L’Etat renonce à sa part des bénéfices de Sonatrach et Sonelgaz

L’Etat renonce à sa part des bénéfices de Sonatrach et Sonelgaz, deux géants économiques en Algérie.

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Lors de son audition par les membres de la commission des Finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale sur le projet de loi de Finances pour 2022, le Premier ministre ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, a fait une annonce importante : l’Etat renonce à ses quotes-parts sur les bénéfices du groupe pétrolier Sonatrach et du groupe Sonelgaz, fournisseur historique des énergies électrique et gazière.

Cette décision a été prise pour permettre aux deux entreprises de se developer davantage et d’accroître leurs investissements. En clair, l’Etat leur offre l’opportunité de « réinvestir la totalité de leurs revenus dans l’extension de leurs activités respectives ». La perte substantielle de ressources financières, dans une conjoncture marquée par un profond déficit du budget de l’Etat, sera compensée par un recours probable à l’endettement intérieur, a suggéré le Premier ministre, dans des réponses aux préoccupations des membres de la commission parlementaire susmentionnée. Il a rappelé, en outre, que le projet de loi de finances pour 2022, a été élaboré sur la base d’un prix de référence du baril de pétrole fixé à 45 $ alors que le cours actuel du brut dépasse la barre de 82$.

L’excédent budgétaire afférent à l’exportation des hydrocarbures, versé dans le Fond de régulation des recettes, servira à absorber le différentiel des dépenses à consentir, a-t-il précisé. Selon une vision prospective du gouvernement, « la balance commerciale devrait réaliser son équilibre en 2022 enregistrant un excédent de 1,3 milliard de dollars en 2023 et de 0,7 milliard de dollars en 2024 grâce à la hausse progressive des exportations et la baisse des importations ».

Selon ses propres prévision fondées sur le bilan du premier semestre de l’année, le groupe pétrolier devrait engranger, à la fin de 2021, entre 30 et 33 milliards de dollars. Théoriquement, environ 15% de ces dividendes devraient être versés au Trésor public en sus d’un montant variable au titre de la fiscalité pétrolière.

Soulef B.

La patrie news, 25/10/2021

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