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Qatargate : douze ONG virtuelles au 41 rue Ducale

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Les principaux protagonistes du Qatargate , qui secoue le Parlement européen depuis le 9 décembre, sont connectés à un réseau qui peut compter jusqu’à dix organisations non gouvernementales ayant pour mission de défendre les droits de l’homme. Il y a même de fortes indications qu’il s’agit essentiellement d’ONG virtuelles, que les acteurs du scandale ont utilisées pour mener à bien leur mission : promouvoir les intérêts de pays tiers, comme le Qatar et le Maroc, en collectant les redevances et l’argent noir de plusieurs centaines de milliers de euros.

La plupart d’entre eux ont un siège commun et auraient été fondés par le lobbyiste italien et avocat de profession Niccolò Talamanca. Talamanca fait partie des trois ressortissants italiens qui ont déjà été placés en détention provisoire, avec l’ancien député européen Antonio Panzeri et le partenaire d’Eva Caili , Francesco Giorgi.

Reprenons les choses depuis le début. Le responsable de l’ONG Fight Impunity apparaît sous le nom de Pancheri, que Giorgi et les autorités belges chargées de l’enquête décrivent comme une personne clé dans l’affaire. Le siège de Fight Impunity, auquel ont participé l’ancien commissaire Dimitris Avramopoulos et l’ancien Premier ministre français Bernard Cazeneuve, est situé au 41 rue Ducale au centre de Bruxelles. Au 41 rue Ducale, cependant, l’ONG recommandée par Nikolos Talamanka, appelée Pas de paix sans justice, a son siège.

Selon une publication récente du journal Financial Times, ce ne sont pas une, ni deux, mais au total 12 organisations non gouvernementales qui ont déclaré la même adresse que leur siège social, le gérant de l’établissement précisant toutefois aux journalistes que le bail a été conclu. au nom d’une seule organisation non gouvernementale : de Pas de paix sans justice, de Nikolos Talamankas. Une recherche dans le registre belge des organisations non gouvernementales a même révélé que les 12 organisations non gouvernementales se sont installées au rez-de-chaussée et au premier étage de la propriété au même moment où l’ONG de Nicolos Talamanka s’y est installée.

En attendant, No peace without Justice semble participer en tant que partenaire à une autre ONG de défense des droits de l’homme basée à Bruxelles. C’est Right to law, ou en français Droit au droit, qui a financé des recherches sur l’érosion des mécanismes européens par les Émirats arabes unis, avec lesquels le Qatar est en rupture depuis 2017. La réalisation et la publication de l’enquête ont été coordonnées par Nikolo Talamanka lui-même, comme l’ont rapporté des sources au courant de ce qui se passe à Bruxelles.

Nombreux sont ceux qui estiment qu’en réponse à la tentative du Qatar de dénoncer l’activité des Émirats arabes unis à l’UE, les services de renseignement émiratis ont fourni à leurs homologues belges des informations sur les activités d’Antonio Panzeri et de ses associés. Une évaluation renforcée par la récente révélation du journal Le Soir selon laquelle le Qatargate a commencé par une enquête de l’Agence belge de sécurité nationale, qui s’est intensifiée au début de l’été avec la perquisition secrète de l’appartement bruxellois de Pantzeri où 1 million d’euros en espèces ont été trouvés.

Katimerini, 21/12/2022

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