Succession et sécurité: Le tutorat sioniste sur le Maroc

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En politique, on ne parle jamais de coïncidences, le conflit ukrainien aura son impact géopolitique sur plusieurs régions du monde comme le Sud-est asiatique(Taiwan) l’Antarctique, le Proche-Orient, la région du Sahel et bien entendu la région du Maghreb et la question du Sahara Occidental. Bien entendu, l’Après conflit ukrainien, sera la reconstruction d’un nouveau monde multipolaire, au détriment de la doctrine de l’hégémonie américano-sioniste, bien soutenue par l’Union Européenne, devenue une girouette et une colonie étatsunienne.

African Lion 2022 et la visite Ayelet Shaked

Le coup d’envoi des manœuvres militaires appelées African Lion 2022, tenues conjointement par l’armée du Commandeur les FAR, avec l’Africom ( participation de certains pays de l’OTAN, le Sénégal, le Ghana, la Tunisie et l’entité sioniste comme observateur) coïncide avec l’arrivée à Rabat de la ministre sioniste de l’Intérieur Ayelet Shaked.

Reconnaissance de la » marocanité ‘ » des territoires sahraouis occupés

Reçu par le chef de la diplomatie du Commandeur, Nasser Bourita, la ministre sioniste de l’Intérieur venue à Rabat pour conclure un contrat de main-d’œuvre, bon marché au Maroc, pour consoler les signataires de la normalisation, annonça la reconnaissance de l’occupation des territoires sahraouis. Une première intervenant dans un timing marqué par une surenchère sioniste et une guerre sans merci pour la succession de Mohamed VI. Cette reconnaissance annoncée par Ayelet Shaked est intervenue dans un contexte confirmant la pression et la surenchère des lobbys sionistes sur une dynastie destinée à la disparition, mais qui se heurte à une résistance représentée par tenants du réel pouvoir à savoir les Abdelatif Hammouchi et André Azoulay, revendiquant un gage d’assurance pour faire face au vent du changement qui menace la monarchie alaouite. L’annonce de la « marocanisation » des territoires sahraouis occupés, par Ayelet Shaked, au lieu du chef de la diplomatie sioniste Yair Lapid, ou le génocidaire et ministre sioniste de Benny Gantz qui avaient séjourné récemment au Maroc, ou même le premier ministre sioniste Naftali Bennett qui avait présidé le Sommet de Néguev en présence de Nasser Bourita illustre bien les nouvelles donnes concernant la situation au Maroc, marquée par une guerre pour la succession de Mohamed VI, la dégradation du pouvoir d’achat des marocains très affecté par les effets néfastes du Covid-19 sur les secteurs-clés de l’économie marocaine, la rupture de l’approvisionnement du Maroc en gaz algérien, la hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques., l’imminence d’une faillite financière, soutenue par le taux de la dette extérieure qui vient de dépasser le PIB marocain, et surtout le refus du Peuple Marocain de cette normalisation avec l’entité sioniste, permettant à leur Etat de devenir sous tutorat sioniste.

Ayelet Shaked avait appelé à l’extermination des tunisiens, algériens et marocains

Devant les membres du lobby sioniste aux USA, l’ancienne ministre sioniste de la justice sous le gouvernement de Benjamin Netanyahou, l’invitée de marque du Makhzen avait plaidé pour l’extermination des maghrébins.

« Les Marocains, les Algériens et les Tunisiens, sont des ignorants …et méritent la mort », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’Israël avait un « plan pour détruire ces pays, dans un temps proche où personne ne pourra survivre ».

Les pièces du puzzle du plan sioniste

Tous les ingrédients sont là pour confirmer que l’entité sioniste a décidé de faire du Maroc une terre de rechange, au cas où elle sera chassée de la Palestine. Aujourd’hui, le plan sioniste consiste à sauver le régime du Makhzen, en intronisant un « souverain » faible aux ordres du Mossad, tout en évitant l’effondrement d’un régime féodal au profit d’une république qui ne tardera pas à revendiquer les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, procéder au retrait des territoires sahraouis, en vue de permettre au Peuple Sahraoui de s’arroger le droit à l’autodétermination, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU et l’application du droit international, ouvrant la voie à l’édification d’un Maghreb Uni, et complémentaire, débarrassé du tutorat occidental et sioniste.
Le revirement de la position de l’Espagne dirigé par le socialiste Pedro Sanchez, en est une pièce du puzzle de ce plan, et revêt un caractère symbolique, dans la mesure où l’ancienne colonisatrice et ancienne puissance administrante des territoires sahraouis ne fera que renforcer le statuquo autour de cette question ce que cherchent les sionistes. Mais, la nouvelle position sioniste exprimée par Ayelet Shaked, revêt un caractère politique, imposé par la nouvelle géopolitique et un gage d’assurance à Abdelatif Hammouchi, l’employé des émiratis et mentor de Moulay Rachid donné comme futur successeur de Mohamed VI, dans les prochains jours avant la célébration de la Fête du Trône.

Pour ce qui est de la France, son silence révèle son adoption du plan sioniste, dans la mesure où elle vient d’accueillir le « roi mourant » Mohamed VI, sachant que ami Mohamed Yassine Mansouri, patron de la DGED s’est vu signifier un non-recevoir pour avoir formulé une demande d’audience à l’Elysée .

La France demeure un acteur clé dans le devenir de la royauté au même titre que l’OTAN, et son statut de membre permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, lui permet de bloquer toutes les résolutions allant dans le sens de l’indépendance des territoires sahraouis. Le scandale du logiciel espion, infiltrant les téléphones de hauts responsables français dont le locataire de l’Elysée ne fera que renforcer le tutorat sioniste sur l’entité créée par Lyautey .

La succession génitale

Les bébés pleuvent chez la famille royale

Tout indiquerait que la succession de Mohamed VI a été tranchée en faveur de son frère Moulay Rachid et au détriment du prince héritier Hassan III, dont les apparitions se font rares depuis plusieurs semaines au même titre que sa sœur. Les informations sur la liquidation de la divorcée de Mohamed VI, n’ont jamais été démenties par la Cour royale. Des informations consolidées par le suicide mystère du consul de la France à Tanger Denis François, retrouvé mort le 19 novembre, dans sa résidence au Consulat de France, quelques jours après sa nomination par le président français Emmanuel Macron.

Moulay Rachid, soutenu par l’agent de la coalition israélo-émiratie, en l’occurrence Abdelatif Hammouchi, qui vient de séjourner aux USA, où il avait rencontré les patrons de la CIA et le FBI, serait bien parti pour succéder à son frère, et devenir un » roi » au service du tutorat sioniste, en vue de maintenir en vie le Makhzen, de plus en plus menacé par une révolution du Peuple Marocain qui se dessine, pour l’instauration d’une république démocratique, répondant aux aspirations d’une société marocaine qui refuse d’abdiquer à la fatalité de la résignation. Pour concrétiser cette intronisation de Moulay Rachid, qui ne va pas tarder à être annoncée, les chaînes marocaines préparent déjà le terrain depuis plusieurs jours en diffusant des émissions et reportages sur le « futur » détenteur de la couronne royale. A la surprise générale, on annonce même la naissance d’un second fils, Moulay Abdeslam, en date du premier juin 2022.

Déjà parent de Moulay Ahmed, âgé de 5 ans, le frère de Mohammed VI et son épouse Lalla Oum ont donné naissance à une petite fille, Khansa, le 25 janvier 2022. Le futur « roi » devient père en une période de 6 mois, une première dans les annales des naissances destinées à l’intronisation au trône au nom la validation de la succession génétique.

Par Mehdi Messaoudi

Algérie54, 22 juin 2022

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