Maroc-Jamaïque : Note de cadrage

Tags : Maroc, Jamaïque, Sahara Occidental, RASD, relations bilatérales,

Sur le plan interne, la Jamaïque fait partie du Commonwealth. Le Chef de l’État est le Roi Charles III, représenté par un Gouverneur Général, nommé sur proposition du Premier Ministre, sans limitation de durée. La Chambre des représentants est composée de 60 membres élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. Le Sénat est constitué de 21 membres, dont treize sont proposés par le Premier Ministre, et huit par le chef de l’opposition. Cette composition rend très difficile l’obtention d’une majorité qualifiée au Sénat. Ainsi, même avec la majorité qualifiée obtenue à l’Assemblée, le gouvernement n’est pas assuré de pouvoir faire adopter des réformes constitutionnelles, telles que le passage à une République voulue par l’actuel parti au pouvoir.

Depuis l’indépendance en 1962, la vie politique est marquée par le bipartisme entre le PNP et le JLP, et l’alternance s’est produite régulièrement. Les élections de décembre 2011 ont consacré la domination du parti de l’opposition (de droite), le Parti National Populaire (PNP), qui a obtenu 42 des 63 sièges que compte la Chambre des Représentants contre 21 pour le Parti Travailliste de Jamaïque (JLP) jusqu’alors au pouvoir. Les prochaines élections législatives sont prévues en décembre 2016.

Le pays est fortement marqué par La délinquance et la criminalité qui atteignent des niveaux très élevés, nuisibles au développement du tourisme. Le taux de criminalité est estimé à 60 pour 100 000 habitants, l’un des plus élevés d’Amérique.

Par ailleurs, il y a lieu de noter que la Jamaïque s’intéresse particulièrement aux questions régionales, en s’appuyant sur la CARICOM, dont elle est le membre le plus influent avec Trinité-et-Tobago. La Jamaïque fait partie des six pays fondateurs du futur marché unique de la Caraïbe (Common Single Market Economy, CSME), qui se met en place depuis le 1er janvier 2006, suite à l’adoption du traité révisé de Chaguaramas.

Sur le plan économique, le service de la charge de la dette publique obère environ la moitié du budget de la Jamaïque. Cette situation a contraint le gouvernement à restructurer sa dette avec l’appui des institutions financières multilatérales. En mai 2013, un nouvel accord a été conclu avec le FMI. 932 milliards d’euros ont été débloqués sur quatre ans. Suite à cet accord, la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement ont alloué 1 milliard US$ de crédit supplémentaire. Une autre condition de l’accord avec le FMI a été de mener à bien une opération d’échange de dette, qui devait économiser environ 3 points de PIB en réduisant des deux-tiers la dette déjà arrivée à maturité. Le tourisme, dont les rentrées de devises équivalent à 15% du PIB, fait de la Jamaïque la 3ème destination de la région.

Au niveau des relations bilatérales, le Maroc et la Jamaïque ont établi leurs relations diplomatiques le 29 janvier 2008 à New York. La représentation du Maroc est assurée à travers notre Ambassade à Sainte Lucie.

Concernant notre Cause Nationale, la Jamaïque a reconnu la pseudo « rasd » le 5 septembre 1979. Des contacts avaient été établies avec le Premier Ministre en vue de l’amener à revoir la position de son pays sans résultat. En effet, Mme Portia Simpson Miller, Premier Ministre de la Jamaïque a indiqué dans une lettre de réponse, datée du 17 février 2014, adressée à M. Abdel-Ilah Benkiran, Chef du Gouvernement, suite à la visite qu’une délégation marocaine avait effectuée à Kingstown, le 13 février 2014, que « la position actuelle de reconnaissance de la pseudo « rasd » par son pays est maintenue, tout en souhaitant bâtir des liens d’amitié et de coopération avec notre pays, après l’établissement des relations diplomatiques en 2008 ».

#Maroc #Jamaïque #Sahara_Occidental