Maroc, Ukraine, Donetsk, Brahim Saadoun,
RABAT (Reuters) – Le père d’un “mercenaire” marocain condamné à mort par un tribunal de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD) a demandé lundi à son pays de nouer un dialogue avec les autorités pro-russes afin d’aider à libérer son fils.
Bien que Rabat ne reconnaisse pas la RPD, les autorités marocaines devraient trouver les moyens de communiquer avec les autorités de Donetsk au sujet de son fils de 21 ans Brahim Saadoun, a déclaré Tahar Saadoun.
Le jeune homme a été reconnu coupable le mois dernier d'”activités mercenaires et d’avoir commis des actes visant à prendre le pouvoir et à renverser l’ordre constitutionnel” de la RPD, tout comme deux Britanniques, Aiden Aslin et Shaun Pinner.
Le ministère marocain des Affaires étrangères n’a pas répondu à une demande de commentaire sur le cas de Brahim Saadoun.
Le Maroc n’a pas ouvertement condamné l’invasion russe et n’a pas assisté aux deux votes contre la Russie à l’Onu, mais a appelé au dialogue.
Les séparatistes soutenus par Moscou ont autorisé les proches du détenu à s’entretenir avec ce dernier, a rapporté lundi l’agence RIA Novosti en citant un haut responsable de la RPD.
Le condamné, qui a la nationalité ukrainienne, avait signé un contrat avec l’armée ukrainienne avant le début de la guerre, comme condition préalable à la poursuite d’études aérospatiales dans une université de Kyiv, a précisé le père.
“Nous espérons que le tribunal tiendra compte de son âge, de son manque d’expérience et de sa présence accidentelle sur la ligne de front afin d’abandonner la condamnation à mort et de lui accorder la grâce pour qu’il revienne chez nous”, a-t-il ajouté.
Source: Challenges, 26 juin 2022