Accord de pêche UE-Maroc : prorogation rejetée et appel à un meilleur accord

SESSION PLÉNIÈRE Pêche – 14-12-2011 – 13:22
Le Parlement s’est prononcé, mercredi, contre la proposition de
prorogation de l’accord de pêche controversé entre l’Union européenne
et le Maroc, et a appelé la Commission à négocier un nouvel accord qui
soit plus avantageux d’un point de vue économique et environnemental,
et prenne en compte les intérêts de la population sahraouie. Le
protocole actuel, qui a été appliqué à titre provisoire depuis le 28
février 2011, prend fin dès à présent.

Les députés ont voté contre la recommandation de la commission de la
pêche, en soutenant le rapport original de Carl Haglund (ADLE, FI) qui
appelait le Parlement à ne pas prolonger les dispositions actuelles,
principalement pour des raisons économiques, écologiques et
juridiques. Le Parlement a donc rejeté la prorogation du protocole
contesté par 296 voix pour, 326 voix contre, et 58 abstentions.

« Le rejet de cette prorogation ne doit pas être considéré comme un
geste hostile envers nos partenaires, mais devrait être vu comme une
prise de conscience sérieuse sur une question cruciale », a déclaré M.
Haglund lors du débat précédant le vote, soulignant qu’il était en
faveur d’un nouvel accord avec le Maroc, mais de meilleure qualité.
« Il ne fait aucun doute que c’est ce que nous souhaitons tous », a-t-il
ajouté.

M. Haglund avait expliqué que prolonger le protocole actuel d’une
année était inacceptable dans les conditions proposées par la
Commission européenne, en raison du faible rapport coût-bénéfice pour
l’Union européenne, de l’exploitation excessive des espèces
démersales, de la contribution très limitée des fonds européens au
développement de la politique de pêche locale, et du manque de preuves
en termes d’avantages, tirés des fonds européens, pour la population
locale du Sahara occidental.

Le nouveau protocole doit être plus durable

Dans une résolution distincte, les députés ont souligné qu’un nouveau
protocole devrait être durable sur les plans économique, écologique et
social, et être avantageux pour les deux parties.

À l’avenir, la distribution des possibilités de pêche devrait se baser
sur des avis scientifiques, et les navires de l’Union européenne
devraient uniquement être autorisés à pêcher des stocks en excédent.
Le soutien financier alloué au développement de la pêche locale
devrait être utilisé correctement et de manière plus efficace, alors
que le contrôle de la distribution de ces fonds devrait être renforcé.

Les députés ont également appelé la Commission à garantir que le
nouveau protocole respecte pleinement les lois internationales et soit
avantageux pour toutes les populations concernées, en particulier le
peuple sahraoui.

La résolution a été approuvée par 544 voix pour, 123 voix contre et 33
abstentions.

Prochaines étapes

Le protocole rejeté, qui avait été appliqué à titre provisoire depuis
le 28 février 2011, prend fin dès à présent. Le Parlement attend de la
Commission qu’elle avance les négociations sur un nouveau protocole en
vue d’éviter à l’avenir toute application provisoire de celui-ci.

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Le Polisario a saboté l’accord e pêche Maroc-UE

La coordination Europe de  » l’Union Nationale de l’Initiative Syndicale Libre », inscrit au parlement européen, avait attiré l’attention des autorités et ONG marocaines sur la compagne menée par le POLISARIO auprès du parlement Européen notamment la réunion entre une délégation des séparatistes avec les parlementaires européens le 7 décembre courant pour influer sur le vote de ces derniers afin de ne pas prolonger l’accord de pêche Maroc-UE.

Etant présent au parlement européen du 7 au 15 décembre, nous avons remarqué la virulence et l’acharnement de cette délégation ainsi que les moyens colossaux dont elle dispose. La délégation du Polisario est restée du sept au 15 décembre organisant des rencontres avec les Euro-députés jusqu’au jour du vote du parlement. La délégation du POLISARIO a pu rencontrer une soixantaine de députés aidée dans cela par bon nombre d’ONG marocaine qui ont pignon sur rue, pour les rallier à sa cause. La diplomatie marocaine a été absente toute la semaine et les agences de lobbying payées à coup de millions d’euros par l’argent du contribuable marocain brillaient par leur absence et n’ont que faire de cet accord, car elles savent que le gouvernement est sur le point de partir et ils n’auront pas de compte à rendre à l’image de ce gouvernement d’ailleurs.

La non-reconduction de l’accord de pêche est une victoire des séparatistes non par mérite, mais par la démission des ministres chargés de promouvoir cet accord qui se soucient plus de leurs carrières et de leurs petites affaires au lieu des intérêts fondamentaux du pays.

Les responsables marocains doivent savoir que les intérêts de la nation doivent être gérés dans la continuité. Le départ ou l’arrivée d’un gouvernement ne doit pas influer sur ce principe même si nous avons l’habitude de ne jamais demander des comptes aux gouvernements sortant contrairement à ce qui se passe dans les autres démocraties.

Hamid Elkhayate
S.G de l’Union Nationale de l’Initiative Syndicale Libre.

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