Algérie. L’importation de véhicules: flou et rumeurs

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Par Sarah Oubraham

Les rumeurs et autres fake news enflent cet été sur le secteur de l’importation des véhicules. En l’absence de réactions et d’éclaircissements, c’est le flou total qui s’installe, aussi bien chez les potentiels clients que chez les entreprises désireuses de renouveler leur parc auto.

L’ancien président de l’Association des concessionnaires automobile (ACAM), Youcef Nebbache, a exprimé son mécontentement quant au flou qui entoure le dossier de l’importation de l’automobile, surtout celui des véhicules de moins de trois ans.

« Les concessionnaires d’automobiles ne savent plus à quoi s’attendre », a confié M. Nebbache au Jeune Indépendant, déplorant le manque de communication de la part des autorités concernées.

« Pour le moment, le dossier de l’importation des véhicules reste malheureusement dans les tiroirs du ministère de l’Industrie », a-t-il regretté, indiquant que « les responsables doivent se prononcer à ce sujet ». « Il y a un black-out sur le sujet », a-t-il lâché.

M. Nebbache s’est aussi interrogé sur le silence des responsables du secteur : « Pourquoi on ne veut pas lâcher l’importation des voitures de moins de 3 ans ? Pourquoi on reporte à chaque fois le dossier alors que ça ne demande pas grand-chose. »

Selon lui, tout le monde a le droit d’acheter une voiture d’occasion en payant les droits et les taxes. Il a regretté le manque de communication de la tutelle et sa politique de gain de temps, déclarant que le secteur de l’automobile connaît une stagnation, et toute information qui circule n’est que fake news.

Pour rappel, le gouvernement avait gelé l’importation en Algérie de voitures de moins de 3 ans en octobre 2020. Celle-ci a été reconduite dans l’avant-projet de loi de finances pour 2022. Néanmoins, les importateurs devront s’acquitter d’une taxe fiscale égale à celle appliquée aux véhicules neufs.

Selon l’article 90 de la LF 2022, tous les importateurs de ces véhicules paieront la même taxe. Cela concerne donc les voitures neuves ou celles de moins de 3 ans, y compris celles dotées d’un « moteur à pistons à allumage commandé (essence) d’une cylindrée n’excédant pas 1 800 cm3 et celles n’excédant pas 2 000 cm3 pour les moteurs à pistons à allumage par compression (diesel). Il s’agit également, selon les dispositions du 9e article du code des taxes sur le chiffre d’affaires, d’autres voitures. Ce sont « les véhicules touristiques tout terrain (4×4). Ceux d’une cylindrée n’excédant pas 2 000 cm³ acquis par les moudjahidine et les invalides de la guerre de libération nationale ».

Reste à savoir si le gouvernement débloquera cette mesure. Une mesure, rappelle-t-on, qui a déclenché un vif débat entre les députés et l’ancien ministre de l’Industrie.

En outre et, en ce qui concerne les prix des voitures, M. Nebbache a écarté une baisse des prix des véhicules d’occasion ou neufs, ni maintenant ni plus tard. « Il faudrait un miracle. Il n’y aura jamais de baisse », a-t-il dit. Il a expliqué que, logiquement, « quand il y a un manque de produit, le prix de ce dernier augmente ». C’est le cas du marché de l’automobile où on enregistre « une forte demande face à une faible offre ».

De son côté, le groupement des concessionnaires automobiles (GCA) a démenti les informations faisant état que 12 concessionnaires allaient bénéficier de licences d’importation et que 2 milliards de dollars allaient être alloués pour importer 200 000 véhicules neuves.

Il a indiqué, dans un communiqué de presse, que pour ce qui est de la délivrance des autorisations aux concessionnaires, le groupement attend depuis 11 mois la réponse du ministère de l’Industrie et donc ce dossier est encore en stand-by.

Il a rappelé que la somme des 2 milliards de dollars a été évoquée dans le décret exécutif 20-27 du 19 août 2020 par l’ex-ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, affirmant que les informations qui circulent ne sont que des rumeurs sans fondement.

Il a tenu à préciser que seul le ministère de l’Industrie est habilité à véhiculer les bonnes informations concernant le sujet de l’importation et du montage des véhicules en Algérie.

Le Jeune Indépendant, 09/08/2022

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