Sahara occidental : l’échec du Makhzen

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Pendant un temps, le dossier sahraoui n’était pas une priorité de la communauté internationale. De 1991, date de l’arrêt des opérations armées entre le Maroc et la RASD, jusqu’à l’incident d’El Gargaret qui a rallumé le feu du conflit, au point de constituer un point d’instabilité dans la région, le Maroc a toujours usé de faux fuyant pour retarder l’inévitable, à savoir l’autodétermination du peuple sahraoui.
Les stratagèmes du Makhzen n’échappaient à personne, mais Rabat payait ses sbires dans les médias occidentaux et promettaient des strapontins géostratégiques à quelques alliés sûrs. Cette double action a masqué la réalité durant des années. D’ailleurs, le Maroc et ses alliés se frottaient les mains, de constater que la décennie rouge en Algérie d’abord et le «printemps arabe» ensuite éloignaient la question de la décolonisation du peuple du Sahara occidental du devant de la scène.
Durant toutes ces années, la répression des militants sahraouis faisait rage. Des milliers de Sahraouis croupissaient dans les prisons marocaines sans jugement. Et lorsqu’ils étaient jugés, c’était à chaque fois, en totale contradiction avec les principes primaires des droits de l’Homme. C’est cela la vérité des rapports qu’entretient le Makhzen avec sa colonie illégitime.
Mais depuis ces derniers mois et grâce aux efforts de la diplomatie algérienne, le dossier sahraoui remonte et ne tardera pas à être au-dessus de la pile. L’Onu s’en occupe désormais avec le sérieux qu’il faut, les USA font pression. 
Face à cela le royaume n’a trouvé d’autre stratégie que de profiter de réunions censées contribuer à débloquer la question et avancer sur la voie des résolution onusienne, pour lancer des insinuations stupides et sans fondements. 
La vieille rengaine du soutien apportée par Alger au Front Polisario a encore été chantée par la diplomatie marocaine. La réaction franche et directe de Amar Belani montre que les temps ont changé et que le Maroc se trompe d’époque. 
La stratégie des années 90 et 2000 n’a aucune prise sur la réalité du moment. L’Onu, les principaux partenaires connaissent parfaitement l’issue du dossier : un référendum d’autodétermination.
La problématique est on ne peut plus simple. Il s’agit d’un peuple dont on a ravi la liberté et l’indépendance et qui tente pacifiquement de reprendre ce qui lui appartient de droit, ignoré par les grands de ce monde. 
Le retour aux hostilités fait courir le risque que les jeunes Sahraouis haussent le ton et intensifient les actes de guerre…
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 14/10/2021

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