gagnant la sympathie de nombreuses nations, et a fait connaître la résistance du peuple algérien contre la barbarie coloniale.
Amer Rekhila a également souligné qu’après l’indépendance du pays, le 5 juillet 1962, la diplomatie algérienne est restée fidèle à sa doctrine issue de la glorieuse Révolution de Novembre 1954.
«Une diplomatie au service des intérêts de la nation et des peuples opprimés. À leur tête, le peuple palestinien, qui lutte contre une des formes les plus barbares d’oppression, le colonialisme sioniste, et le peuple sahraoui, qui, par sa résistance héroïque, combat pour libérer la dernière colonie en Afrique», conclut-il.
Sami Kaidi
El Moudjahid, 07/10/2021
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