France-Maroc : La crainte de nouveaux assassinats politiques

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Même si la France a toujours su dominer et faire marcher à la baguette le Maroc, ses relations avec son ancien protectorat n’a jamais été un long fleuve tranquille. Ce qui ajoute aux troubles et tempêtes dans ces relation tumultueuses et évoluant en dents de scie sous leurs dehors calmes et sereins, c’est cette propension qu’a adopté le Maroc à corrompre pas mal de hauts responsables hexagonaux, à défaut de carrément les faire chanter quand il n’arrive pas à en déterminer le prix. Georges Malbrunot, journaliste français, spécialiste du Moyen-Orient et du conflit israélo-palestinien, grand Reporter au Figaro, lève dans un Tweet un lièvre à la consistance loin d’être négligeable. Il y évoque carrément de possibles réminescence de l’affaire Ben Barka, dont les (mé)faits remontent carrément à la fin de la décennie 1960.

Selon Georges Malbrunot, qui cite « un agent français, « quelques tensions sont apparues actuellement entre les services de renseignements français et marocains. La DGSI (direction générale de la sécurité extérieure) est remontée ». et pour cause, explique-til encore : « Que des éléments de la diaspora marocaine en France servent de sous-traitants au Mossad israélien, ça ne passera pas », détaille Malbrunot, citant encore sa source. Ce genre de tensions ne sont pas choses nouvelles dans les rapports sulfureux entre Paris et Rabat.

Lors de son enlèvement à Paris, Mehdi Ben Barka préparait la conférence tricontinentale, qui s’est tenue à La Havane en janvier 1966. C’est cette dimension moins connue de l’activité du dirigeant socialiste marocain que des intervenants tâcheront de mettre en lumière. C’est pour mettre en convergence les mouvements de libération du tiers-monde que Mehdi Ben Barka, au moment de son assassinat, en octobre 1965, préparait la conférence tricontinentale. Eliminer Ben Barka était devenu une exigence majeure dans la répression internationale des insurrections du tiers-monde. Nous consacrerons cette semaine à mettre en lumière la vie de Mehdi Ben Barka et ses combats pour la solidarité entre les peuples opprimés. Les sulfuruses, délictueuses et incestueuses relations entre Paris et Rabat ne sont d’ailleurs pas sans rappeler et invoquer le spectre de l’opposant Mehdi Ben Barka, enlevé et assassiné par des éléments de la DGSI française, non sans la précieuse aide d’agents du Mossad.

Ben Barka, dont l’aura rayonnait sur la planète entière, était devenu un sérieuse menace pour la monarchie corrompue et prédatrice du défunt Hassan II. C’est le colonel Laânigri, sorte de double d’Abdellatif Hammouchi, qui s’est occupé de torturer Ben Barka dans une villa située en banlieue parisienne, avant que son corps ne soit dissout dans une baignoire remplie d’acide.

En apprenant la nouvelle de cet odieux assassinat, le général De Gaulle serait entré dans une colère folle. Or, jusqu’à ce jour ce crime d’Etat n’a toujours pas été élucidé. Pis encore, le risque est grand que de pareils assassinats politiques ne soient commis de nouveau en France contre des opposants marocains et sahraouis en vue activant en Hexagone.

Hassan II, on s’en souvient, avait obtenu l’aide directe des agents du Mossad dans l’assassinat de Ben Barka en échange de la vente-émigration de près de 10.000 juifs marocains. Si bien que cette dernière est désormais la plus importante en Palestine, et est carrément majoritaire dans la ville d’Ashdod.

Mehdi Ghayeb

La patrie news, 01 juin 2022

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