Du CC et des nominations de la HACA

Maroc, CC, HACA, presse, médias, audiovisuel,

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D’abord, le sujet de l’audio-visuel dépasse les enjeux politiques, las aspects économiques et financières …etc. l’enjeu est beaucoup plus dangereux que cela, il s’agit plutôt du « projet de société » que l’audio-visuel construit et du modèle de société qu’il véhicule. D’où on peut expliquer l’ingérence étrangère sur ce sujet, consciente de la taille des enjeux.

En effet, l’idée qu’on peut se faire du Maroc diffère entre un rabati, un citoyen de Zhilika ou de la montagne de l’Oukayemden, qui ne se sont jamais rencontrés et dont le seul vecteur d’unification linguistique, culturelle, sociale, gestuelle, comportementale voire de certaines composentes identitaires reste la télévision.

Bref la télévision vous construit une Nation (la Oumma)

D’abord résoudre la question fondamentale de la langue pour toute Nation sans la télévision reste de la pure théorie utopique.

De même pour tout ce qui est de la culture, de l’éducation, des valeurs …etc . Bref, tout ce qui peut construire une Nation.

Il est donc tout à fait normal qu’un projet politique, se basant sur une vision d’un projet de société, utilise la programmation des moyens audio-visuels publics dans ce sens.

Détruisons certains paradigmes !…, il n y a pas de honte non plus à ce que les marocains qui se sont identifiés à une ligne politique en majorité, puisse avoir une télévision à leur image et à l’image du projet de société de la ligne politique qu’ils ont choisie.

Ce qui est à condamner c’est plutôt l’utilisation des moyens de l’audio-visuel public pour la propagande partisane, qui reste par ailleurs un thème bien encadrée par la loi, toute phobie sur ce sujet est tout simplement injustifiée.

D’autres parts, les moyens de l’audio visuel ont été utilisés et ce depuis presque 30 ans en totale opposition et en contradiction avec le gout dominant des marocains en matière de langue, de culture, d’art,…et autres. Faisant prévaloir le gout d’une infime minorité détenant le pouvoir audio-visuel et voulant l’imposer de faite comme valeurs et modèle d’uniformisation de la société marocaine. Cette démarche contre nature a causé une tension sans précédent au sein de la société marocaine, dilapidant et sapant à l’usure tous les germes d’éventuelles valeurs communes ou identitaires minimes. La résultante fait qu’on se trouve à s’inquiéter de crise ou déficit identitaire sans précédent, ou de problématiques dangereuses telles que la cohésion sociale. Tel est le vrais sens de « la stabilité de l’Etat » qui se trouverait menacée.

La bataille de l’audio visuel est difficile, longue et compliquée et ne fait que commencer. Surtout quand des forces extérieures plus puissantes s’en mêlent. Mais l’enjeu en vaut la chandelle.

Revenant à un détail de cette bataille, celui des CC.

1/ Tout le monde s’étonne du tsunami dans un verre d’eau qu’à soulevé le CC. Les plus naïfs pensent qu’il s’agit vraiment du CC., alors qu’il s’agit de faire regretter toute personne qui ose s’approcher de la petite porte ou même de la fenêtre étroite de cette propriété. La preuve en est les WMD (armes de destruction massive) utilisées et les armes de dissuasion brandies.

2/ ceux qui sont, soit de bonne foi soit de mauvaise, qui pensent qu’une erreur juridique ou administrative ou d’une quelconque nature a été commise sur ce dossier, se trompent complètement. En effet, j’ai pu voir une dizaine de cahier de charges dans ma vie, sauf omission de ma part aucun n’est passé par le Conseil du Gvt. En plus, ce gouvernement lui-même a délégué cette tache par écrit au ministère de tutelle. De quoi se mêle-t-on alors ?. En plus, c’est une pratique assez répondue dans les pays les plus démocratiques…

3/ Il est facile de constater, après avoir vu la solution de l’exercice, qu’il était préférable de faire valider le CC par le conseil du Gvt pour lui donner plus de poids. Mais d’ici à accuser des membres du Gvt de manquer de flair politique serait trop prétentieux. Il fallait plutôt consulter « madame soleil » dans ce cas, pour tirer la bonne boule dans un environnement de réactions complètement imprévisibles, contradictoires et aléatoires.

4/ Je tiens à saluer, pour l’occasion la performance de l’équipe qui a travaillé avec pragmatisme et acharnement à l’américaine et qui a pu produire un cahier de charges à moindre coût, en deux mois, avec des réunions marathoniennes … une performance jamais égalée auparavant autours d’un cahier de charges dans une administration marocaine … Je leur dit donc rester sur cette voie de travailleur et de producteur, et ne céder pas à l’ambiance d’auto-flagellation, et rappeler vous que vous êtes à peine au début de la bataille et que ce sont les rats qui abandonnent le navire les premiers… !

5/ S’agissant des nominations de la HACA, une autre gifle affligée au Gvt après une série de gifle, le texte des établissements stratégiques (1ere gifle), loi 1/12 (2eme gifle), la polémique du CC (3eme gifle),la liste des gouverneurs (4eme gifle). Le plus important c’est la mise en scène publique de certaines gifles d’où le sens des messages adressés à travers… La réponse du chef du gvt hier au parlement était le refus d’endosser la responsabilité entière sur l’application de la constitution.

Pourquoi la constitution ? car la nomination par Amir Almouminine d’une PPS féministe égalitaire dans l’héritage à l’extrême opposé par rapport au chef du gvt ainsi qu’un Directeur de tendance PAM pourrait relever d’une ère d’avant la constitution et d’avant Février.

Ajoutons à cela que le texte de la constitution, ainsi que celui d’application en cours de sortie actuellement, pencherait plutôt du coté d’une interprétation au sens d’une attribution du chef du Gov.

Il en résulte aussi par perception qu’il devient risqué et dangereux pour un responsable de l’administration, un homme d’affaires marocain, ou un investisseur étranger de coopérer dans le futur avec l’actuel Gvt…

6/ d’où vient la source des problèmes : elle vient à l’origine du mode de management adopté par le chef du gvt.

En effet, le mode de management pratiqué est celui hérité de longues années d’expériences réussies dans la da3wa, ou il s’agit plutôt de donner avant de récolter. So7ba (gagner la confiance) et da3wa … Ce mode n’est pas du tout compatible avec la gestion des affaires surtout quant il s’agit d’enjeux politiques et de pouvoir.

Un manager peut se voir tolérer de changer sa secrétaire ou son chauffeur pendant le 1er mois à son arrivé. Dépassé ce délai les choses deviennent plus compliquées.

En management, il y a toujours un délai de grâce au départ, qui reste une occasion pour prendre les décisions méchantes de réformes ou changer des responsables. Il revient au manager de juger des plus prioritaires parmi les plus impopulaires. Car, passé ce délai cela devient beaucoup plus compliqué.

Rajoy en Espagne a fait passer ses décisions les plus méchantes pendant les 2 premiers mois, chose qu’il n’arrive plus à faire actuellement.

Notre chef de gov était tellement gentil et sympathique dés le départ, au point même de laisser certains membres du cabinet de l’ancienne équipe avec lui, et allant jusqu’à tolérer l’abandon de certains de ces bureaux au profit d’un autre ministère. Telle a été la ligne de conduite, plus au moins en général, des autres ministres issus de la même mouvance.

7/ Alors que proposez vous ?

Par mon approche pragmatique, je ne conçois pas la réforme de l’Etat comme des bases, des textes et des concepts à préparer, tel qu’il a été le cas lors des reformes des mouvements islamiques bien réussis dans les années 80s et 90s à travers la pose de démarches des fondamentaux (Ta2ssil) …etc. Car le milieu, l’environnement, ainsi que les objectifs diffèrent de beaucoup. La réforme de l’Etat dans le cas du Maroc est plutôt une question d’homme avant toute chose. Je redis ce que j’avais déjà dit en décembre.

Réformer l’Etat au Maroc revient en termes simples à pouvoir changer chaque année 10% des responsables les plus mauvais , faire bouger un autre 10% au minimum, et faire promouvoir 20%…

En conclusion

Sans faire fonctionner pleinement le pouvoir de nomination en sanction et en promotion, il n’y a point de réforme de l’Etat. Toute l’énergie du chef du Gov doit s’orienter sur ce sujet pour y réaliser le maximum possible pour y créer l’événement avant de le subir, et avant qu’il ne soit trop tard.

Lah Lmou3ine -)

#Maroc #CC #HACA

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