Algérie : Historique des déclarations belliqueuses

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Déclaration de Farouk Ksentini, lors d’une conférence de presse sur les flux migratoires, le 30 janvier 2014:

I/Une sortie médiatique remarquée, des propos polémiques:

M. Ksentini (président de la commission des Droits de l’Homme et avocat) a :

*a qualifié le Maroc de « pays ennemi »

*a exhorté les autorités à prendre une position ferme pour mettre définitivement fin aux provocations marocaines», autrement dit, a incité à la rupture des relations diplomatiques

II/Des réactions algériennes plus pondérées :

Selon le quotidien d’Oran :

* le discours est « déplacé et incongru » et s’interroge sur la légitimité à proférer de tels propos, graves et lourds de conséquences

* «vient brouiller une gestion correcte et intelligente du dossier » « trouble la démarche sereine de Lamamra qui semble faire perdre aux dirigeants marocains leur sang-froid et les met en permanence à la recherche de la petite bête »

« l’Algérie pouvais s’en passer et laisser au Maroc le mauvais rôle de l’excès et de la mauvaise foi »

Selon M. Saadoune, (auteur virulent à l’encontre du Royaume) :

*il s’agit « d’éviter les discours inutilement belliqueux » et laisser à la personne concernée et habilitée pour cela (le ministre des AE) le soin de se charger du dossier.

*il a également rappelé la signification de la rupture des relations diplomatiques, qui est une « décision d’une extrême gravité qui intervient […] avant ou au moment d’une guerre. L’Algérie n’a pas besoin de ce type de message »

Selon le quotidien jeune indépendant :

* « La réaction de M. Ksentini a de quoi inquiéter ».

* « L’Avocat à la tête d’une structure très proche de la présidence de la République, ose la dureté dans le ton, plaidant carrément pour la rupture des relations diplomatique ».

* « Comment le représentant d’une commission aussi prestigieuse que celle de la promotion et la protection des droits de l’homme peut il tout à coup, choisir la voie du radicalisme à l’endroit d’un pays tiers ? A t il évalué les fâcheuses conséquences pour les deux peuples »

*les dirigeants « ont toujours tout fait pour ignorer autant que possible les flèches empoisonnées du Makhzen. Au nom du sacro-saint principe de bon voisinage. »

* « Il faut que le très officiel avocat des droits de l’Homme ait été instruit de verser dans l’excès par les hauts responsables. Dans quel but ? peut être celui de préparer l’opinion publique à une réaction ferme de nos autorités. A moins qu’il ait voulu, au contraire, substituer les mots crus d’un bon tribun audacieux à ceux châtiés de nos diplomates au style résolument modéré.

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