Le Drian joue à son tour l’apaisement avec l’Algérie

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Paris tente d’apaiser les tensions avec Alger. Interrogé à l’Assemblée nationale ce mardi 12 octobre, le ministre français des Affaires étrangères s’est exprimé sur le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France. Début octobre Emmanuel Macron avait déclenché la colère des autorités algériennes après avoir accusé le système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle ».

Désormais Paris tente d’apaiser les tensions avec Alger. Après la prise de parole du président français mardi dernier assurant souhaiter un « apaisement » sur le sujet mémoriel entre la France et l’Algérie, appelant à « cheminer ensemble » et à « reconnaître toutes les mémoires », c’était au tour de Jean-Yves Le Drian de s’exprimer.

Interrogé à l’Assemblée nationale hier mardi, le ministre français des Affaires étrangères a dit regretter le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France. « Nous le regrettons, parce que cela ne correspond pas à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux nations. Ces relations sont anciennes, profondes… Elles sont marquées par des liens humains uniques… La France y est profondément attachée et souhaite les préserver et les développer. Récemment, le président de la République a rappelé son profond respect pour le peuple algérien. Cela signifie aussi, bien sûr – et vous l’avez dit – le respect fondamental de la souveraineté algérienne. Cela veut dire aussi que c’est aux Algériens, et à eux seuls, de décider de leur destin et de définir les contours de leurs choix et de leur débat politique. Mais nous sommes convaincus de l’intérêt commun de nos deux pays à travailler ensemble sur tous les secteurs ».

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exigé de Paris dimanche « un respect total de l’Etat algérien », soulignant à l’adresse de son homologue français Emmanuel Macron que « l’histoire ne peut pas être falsifiée ».

Une réponse à Emmanuel Macron qui avait déclenché la colère d’Alger après des propos, rapportés samedi 2 octobre par le journal français Le Monde, accusant le système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » en servant à son peuple une « histoire officielle » qui « ne s’appuie pas sur des vérités ».

Dans la foulée, le même jour, Alger décidait le rappel « immédiat » de son ambassadeur à Paris « pour consultations » et, comme autre mesure de rétorsions, interdisait le survol de son territoire aux avions militaires français de l’opération antijihadiste Barkhane au Sahel.

RFI, 13/10/2021

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