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José Maria Aznar: « L’Espagne va « payer cher » les errements diplomatiques de Pedro Sanchez »
José Maria Aznar, l’ancien président du gouvernement espagnol (1996-2004) s’est exprimé sur la situation sociale et économique du pays et la crise avec l’Algérie.
Rappelons que c’est Aznar qui a signé il y a 20 ans le traité d’amitié que l’Algérie vient de suspendre. « Parmi les désastres diplomatiques que j’ai vus ces derniers temps, l’un des plus notables est celui que ce gouvernement a organisé avec les deux pays (Algérie et Maroc, ndlr) », a déclaré Aznar sur le plateau du média Public Miror.
L’ancien Premier ministre conservateur espagnol trouve anormal par exemple qu’une décision importante du gouvernement espagnol soit annoncée par le roi du Maroc, en référence au revirement du 18 mars dernier. « Que le roi du Maroc lise la lettre du président du gouvernement espagnol, par laquelle une politique de 40 ans est modifiée sans en informer l’opposition, ni tenir de débat parlementaire, ni la raison pour laquelle elle n’est pas signalée directement aux Espagnols, c’est une chose inhabituelle qui provoque la réaction de notre allié avec qui nous avons un accord stratégique que j’ai moi-même signé avec le président Abdelaziz Bouteflika en 2003. Nous avons tué cet accord du premier fournisseur de gaz de l’Espagne dans un contexte de crise de l’énergie », a déploré Aznar. Pour lui, l’Espagne va « payer cher » les errements diplomatiques de Pedro Sanchez ».
Ce qui a été fait diplomatiquement et politiquement en Afrique du Nord est un revers extraordinaire pour l’Espagne, et nous allons le payer cher parce que ces choses dans le monde international ne sont pas gratuites », dit-il. « Nous en payons déjà le prix en termes de manque de crédibilité et de manque de respect et de considération », a-t-il regretté.
L’Express, 26 juin 2022
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