ARTE révèle l’engagement militaire français à côté du Maroc – Un reportage de la chaîne franco-germanique ARTE,intitulé » le Sahara occidental en quête d’indépendance » révèle l’implication militaire de la France à côté de l’occupant marocain
Un reportage de la chaîne franco-germanique ARTE,intitulé » le Sahara occidental en quête d’indépendance » révèle l’implication militaire de la France à côté de l’occupant marocain. La France ne se contente pas de soutenir les crimes du régime du Makhzen et ses violations des droits de l’homme, mais participe au pillage des richesses du peuple sahraoui, interdit par la Cour de justice de l’Union Européenne CJUE, qui avait annulé le 29septembre dernier, dans l’accord de libre-échange de l’Union Européenne signé avec le Maroc, d’inclure les territoires occupés du Sahara occidental.
Le reportage revient sur l’accord de cessez-le feu signé entre les deux belligérants en 1991, sachant que le Maroc avait accepté la tenue d’un référendum sur le droit à l’autodétermination des Sahraouis. Il n’a jamais eu lieu.
Aujourd’hui encore, le Maroc revendique le contrôle administratif du territoire. Pendant toutes ces années, il a exercé une répression sur les Sahraouis. Une grande partie d’entre eux a été forcée de quitter leur pays d’origine pour s’entasser dans des camps de réfugiés dans le désert algérien. À cet exode, s’est ajoutée la politique de colonisation du Maroc incitant de nombreux civils à s’installer au Sahara occidental. Résultat : en 2015, on estime que les Marocains y sont au moins deux fois plus nombreux que les Sahraouis… Le transfert de la population est considéré comme un crime de guerre par la Convention de Genève.
De quoi le Maroc est-il accusé ? Voici le principal chef d’accusation : refuser le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, pourtant garantie par une résolution de l’ONU votée en 1952. Pour y parvenir, le gouvernement marocain n’a jamais cessé d’utiliser la répression et de bafouer les droits de l’homme. Ce rapport d’Amnesty international d’avril 2019 fait état des « restrictions persistantes de la liberté d’expression, d’association et de réunion » visant notamment des personnes favorables à l’autodétermination.
Que fait l’ONU ? Le Conseil de sécurité des Nations unies a créé le 29 avril 1991 la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Depuis 30 ans, un détachement de 230 militaires est chargé du maintien de la paix sur ce territoire. Il est aussi chargé de l’organisation du référendum. Le processus est enlisé devant la réticence marocaine, qui vient de passer à un autre palier celui de la violation du cessez-le feu le 13 novembre 2020.
Que fait l’Union européenne ? La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé en 2018 que l’Union européenne devait respecter le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Elle a notamment invalidé un accord commercial de pêche entre l’UE et le Maroc. L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne en explique les raisons : cet accord « ayant été conclu par le Maroc sur la base de l’intégration unilatérale du Sahara occidental à son territoire et de l’affirmation de sa souveraineté sur ce territoire, le peuple sahraoui n’a pas librement disposé de ses ressources naturelles, comme l’impose pourtant le droit à l’autodétermination ». Un avis qui n’a pas été suivi par le Parlement européen : un an plus tard, il a voté un texte incluant le Sahara occidental dans l’accord commercial entre l’UE et le Maroc. Et cela, alors que l’UE ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur ce territoire. Une position bien ambivalente. La CJUE avait rappelons-le annulé deux contrats signés entre l’occupant marocain et l’Union Européenne, interdisant d’inclure les territoires sahraouis occupés dans l’accord d’association signé avec le Maroc
De quoi est accusée la France ? Malgré les condamnations du droit international et des organisations internationales, la France vend de grandes quantités d’équipements militaires qui sont acheminés au Sahara occidental. Ces derniers contribuent à :
– assurer l’occupation militaire et soutenir la politique colonialiste du Maroc
– faciliter l’exploitation des ressources en territoire sahraoui occupé
Le reportage avait permis de repérer les équipements militaires français déployés sur le territoire du Sahara occidental.
La patrie news, 03/11/2021
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