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Par Soulaïmane Bihi
Les relations commerciales et d’investissement entre l’UE et le Maroc sont importantes : l’UE est le premier partenaire commercial du Maroc et, avec l’Algérie, le premier partenaire commercial de l’UE parmi les pays du voisinage sud (qui comprennent également l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, la Palestine*, la Syrie et la Tunisie). L’UE est également le premier investisseur étranger au Maroc.
Image commerciale
- Le Maroc est le 21e partenaire commercial de l’UE représentant 1% du total des échanges de biens de l’UE avec le monde en 2022.
- L’UE est le premier partenaire commercial du Maroc, représentant 49 % de ses échanges de marchandises en 2022. 56 % des exportations du Maroc étaient destinées à l’UE et 45 % des importations du Maroc provenaient de l’UE.
- En 2022, les échanges de biens entre l’UE et le Maroc se sont élevés à 53,3 milliards d’euros. Les importations de l’UE en provenance du Maroc se sont élevées à 21,7 milliards d’euros, principalement constituées de matériel de transport (5,1 milliards d’euros, 23,5 %), de machines et d’appareils électroménagers (4,6 milliards d’euros, 21,2 %) et de textiles (3,1 milliards d’euros, 14,3 %). Les exportations de l’UE vers le Maroc se sont élevées à 31,6 milliards d’euros. Les exportations ont été dominées par les machines et appareils électroménagers (6,7 milliards d’euros, 21,2 %), suivies des produits minéraux (4,9 milliards d’euros, 15,5 %) et du matériel de transport (3,5 milliards d’euros, 11,1 %).
- Les échanges bilatéraux de services se sont élevés à 7,7 milliards d’euros en 2021. Les importations de services de l’UE ont représenté 4,4 milliards d’euros et les exportations 3,3 milliards d’euros.
L’UE et le Maroc
L’UE et le Maroc ont établi une zone de libre-échange dans le cadre de l’ accord d’association UE-Maroc , signé en 1996 et entré en vigueur le 1er mars 2000. L’UE et le Maroc ont également signé un accord sur la libéralisation supplémentaire des échanges de produits agricoles , de produits agricoles transformés et de produits de la pêche, entré en vigueur en octobre 2012.
Le commerce des produits industriels est entièrement libéralisé, tandis que l’ouverture du marché des produits agricoles est également substantielle. Les deux parties ont convenu d’un protocole établissant un mécanisme de règlement des différends , entré en vigueur en 2012.
Les négociations pour une zone de libre-échange complète et approfondie (DCFTA) ont débuté en 2013. Une évaluation de l’impact sur le développement durable réalisée par un entrepreneur indépendant a accompagné le lancement des négociations. Le dernier cycle de négociations a eu lieu en avril 2014, après quoi les négociations ont été suspendues à la demande du Maroc.
Un amendement aux protocoles de l’accord d’association UE-Maroc , qui étend les préférences tarifaires prévues dans l’accord d’association aux produits originaires du Sahara occidental, est entré en vigueur le 19 juillet 2019. En décembre 2020, la Commission européenne a publié un document de travail des services de la Commission sur la mise en œuvre de l’accord. Le rapport a démontré que l’accord est mis en œuvre sans heurts et qu’il apporte des avantages au Sahara occidental et à sa population en termes d’exportations, d’activité économique et d’emploi.
En 2021, dans le cadre du nouveau réexamen de la politique commerciale de l’UE , l’UE a proposé de discuter de la modernisation des relations commerciales et d’investissement avec le Maroc, afin de mieux les adapter aux défis actuels.
L’impact du volet commercial de l’accord d’association euro-méditerranéen de l’UE avec le Maroc a été évalué par l’ évaluation ex post des chapitres commerciaux des six accords d’association euro-méditerranéens (Algérie, Égypte, Jordanie, Liban, Maroc et Tunisie), publiée par la Commission européenne en 2021.
Aide financière
La Politique européenne de voisinage (PEV) apporte une assistance politique et financière au Maroc. L’UE a engagé 1,4 milliard d’euros d’aide bilatérale au Maroc pour la période 2014-2020, au titre de l’Instrument européen de voisinage (IEV). Ce financement a soutenu les priorités de coopération convenues avec le Maroc, à savoir : (i) le développement inclusif et l’accès équitable aux services publics (éducation, santé, protection sociale, décentralisation, etc.) ; (ii) la gouvernance démocratique, l’État de droit et le développement de la société civile ; et (iii) le développement du secteur privé, la croissance verte et durable et la création d’emplois.
Dans le cadre du cadre financier pluriannuel de l’UE pour la période 2021-2027, l’UE a adopté un nouvel instrument de coopération financière : l’Instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI). L’IVCDCI constitue la base de la coopération UE-Maroc.
Le Maroc est l’un des principaux bénéficiaires des fonds de l’UE au titre de la politique européenne de voisinage. De plus amples informations sur le soutien de l’UE sont disponibles auprès de la Direction générale du voisinage et des négociations d’élargissement (DG NEAR).
Le Maroc dans le voisinage sud
L’UE a établi son partenariat privilégié avec les rives orientales et méridionales de la Méditerranée en 1995 avec le lancement du Partenariat euro-méditerranéen lors de la Conférence de Barcelone, visant à établir une zone de paix, de stabilité et de prospérité économique qui défende les valeurs démocratiques et les droits de l’homme.
Le 25e anniversaire du processus de Barcelone en novembre 2020 a été l’occasion de réfléchir au partenariat stratégique avec la région à la lumière des défis politiques, socio-économiques, financiers et environnementaux exacerbés par la pandémie de Covid-19, et de réévaluer le partenariat de l’UE avec le Maroc et les autres pays partenaires du voisinage sud. À la suite de consultations avec les partenaires, cette réflexion a abouti à une communication conjointe de la Commission européenne et de la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité sur « Un partenariat renouvelé avec le voisinage sud – Un nouvel agenda pour la Méditerranée » et au « Plan économique et d’investissement pour les voisins du Sud » qui y est annexé en février 2021.
Plus d’informations sur le Quartier Sud
En plus du partenariat euro-méditerranéen, le Maroc a signé en 2004 l’accord d’Agadir avec la Jordanie, l’Égypte et la Tunisie. Cet accord engage toutes les parties à supprimer tous les droits de douane sur les échanges commerciaux entre elles et à harmoniser leurs législations en matière de normes et de procédures douanières. L’accord d’Agadir est entré en vigueur en juillet 2006 et une Unité technique d’Agadir à Amman assure sa mise en œuvre. Le Liban et la Palestine ont adhéré à l’accord en 2020.
Le cumul pan-euro-méditerranéen et la convention PEM sur les règles d’origine
Le système pan-euro-méditerranéen de cumul des règles d’origine a été créé en 2005. Il réunit l’UE, le Maroc et d’autres partenaires d’Europe et de la Méditerranée pour soutenir l’intégration régionale en créant un système commun de règles d’origine. Les règles d’origine sont des critères techniques qui déterminent si un produit spécifique peut bénéficier d’un accès en franchise de droits ou d’un autre accès préférentiel dans le cadre d’un accord commercial donné.
Le cumul d’origine signifie qu’un produit provenant d’un pays partenaire peut être transformé ou ajouté à un produit d’un deuxième pays partenaire et être toujours considéré comme un « produit originaire » de ce deuxième pays partenaire aux fins d’un accord commercial particulier.
Le système pan-euro-méditerranéen permet le cumul diagonal (c’est-à-dire le cumul entre deux ou plusieurs pays) entre l’UE, les pays de l’AELE, la Turquie, les Balkans occidentaux, les îles Féroé, l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie et tout pays ayant signé la Déclaration de Barcelone de 1995. Le système était à l’origine basé sur un réseau d’accords de libre-échange avec des protocoles d’origine identiques.
Ces protocoles d’origine individuels sont progressivement remplacés par une référence à la Convention régionale sur les règles d’origine préférentielles pan-euro-méditerranéennes (Convention PEM), qui a été établie en 2011 pour fournir un cadre plus unifié aux protocoles d’origine. Le Maroc a adhéré à la Convention régionale le 18 avril 2012.
Comités et dialogues
L’UE et le Maroc se rencontrent régulièrement pour discuter des questions et des meilleures pratiques et superviser le bon fonctionnement de l’accord.
Source : Commission Européenne
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