Guinée-Bissau, Maroc, Union Africaine, corruption, consulats au Sahara Occidental,
Pour le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, annoncer l’ouverture de consulats au Sahara Occidental est devenu le seul moyen de contourner le légalité internationale et imposer le fait accompli de l’occupation illégale. Non sans raison il a été qualifié de “collectionneur impénitent de consulats fictifs”. Mais, qui sont ces pays qui ont accepté de se joindre au Maroc dans sa mésaventure saharienne?
En scrutant la liste de ces pays, la première remarque relevée est leur dimension géographique. Sur la carte géographique, certains ne sont visibles qu’à la loupe. Deuxièmement, tous répondent au critère de la fameuse expression “république bananière”, synonime de misère, famine et corruption et où la démocratie n’est qu’une façade, voire une farce de mauvais goût.
Leurs pratiques mesquines ont été largement dénoncées par le hacker Chris Coleman en 2014, notamment leurs lettres quémandant de l’argent d’un “billet pour Paris”, des sommes pour aider des parents présumés au pèlerinage. A titre d’exemple, il y a lieu de citer la Guinée-Bissau, le pays de tous les trafics et toutes les interdictions.
Dans une lettre datée du 1er septembre 2014, envoyée par l’Ambassade du Maroc à Dakar, rapporte que “le ministre guinéen des affaires étrangères exprime le souhait de voir le Maroc prendre en charge, à l’instar des années précédentes, la participation de la délégation de la Guinée-Bissau à la 69ème Assemblée Générale de l’ONU, composée de cinq responsables, dont le coût est estimé à 46964 USD, et ce, compte tenu des difficultés budgétaires que rencontrent les nouvelles qutorités de Bissau”.
“Il est à souligner que le Maroc prend en charge chaque année la délégation de la Guinée-Bissau, pour mémoire, la délégation bissau-guinéenne pour la 67ème AG de l’ONU, a été prise en charge pour un montant de 400 mille DH”, ajoute-t-on.
“Je vous prie de bien vouloir faire communiquer à cette embassade la suite réservée à la présente requête des autorités de la Guinée-Bissau”, conclue la lettre.
Dans une autre lettre datée du 328 juillet 2014, la même Ambassade rapporte avoir reçu un courrier du président de l’Assemblée Nationale Populaire de Guinée-Bissau destiné àa son homologue marocain Rachid Talbi Alami, l’invitant à effectuer une visite de travail en Guinée-Bissau.
“Par ailleurs, précise la lettre, le président de l’Assemblée Nationale Populaire de Guinée-Bissau sollicte, à travers sa lettre, un soutient financier de la Chambre des Représentants, d’au moins 600 millions de FCFA (soit 916.000 euros), et ce, pour couvrir une partie des besoins en budget de contionnement et de remise en marche des services de son Institution, qui s’élèvent à 2 milliards de FCFA (soit 3816793 euros).
“Je vous prie de bien vouloir faire connaître à cette Ambassade la suite réservée à cette invitation et à la requête de financement ci-dessus”, conclue la source.
Ces montants ridicules et infimes ont valu aux autorités bissau-guinéennes l’annonce de leur allégeance au Maroc dans la question du Sahara Occidental dans les instances de l’Union Africaine.
Dans cette lettre, un ministre sollicite une aide pour, théoriquement, payer les frais de pèlerinage de 100 personnes. Il est fort probable que sa destination finale soit les poches des responsables du pays.
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