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L’Algérie est un partenaire clé pour l’Europe en ce sens qu’elle est un partenaire fiable lui assurant une part non négligeable de ses besoins énergétiques …
Rien ne va plus entre Alger et Madrid. Le revirement du gouvernement de Pedro Sánchez sur la question du Sahara occidental chamboule les relations entre les deux pays du pourtour méditerranéen, par ricochet le partenariat avec l’Union Européenne et pourrait changer la donne géopolitique et stratégique de la région euro-méditerranéenne. C’est une sidération qui a saisi l’Espagne et les membres de l’UE par la riposte en haute intensité de l’Algérie qui sont surpris par son offensive diplomatique. Et d’une, la crise s’installe dans la durée, dont les conséquences ne sont pas mesurables à court terme et d’autre part, l’Algérie est un partenaire clé pour l’Europe en ce sens qu’elle est un partenaire fiable lui assurant une part non négligeable de ses besoins énergétiques par sa proximité géographique, elle assure aussi la stabilité de la région, notamment sur les questions de sécurité et d’immigration, outre celles liées au domaine économique.
La stratégie du gouvernement Sanchez est de se poser en victime politique d’Alger. En premier lieu, il a cherché à obtenir le soutien de Bruxelles. Ce qu’il a arraché. La riposte forte d’Alger n’a pas tardé. Le ministère des affaires étrangères a dénoncé, dans une sévère mise au point rendue publique le samedi 11 juin, « le parti pris » de l’Union Européenne en faveur de l’Espagne dans le différend politique qui l’oppose à l’Algérie, qualifiant de « fantaisistes » les insinuations de la commission européenne s’agissant des contrats gaziers liant Alger à Madrid.
Après s’être plaint à Bruxelles, Pedro Sanchez évoque, avec ridicule, la « main de Poutine » derrière la décision algérienne. Une grossière manœuvre qui ne passe pas auprès de l’opinion publique espagnole, ni les allégations émanant du Makhzen sur une «prétendue réunion extraordinaire de la Ligue arabe en vue d’en sortir avec une déclaration de solidarité avec l’Algérie ».
La répartie d’Alger est aussi cinglante que forte pour ceux qui doute de la diplomatie algérienne à faire face à ces assertions. «L’Algérie, qui est convaincue du bien-fondé de sa position et de la justesse des décisions politiques souveraines qu’elle a prises à cet égard, se passe de l’obtention des positions de soutien, que ce soit des pays frères ou amis ou des organisations internationales », souligne un communiqué du ministère des affaires étrangères qui dément formellement ces allégations, en contradiction totale avec les valeurs de la diplomatie algérienne qui exerce ses fonctions en toute transparence et souveraineté.
Il rappelle une nouvelle fois le caractère strictement bilatéral et politique de la crise actuelle avec le gouvernement espagnol actuel en raison du manquement de ce dernier à ses devoirs envers la décolonisation du Sahara Occidental selon le droit international.
Fil d’Algérie, 19 juin 2022
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