Sahara Occidental, Maroc, Résolution 2602, ONU, Conseil de Sécurité, #Sahara_Occidental #Maroc
Le Front Polisario a qualifié la résolution du Conseil de sécurité, prorogeant le mandat de la Minurso, d’« échec » aux retombées graves sur la paix dans la région, affirmant que le peuple sahraoui poursuivra sa lutte légitime contre l’occupant marocain pour défendre son droit inaliénable à l’autodétermination.
Pour Mohammed Cheikh, chargé des affaires à l’ambassade de la République arabe sahraouie à Alger, « la Minurso a été pendant trente ans une coquille vide et elle l’est encore davantage aujourd’hui.
Cette mission a été crée en 1991 pour répondre à deux objectifs à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans les territoires occupés et le maintien de la paix dans la région tout en veillant à préserver les droits de l’homme du peuple sahraoui allégrement bafoués depuis des lustres par le régime marocain ». Or, poursuit-il, « rien de tout cela n’a été fait et cette mission continue à briller par des échecs consécutifs, sachant qu’elle a été apprivoisé pendant des années par le Maroc et ligoté par la France ».
Son mandat vient, dit-il, « d’être renouvelé pour une année, alors que le Conseil de sécurité ne semble pas avoir pris en considération la situation nouvelle sur le terrain, notamment depuis le 13 novembre 2020 ».
Il rappelle dans ce cadre que « le Royaume a délibérément violé le cessez-le-feu en vigueur depuis trente ans ce qui a crée une nouvelle situation beaucoup plus tendue sur le terrain que la nouvelle résolution semble ignorer ».
Selon Mohammed Cheikh, « le Front Polisario et le peuple sahraoui rejette entièrement cette résolution qui ne répond nullement a ses attentes et de surcroit souffre d’un énorme déséquilibre et en déphasage total avec la réalité du terrain ». Il suffit pour s’en convaincre, souligne t-il, « de rappeler ce qui ce passe au niveau de Guerguerat ou tout un tronçon a été illégalement ouvert par le Maroc. Ce qui va à l’encontre de la résolution du Conseil de sécurité et des accords militaires qui ont été accomplis sous les auspices de la Minurso ».
Et d’ajouter, « après cette grave violation du cessez le feu, nous sommes face à une nouvelle situation synonyme d’une deuxième guerre contre le Maroc ».
Pour lui, « le Conseil de sécurité ne semble pas avoir pris ces événements en compte. Cette question a divisé le Conseil et la France serait la première responsable derrière ce blocage devant la volonté de plusieurs pays d’amender cette résolution dont entre autre la Russie, le Mexique, le Vietnam, le Kenya… ».
Sur un autre volet, Mohammed Cheikh affirme que « les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ne cesse de cibler depuis quelques mois, les retranchements des forces de l’occupation marocaine. Ces attaques se poursuivent et font subir au Maroc des pertes matérielles et humaines considérables, tout au long du mur de la honte ».
« L’occupant marocain sait pertinemment de quoi est capable l’APLS qui est déterminée à recouvrer la souveraineté de ses territoires. Nous sommes en train de rééditer le même scenario auquel avait fait face le roi Hassen II qui avait prédit lorsqu’il a annexé le territoire sahraoui d’en finir avec l’APLS en une semaine. Et à sa grande surprise, la lutte armée s’est allongée pour prendre quatre décennies », conclu t-il.
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