Marocleaks : Plan d’action 2013 pour l’Amérique latine

Tags : Maroc, Sahara Occidental, Amérique Latine, lobbying,

Rabat, le 14 décembre 2012

Note

à l’attention de Monsieur le Ministre

Objet : Plan d’action 2013 pour l’Amérique latine.

En application de vos instructions et en prévision de la réunion de travail prévue prochainement avec Monsieur le Ministre, Monsieur le Ministre Délégué et Monsieur le Secrétaire Général au sujet de l’examen du plan d’action pour l’Amérique latine au titre de l’année 2013, j’ai l’honneur de soumettre à votre aimable appréciation, ci-joint, les principales propositions de cette Direction en l’objet.

Présentation

L’élaboration du plan d’action 2013 pour l’Amérique latine s’inscrit dans le prolongement des réalisations entreprises durant les années précédentes, de manière à préserver les acquis obtenus, jusqu’à présent, par le Maroc dans la région, notamment auprès des pays amis, tout en cherchant à consolider les initiatives dans les domaines d’intervention qui nécessitent une meilleure attention.

Pour ce faire, il est nécessaire de comprendre, dans un premier temps, le contexte politique qui caractérise le continent latino-américain à la lumière des dernières évolutions qu’il a enregistrées afin de mieux cerner les défis auxquels le Maroc est appelé à faire face dans le cadre du déploiement de sa stratégie diplomatique en direction des pays latino-américains.

La situation est telle aujourd’hui que sur le continent latino-américain, 10 pays (dont Cuba) reconnaissent toujours la pseudo « RASD » contre 9 (dont la République Dominicaine) qui ne reconnaissent pas cette entité fantoche, ce, au moment où l’activisme des séparatistes n’a cessé de croître dernièrement dans la région pour obtenir soit plus de soutiens à leurs thèses mensongères soit des revirements de positions de la part des pays amis du Maroc.

L’objectif principal étant de contrecarrer les manœuvres de nos détracteurs sur le continent, lesquelles devraient s’intensifier avec le retour du dénommé Haj Ahmed Barrikalah à son « poste traditionnel » de soi-disant « ministre » de la pseudo « RASD » pour l’Amérique latine, notre pays est appelé à identifier les divers Etats du continent qui doivent faire l’objet d’une action renforcée, ce, au regard de diverses considérations justifiant de l’intérêt devant leur être accordé.

C’est dans ce cadre que le déploiement de notre action diplomatique se propose de cibler :

les pays amis du Maroc siégeant au Conseil de Sécurité des Nations Unies,
les pays latino-américains amis traditionnels à préserver,
les pays latino-américains acquis aux séparatistes mais pouvant être récupérés.
Partant des différents constats observés dans les relations de notre pays avec ces divers Etats, il s’agira de mettre en place un plan d’action ambitieux voué principalement au renforcement :

– du partenariat politique, en consolidant les échanges de visites non seulement au niveau gouvernemental dans le cadre de consultations politiques plus régulières avec les pays ciblés mais également parlementaire pour une meilleure présence du Maroc au niveau législatif. Dans le même sens, il conviendra d’accorder la priorité aux actions à même d’être déployées auprès des partis politiques, notamment de gauche, des Organisations Non Gouvernementales, des milieux associatifs, universitaires, académiques, médiatiques et de la société civile, auprès desquels les séparatistes se livrent à de véritables campagnes de désinformation.

– du partenariat économique et commercial avec les pays latino-américains, lequel reste très en deçà des potentialités réelles de coopération, notamment avec les pays ciblés. Les actions doivent permettre de parvenir à la conclusion d’accords commerciaux avec ces pays, l’organisation de missions d’hommes d’affaires marocains, la participation du Maroc aux principales foires organisées dans les pays ciblés, ainsi que la réunion des Commissions Mixtes.

– de la présence du Maroc au niveau régional par une participation plus active au sein des diverses organisation régionales ouvertes à une adhésion de pays tiers en tant que membres observateurs.

PLAN D’ACTION 2013 POUR L’AMERIQUE LATINE

I/ CONTEXTE DU DEPLOIEMENT DIPLOMATIQUE DANS LA REGION :

– Activisme permanent des séparatistes : l’Amérique Latine est en proie, depuis ces derniers mois, à un activisme acharné des séparatistes, qui ont intensifié leurs manœuvres auprès des divers milieux latino-américains, notamment gouvernementaux, parlementaires, académiques et de la société civile, pour obtenir des soutiens et des revirements de positions à l’égard de la question du Sahara. Les soi-disant « ambassadeurs en mission » de la pseudo « RASD » présents sur place dans divers pays latino-américains (Argentine, Brésil, Chili, Colombie et Pérou) s’activent fortement auprès de ces milieux, parallèlement aux manœuvres menées par les soi-disant « ambassadeurs sahraouis » basés au Venezuela, au Panama, au Nicaragua, au Mexique, à Cuba et en Uruguay. (Cf. fiche « activisme des séparatistes » en annexe).

– Retour du dénommé Haj Ahmed Barikalah : cet activisme se voit renforcé par le récent retour du dénommé Haj Ahmed à « son poste traditionnel » de soi-disant « ministre » de la pseudo « RASD » pour l’Amérique latine, qui remplace, depuis peu, le dénommé Yeslem Beissat, dans le cadre d’une réorientation de la stratégie des séparatistes afin de se « replacer » de manière plus agressive dans la région. Haj Ahmed est le « seul véritable élément actif » en Amérique latine, de par « sa capacité de coordination » entre les relais et comités de soutien acquis à la pseudo « rasd », sa parfaite maîtrise de la langue espagnole, « son aisance » devant les médias et son activisme acharné auprès des milieux latino-américains, avec l’appui des « réseaux de sympathie » qu’il a réussi à se forger durant de longues années passées dans la région.

– Des pays latino-américains amis à préserver impérativement :ces dernières années, le Maroc a engagé une dynamique de renforcement du partenariat politique et économique avec les pays latino-américains amis, notamment le Brésil, le Chili, la Colombie, la République Dominicaine et le Guatemala, pour préserver les acquis obtenus et renforcer la présence du Maroc auprès d’eux. Les positions d’appui de ces partenaires au Maroc restent certaines, cette dynamique devant se poursuivre et se maintenir.

– Des pays amis, en posture fragile, face à l’influence d’une gauche montante : D’autres Etats, en revanche, comme le Pérou et l’Argentine se trouvent dans des postures fragiles pouvant souffrir d’une forte influence de la part des séparatistes. Au Pérou, nos détracteurs tentent de mettre à profit l’appui accordé par le parti au pouvoir « Gana Peru » à « l’indépendance du peuple sahraoui » pour obtenir une éventuelle reconnaissance de la pseudo « RASD » par le gouvernement de ce pays. En Argentine, l’accentuation de l’orientation idéologique de gauche de la Présidente Kirchner, symbolisée par un sérieux rapprochement de son pays avec le Venezuela, semblerait laisser un terrain fertile aux séparatistes pour infiltrer les milieux de gauche argentins, notamment au niveau parlementaire, académique et de la société civile pour obtenir des soutiens en faveur de la pseudo « RASD ». Par ailleurs, des Etats tels le Honduras et le Costa Rica, qui restent ciblés par les séparatistes, doivent se voir prêter une attention particulière de la part de notre pays.

– Des pays latino-américains à récupérer :les séparatistes ont pu obtenir des revirements de position de la part de pays anciennement acquis au Maroc, tels le Salvador, le Paraguay et l’Uruguay, ces Etats devant égal ement entrer dans le champs d’action du Maroc, à court, moyen ou long terme. Dans le même sens, une action réorientée en direction du Mexique s’impose dans la mesure où l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités gouvernementales pourrait ouvrir des perspectives positives. Le Panama reste également un pays en direction duquel des actions de sensibilisation sont à mener, sachant que le gouvernement de droite actuellement en place pourrait être plus enclin à l’ouverture d’une nouvelle page dans ses relations avec le Maroc.

– Des pays irrécupérables entièrement acquis aux séparatistes : il s’agit des pays membres de « l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique » (ALBA) composée de la Bolivie, de l’Equateur, du Venezuela et du Nicaragua avec lesquels il est impossible dans les circonstances actuelles d’engager un dialogue constructif. Tant que les gouvernements de ces Etats n’auront pas changé (élections présidentielles), ils continueront de constituer « le fief » des séparatistes.

– Repositionnement du Maroc dans le cadre du jeu des nouvelles alliances régionales : l’action diplomatique du Maroc doit prendre en considération le jeu des nouvelles alliances politico-régionales en Amérique latine, de manière à assurer un repositionnement du Maroc au sein des principales organisations sur le continent, ce, afin d’en tirer profit tant sur le plan bilatéral que multilatéral et contrecarrer l’activisme des séparatistes dans la région. « L’Alliance du Pacifique » (Chili, Pérou, Colombie et Mexique) doit, dans ce cadre faire l’objet d’une attention particulière, au même titre que la Communauté des Etats Latino-américains et des Caraïbes (CELAC), et les différents parlements régionaux. Une réévaluation des relations avec le « Mercosur » est également à envisager suite aux nouvelles évolutions enregistrées au niveau de cette instance régionale (entrée du Venezuela, de la Bolivie et prochainement de l’Equateur au sein du Mercosur).

– Une importante communauté juive marocaine à mettre à profit : la communauté juive marocaine présente en Amérique latine est de nature à apporter une importante contribution dans la mise en contact avec les sphères d’influence des pays où elle réside. Se trouvant souvent proche des centres de décision et bien introduite au sein des milieux gouvernementaux, économiques et financiers ou des milieux associatifs et de la société civile, comme il en est le cas en Argentine ou au Venezuela, le Maroc gagnerait à l’impliquer davantage dans sa stratégie diplomatique.

Dans ce contexte, cette Direction accordera un intérêt particulier aux pays latino-américains siégeant en tant que membres non permanents au sein du Conseil de Sécurité des Nations, à savoir l’Argentine et le Guatemala, aux alliés traditionnels et interlocuteurs privilégiés du Maroc, en l’occurrence le Brésil, le Chili et la Colombie, de même qu’aux pays où l’activisme des séparatistes s’est fortement renforcé, tels le Pérou, le Salvador et le Mexique.

II/ PAYS CIBLES POUR L’ANNEE 2013 :

A/ PAYS LATINO-AMERICAINS SIEGEANT AU CONSEIL DE SECURITE :

1/ L’ARGENTINE : L’intérêt d’une action renforcée en direction de l’Argentine, qui n’a jamais reconnu la pseudo « RASD », réside dans les faits suivants :

L’Argentine vient d’être élue en tant que membre non permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2013/2014, situation qui doit amener à l’établissement d’une étroite coordination avec ce pays, tant sur le plan bilatéral qu’au niveau dudit Conseil ;
Dans le contexte de cette élection, l’activisme des séparatistes en Argentine n’a cessé de s’intensifier particulièrement au niveau parlementaire, des Organisations Non Gouvernementales, des milieux académiques et de la société civile du pays. Il faut s’attendre à ce que les manœuvres des séparatistes se multiplient davantage durant l’année 2013 avec le retour du dénommé Haj Ahmed au poste de soi-disant « ministre » pour l’Amérique latine ;
Ce pays semble vouloir accentuer son orientation idéologique de gauche, la Présidente argentine ayant multiplié les déclarations populistes et tentant de restructurer ses soutiens au sein de la gauche et de la jeunesse argentine, réunie au sein de la « Campora », un puissant mouvement qui prend de l’ampleur. Une telle accentuation idéologique peut représenter un terrain fertile aux thèses des séparatistes.
Le rapprochement opéré par l’Argentine en direction du Venezuela reste également un facteur de crainte. La Présidente argentine semble s’identifier de plus en plus au Président Chavez en opérant dans le même cadre un rapprochement des pays de l’ALBA dont notamment l’Equateur et la Bolivie. En témoigne l’adhésion du Venezuela et de la Bolivie au MERCOSUR alors que l’Equateur doit bientôt rejoindre cette organisation régionale.
La réunion du mécanisme des consultations politiques entre nos deux pays, demandé par la partie argentine à plusieurs reprises, n’est toujours pas intervenue.
2/ LE GUATEMALA : La dynamique de renforcement des relations engagée avec ce pays qui ne reconnaît pas la pseudo « RASD », doit être consolidée du fait que :

Le Guatemala siège en tant que membre non permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies depuis le 1er janvier 2012 au même titre que le Maroc, les deux pays devant poursuivre leur coordination étroite sur les principales questions d’intérêt commun et d’actualité internationale ;
Le pays est actuellement dirigé par un gouvernement de droite qui reste favorable aux positions du Maroc, notamment sur la question du Sahara ;
L’ouverture récente de l’Ambassade du Maroc au Guatemala a permis de renforcer la présence de notre pays dans ce pays mais également en Amérique centrale. Les actions engagées en direction des autres pays notamment le Costa Rica, le Honduras et le Salvador doivent se renforcer à partir de Guatemala City ;
Le Guatemala abrite le siège du Parlement centraméricain (PARLACEN), ce qui permet à notre pays, dans l’attente de définir une éventuelle demande d’obtention du statut de membre observateur auprès de cette instance, d’y assurer une présence pour contrecarrer toutes manœuvres des séparatistes au sein de cet espace régional ;
L’appartenance du Guatemala au Système d’Intégration Centraméricain (SICA), organisation régionale de caractère économique, est de nature à permettre un meilleur positionnement de notre pays dans la région, notamment par rapport aux projets de coopération susceptibles de pouvoir être développés dans le cadre de cette organisation régionale ;
Le Guatemala est un pays confronté au trafic de drogue et au terrorisme, principal défi du gouvernement actuel, d’où la possibilité de définir des projets de coopération conjoints dans ce domaine ;
Le Guatemala fait face comme le Maroc à la problématique de la migration et des réseaux d’immigration clandestine, des thèmes pouvant constituer une base de coopération entre nos deux pays ;
Le litige frontalier entre le Guatemala et Belize, pays qui reconnaît la pseudo « RASD » peut être mis à profit pour continuer de bénéficier de l’appui du Guatemala quant à notre Cause Nationale, l’objectif étant de réitérer au Guatemala le soutien du Maroc sur cette affaire, bien qu’elle n’ait pas la même portée politique ;
Le positionnement du Guatemala dans son environnement commercial régional est de nature à faciliter une dynamisation des échanges commerciaux entre nos deux pays, qui restent quasi inexistants.
B/ PAYS LATINO-AMERICAINS AMIS TRADITIONNELS A PRESERVER :

Ces pays, qui ne reconnaissent pas la pseudo « RASD » doivent continuer de constituer une priorité pour le Maroc notamment au regard des éléments suivants :

1/ LE BRESIL :

Le Brésil, au regard de sa posi tion géostratégique, de son poids politique, économique et commercial dans la région et de son influence idéologique sur les autres Etats constitue l’interlocuteur privilégié du Maroc sur le continent sud-américain à la fois au niveau bilatéral, régional et multilatéral ;
Son influence au sein des regroupements interrégionaux, notamment des Sommets Amérique du Sud/Pays Arabes (ASPA) et Amérique du Sud/Afrique (ASA) en plus de la Zone de Paix et de Coopération de l’Atlantique Sud (ZPCAS), à laquelle notre pays souhaite adhérer, doit être continuellement mise à profit pour garantir une forte présence du Maroc au niveau régional ;
Le Brésil, dans sa stratégie visant à contrer l’influence sans cesse grandissante du Venezuela dans la région, semble avoir opéré un rapprochement de plus en en croissant avec ce pays, rapprochement pouvant s’avérer favorable aux séparatistes. En témoigne l’adhésion du Venezuela au Mercosur avec la « bénédiction » de Brasilia ainsi que la coopération énergétique de plus en plus accrue entre les deux pays. A cela s’ajoute les récentes déclarations de la Présidente Roussef en faveur de la réélection du Président Chavez ;
Le Maroc ne dispose toujours pas d’un Ambassadeur présent à Brasilia, depuis plus d’un an, ce qui a été quelque peu mal perçu par les autorités gouvernementales qui ne comprennent pas la situation. Cette absence a quelque peu affecté le rythme dans les relations bilatérales, laissant le terrain propice aux ennemis de notre intégrité territoriale ;
L’Activisme des séparatistes n’a cessé de s’intensifier au Brésil ces derniers mois notamment auprès des milieux parlementaires, des ONGs et de la société civile du pays ;
Le Brésil est le seul véritable partenaire commercial du Maroc dans la région, argument de taille utilisé auprès des autres pays de la région pour les séduire sur les opportunités d’affaires avec le Maroc ; La présence de l’OCP à Brasilia est à renforcer et à mettre à profit ;
Le Brésil est actuellement le plus grand marché mondial des énergies renouvelables et représente plus de 90% des nouveaux investissements dans ce secteur (hydroélectricité, éolien, biomasse et biocarburants) en Amérique latine, ce qui est de nature à être exploité pour le développement d’une coopération en la matière ;
Notre Ambassade à Brasilia couvre également le Paraguay, pays en direction duquel des actions devront être déployées dans la perspective des prochaines élections présidentielles d’avril 2013. Bien que ce pays soit actuellement isolé au niveau international, son retour dans le concert des nations sud-américaines devra être exploité par notre pays pour obtenir un retrait de la reconnaissance de la pseudo « RASD » par Assomption ;
Seul véritable allié du Maroc au sein du Mercosur (outre l’Argentine), l’appui du Brésil en faveur de notre pays est à préserver au sein de cette organisation régionale qui vient d’accueillir le Venezuela et la Bolivie.
2/ LE CHILI :

L’activisme des séparatistes n’a cessé de s’y intensifier, ces derniers mois, d’autant plus que ce pays constitue une des principales « bases arrière » des séparatistes en Amérique latine, du fait de la présence de d’importants relais leur servant dans la divulgation de leurs propagandes au niveau régional, tel le député Silva Président de « l’Association latino-américaine de soutien au peuple sahraoui » ;
Le Chili est un membre influent de l’Alliance du Pacifique, qui s’érige en contrepoids à l’ALBA et au Mercosur, élément à même d’être mis à profit pour garantir une présence marocaine au sein de ce regroupement régional à caractère économique.
Le Chili est un important partenaire commercial du Maroc qui a décidé d’ouvrir un bureau commercial à Casablanca dans le cadre d’une dynamique de renforcement des relations économiques bilatérales engagée dernièrement, parallèlement à l’enclenchement de négociations pour la conclusion d’un accord commercial préférentiel devant ouvrir la voie à un accord de libre échange à long terme. L’ouverture de ce bureau devrait permettre d’associer d’autres pays de l’Alliance du Pacifique, à savoir la Colombie, le Mexique et le Pérou ;
La récente victoire de la gauche chilienne aux municipales pourrait augurer de son retour au pouvoir lors des prochaines législatives et présidentielles prévues en 2013, les acquis obtenus auprès du gouvernement de droite actuel devant être renforcés sachant qu’il est favorable aux positions du Maroc notamment sur la question du Sahara.
3/ LA COLOMBIE :

Seul gouvernement de droite dans la région, entouré par trois pays qui reconnaissent la pseudo « RASD » dont le Panama, le Venezuela, l’Equateur, ses positions restent favorables au Maroc sur la question du Sahara ;
L’activisme des séparatistes reste toujours virulent au niveau parlementaire, des ONG, de la société civile et des Universités du pays ;
Membre influent de l’Alliance du Pacifique, la Colombie peut contribuer à faciliter une adhésion de notre pays à ce regroupement régional ;
La prochaine ouverture de l’Ambassade de Colombie à Rabat est de nature à insuffler une nouvelle dynamique à la coopération, d’où la nécessité de poursuivre les actions en direction de ce pays ;
La Colombie, dont le mandat au Conseil de Sécurité des Nations Unies arrive à terme le 31 décembre 2012, a su maintenir avec le Maroc une étroite coordination au niveau dudit Conseil, dynamique qui doit être maintenue au niveau bilatéral et multilatéral ;
Ce pays étant confronté au terrorisme et au trafic de drogue, il reste plus réceptif aux positions marocaines concernant l’insécurité au Sahel de même que la question du Sahara ;
Notre Ambassade à Bogota couvre, en plus de l’Equateur, le Panama, pays devant être suivi de près dans la perspective de l’ouverture éventuelle d’une nouvelle page dans les relations bilatérales ;
La Colombie abrite le siège du Parlement Andin (PARLANDINO), institution auprès de laquelle des démarches se trouvent engagées pour bloquer tout octroi du statut de membre observateur à la pseudo « RASD » ;
C/ PAYS LATINO-AMERICAINS A RECUPERER :

Ces pays, qui reconnaissent la pseudo « RASD », doivent entrer dans le champs d’action de notre diplomatie au titre de l’année 2013 afin de les ramener à de meilleurs sentiments à l’égard de notre Cause Nationale, et ce au regard des considérations suivantes :

1/ LE SALVADOR :

Une dynamique a été enclenchée avec le Salvador, sur le plan politique, depuis la présentation des copies figurées des lettres de créance par l’Ambassadeur du Salvador à Madrid, laquelle a donné lieu à un projet de visite du Ministre salvadorien des Relations Extérieures, initialement prévue les 19 et 20 novembre, mais reportée à février ou mars 2013 ; A signaler que le Salvador maintient toujours une position ambiguë sur la question du Sahara sachant que le parti de gauche au pouvoir « FLMN » appuie les thèses des séparatistes et entretient des relations avec la pseudo « RASD »,
Dans ce cadre, un communiqué conjoint a été préparé incluant un paragraphe sur la question du Sahara, lequel en principe aurait reçu l’aval des autorités salvadoriennes. Ce communiqué conjoint devra être signé à l’occasion de la prochaine visite du MAE salvadorien au Maroc ;
Sur le plan parlementaire, une délégation de la Chambre des Représentants a effectué en 2012 une visite au Salvador et s’est entretenue avec les autorités salvadoriennes parlementaires, ce qui a permis de baliser le terrain pour une redynamisation des relations bilatérales avec ce pays ;
L’activisme des séparatistes s’est renforcé dernièrement au Salvador, sachant que ce pays est couvert par la soi-disant Ambassade de la pseudo « RASD » au Nicaragua ;
Les prochaines élections présidentielles pourraient amener la d roite au pouvoir, laquelle a réalisé un score important aux dernières législatives, d’où la nécessité de concentrer les efforts sur ce pays pour anticiper un éventuel retour de cette droite à la Présidence ;
Le volet de la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé constitue un créneau sur lequel les deux pays peuvent établir une étroite coopération basée notamment sur l’échange d’expériences et la signature d’accords en la matière ;
Le volet commercial étant inexistant, la contribution du Consul Honoraire du Salvador à Casablanca, M. Said Laalej peut être mise à profit dans le rapprochement entre nos deux pays.
2/ LE MEXIQUE : pays qui reconnaît la pseudo « RASD », l’arrivée des nouvelles autorités gouvernementales et du « Parti Révolutionnaire Institutionnel » (PRI) au pouvoir, pourraient constituer une occasion pour engager de nouvelles actions en direction du Mexique de manière à conférer un souffle nouveau aux relations bilatérales, sachant que :



Source : Marocleaks, 24/12/2022

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