Algérie, Thalassothérapie, tourisme,
L’Algérie compte développer et promouvoir la thalassothérapie, un créneau fondamental pour le tourisme médical qui suscite de plus en plus d’intérêt de la part de touristes en quête de repos et de soins réparateurs. En cette période de l’année, le tourisme médical et en particulier la thalassothérapie connaissent une prospérité croissante. Ainsi, la thalassothérapie se présente comme un tourisme alternatif à l’image traditionnelle du tourisme (mer cristalline, belles plages, etc). La Thalassothérapie en Algérie attire bon nombre de touristes algériens et étrangers compte tenu des centaines de stations thermales aux panoramas splendides, aux sources d’eaux minérales et chaudes.
D’un autre côté, le tourisme médical procure des revenus importants, en Tunisie par exemple soit plus de 314 M EUR annuellement. Pas moins de 5 millions de touristes visitent la Tunisie pour la balnéothérapie et la bonne qualité des sites et centres de thalassothérapie dans les différentes régions de ce pays voisin. Si nous, prendrons la wilaya d’Oran, a titre d’exemple, elle a accordé une attention particulière à cette spécialité en abritant deux centres de thalassothérapie sur son territoire. L’un relevant du secteur privé est localisé au complexe touristique “Newbeach”, l’autre affilié au secteur public est basé au complexe “Les andalouses”, comme le rappelle le directeur du Tourisme et de l’Artisanat, Kaïm Belabbès Amar.
Ce même responsable a annoncé qu’un troisième centre, le plus grand à l’échelle nationale, est en voie de réalisation dans la commune de Mers El-Hadjadj, à l’est d’Oran. Cet investissement privé sera livré le premier trimestre de l’année 2023. Ce nouveau projet vient renforcer les capacités d’accueil de la wilaya pour satisfaire une demande de plus en plus forte, exprimée par les estivants, les curistes et les travailleurs des entreprises publiques et privées par l’intermédiaire de leurs uvres sociales pour ce genre de soins et de séjours, selon le responsable local du secteur du tourisme. Il a ajouté que le tourisme médical est, ces dernières années, en vogue à la faveur des nombreux SPAqui offrent des services variés au niveau des établissements hôteliers en plus de l’unique station thermale de la région, localisée dans la région de SaintRock.
LE COMPLEXE “LES ANDALOUSES”, À ORAN UN MODÈLE À MÉDITER
Le centre de thalassothérapie relevant du complexe touristique “Les Andalouses”, sur la corniche ouest d’Oran, est unique en son genre dans la région ouest du pays. Il offre une gamme de services et de prestations à ceux en quête d’un traitement par les eaux de la mer contre certaines maladies ou d’une remise en forme, comme l’explique la directrice commerciale du complexe, Nahid Benmerrah. Les gestionnaires de ce centre misent sur le développement du tourisme médical à Oran, qui attire un grand nombre d’estivants venus de différentes wilayas du pays et des membres de la communauté nationale établie à l’étranger, ainsi que des touristes étrangers, a souligné le médecin du centre, Dr Mohamed Abdane, spécialiste en médecine thermale.
Cet espace, qui se distingue par sa magnifique architecture privilégiant le style arabesque, propose une vingtaine de prestations de qualité, qui allient détente, relaxation et soins médicaux qui dépendent de l’orientation d’un médecin spécialiste. “Toutes ces prestations sont assurées par des spécialistes, des kinésithérapeutes, des éducateurs sportifs qui ont des qualifications modernes adaptées aux évolutions dans ce domaine”, a assuré le même praticien. Le Centre de Thalassothérapie, qui dispose d’équipements de pointe, assure des prestations aux athlètes pour se préparer aux compétitions et la récupération de leur forme physique, a encore expliqué Dr Abdane.
Le centre de thalassothérapie, entré en service fin 2018, propose un parcours de soins et de détente à des prix jugés abordables. S’étendant sur une superficie de 4.000 m2, il est composé de deux blocs séparés, l’un pour les femmes et l’autre pour les hommes, dotés de bassins de massage, de couloirs de la marche sur l’eau et autres équipements. Le deuxième bloc est affecté aux traitements sans eau de mer en utilisant la médecine physique, la kinésithérapie et tout ce qui est lié à la réadaptation fonctionnelle. Il s’appuie sur des produits et des équipements sophistiqués pour ce genre de thérapie en utilisant les produits dérivés de la mer tels que les algues, l’argile importée, des produits naturels traditionnels locaux. Le centre de thalassothérapie accueillait, avant la pandémie du coronavirus, une moyenne quotidienne de 120 personnes.
Avec la reprise des activités, la fréquentation oscille actuellement entre 60 à 80 personnes par jour, a-ton indiqué. Une curiste souffrant d’obésité, rencontrée sur place, a expliqué à l’APS que “les prestations assurées sur place ne diffèrent point de celles offertes par des pays, notamment voisins, réputés pour leurs centres de thalassothérapie”. Elle a ajouté que “ce créneau est une médecine alternative. Elle me procure une paix intérieure, me relaxe et élimine toute forme de stress”.
Par ailleurs, dans le but de développer davantage ce type de thérapie, le président de l’association des échanges touristiques, Harkous Rachid, propose la signature de conventions entre ces centres de thalassothérapie et la CNAS et la CASNOS pour permettre à leurs assurés de bénéficier de ces soins spécialisés. Quatre centres de thalassothérapie existent au niveau national dont deux sont situés à Oran.
Hamza B.
Lemaghreb.dz, 15/08/2022
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