Algérie. ONSC : Les associations sous le microscope

Algérie. ONSC : Les associations sous le microscope – Observatoire national de la société civile, Hamzaoui Abderrahmane,

L’Observatoire national renforce le rôle de la société civile. Et aussi sa promotion en adaptation avec l’environnement notamment extérieur. En tant que dispositif réel il doit aussi fournir des avis et des recommandations sur la société civile et plaide pour servir l’intérêt général, les lois de la république et la démocratie. L’Observatoire national de la société civile (ONSC) dont le décret portant sa création avait, rappelons-le, été signé le 12 avril 2021 par le président de la république Abdelmadjid Tebboune, s’est investi sitôt installé dans une mission de renflouer et réhabiliter le rôle de la société civile d’une manière générale et le monde associatif avec ses multiples composantes en particulier. Il a lancé une opération de recensement général de l’ensemble des associations activant au niveau national, notamment celles spécialisées dans le domaine économique. C’est du moins ce qu’a annoncé mardi à Alger le président de l’instance, Hamzaoui Abderrahmane.

Désormais toutes les associations tout type, qu’elles soient sociales économiques culturelles ou sportives sont à la loupe de l’Observatoire national. L’objectif de leur recensement est d’une part, élaborer une base de données numérique réelle sur le monde associatif actif en Algérie et d’autre part, permettre à celui-ci de prendre part à l’élaboration des programmes de politiques publiques de développement et leur implication dans les programmes sectoriels exécutifs PSD. Jusque-là, les associations étaient cantonnées derrière leur rôle participatif et consultatif dans les assemblées élues locales et dans les prises de décision au niveau du pouvoir exécutif local. C’est dorénavant un nouveau rôle auquel se voient astreindre les associations en Algérie pour recadrer et réadapter le paysage de la société civile suivant les besoins et les recommandations du développement durable du pays. On consent à admettre que l’implication des associations dans l’élaboration, l’exécution et l’évaluation des programmes de développement local reste hélas «très insuffisante» ces dernières années par rapport aux moyens mis à leur disposition et eu égard au rôle d’«intermédiaire social» conféré au mouvement associatif. Un ancien président d’association de réalisateurs affirmait il y a des années qu’il était indispensable de renforcer le rôle des associations dans le développement de les débarrasser des opportunistes qui ne pensent, selon lui, qu’à l’argent des subventions et qui n’activent que durant les rendez-vous électoraux.

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Le temps serait donc venu pour dire qu’il n’est pas une association qui veut. Lors d’une conférence organisée par l’Association nationale des commerçants, investisseurs et artisans intitulée « le rôle de la société civile dans le développement économique », le président de cette Instance, M. Hamzaoui, a affirmé que les résultats du recensement seront connus au cours de l’année. L’opération permettra, à l’aide d’un système informatique, de classer les associations en fonction du type, compétence territoriale (commune, wilaya ou nationale), la nature et l’activité en vue d’établir une base de données et avoir une idée sur les composantes du mouvement associatif en Algérie.

A travers les réunions de coordination avec les secteurs ministériels, l’Observatoire accorde une chance aux différentes catégories d’association pour prendre part à l’élaboration des politiques publiques et la contribution à la mise en place des programmes sectoriels, en sus de son rôle de contrôle et d’évaluation. M.Hamzaoui a fait état de près de 120.000 associations et organisations dont 1800 nationales, estimant que le chiffre est minime au vu de la priorité devant être accordée à l’encadrement de la société et le rôle de la société civile dans le développement économique.

Mettant l’accent sur la nécessité d’améliorer l’expérience associative, M. Hamzaoui a rappelé les facilitations décrétées par la Constitution en matière de mesures et conditions de création des associations. Ces facilitations sont favorables au développement de l’activité associative. Pour ce qui est de la participation de l’Observatoire à l’élaboration des projets de loi qui revêtent une importance dans le secteur économique à l’image de la loi de Finances, M. Hamzaoui a fait savoir que son instance « reçoit actuellement les différents projets de loi pour y émettre son avis avant de les soumettre au Gouvernement, et ce, après la consultation des associations, des syndicats et des organisations concernées ».

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A titre d’exemple, l’intervenant a fait part de la disposition de l’Observatoire à ouvrir le débat autour du régime fiscal, d’apporter des propositions qui seront enrichies par les associations et de les soumettre aux décideurs. De son côté, l’Inspecteur général du ministère du Commerce, Djilali Lebibet, a mis en avant l’importance du rôle de la société civile dans la coordination avec le ministère, en vue d’alléger les obstacles qui se dressent face aux commerçants et aux investisseurs, à l’effet de parvenir à un développement durable. Le même responsable a également mis en avant le souci du secteur du Commerce de soulever toutes les initiatives et propositions qui sont prises au niveau local et de les prendre en considération.

Le Carrefour d’Algérie, 22/04/2022

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