Relations bilatérales entre le Maroc et le Chili

Tags : Chili, Maroc, Amérique Latine, cabildeo, lobbying, Sahara Occidental,

Septembre 2014

Principaux repères :

  • Le Chili est membre non permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2014/2015 ;
  • L’ex-Ambassadeur chilien à Rabat, M. Carlos Charme Silva, a finalisé sa mission au Maroc fin mai 2014 et n’a pas encore été remplacé à ce jour ;
  • L’Ambassadeur du Maroc au Chili, M. Abdelkader Chaui Ludie est en poste à Santiago depuis décembre 2008 ;
  • Le Maroc et le Chili ont établi leurs relations diplomatiques en octobre 1961;
  • Le Chili n’a jamais reconnu la pseudo « rasd », en dépit des pressions exercées par les séparatistes au niveau du Congrès chilien avec l’appui de députés de gauche ;
  • L’actuelle Présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, avait réalisé une visite de trois jours au Maroc, à compter du 08 mars 2012, à l’époque où elle était Secrétaire Générale adjointe et Directrice Exécutive d’ONU Femmes ;
  • Le Chili souhaite vivement parvenir à la conclusion d’un accord de libre échange avec le Maroc. En réponse, le Maroc a exprimé sa volonté politique pour conclure un tel accord, en proposant, toutefois et en coordination avec les Départements marocains concernés, de signer, dans un premier temps, un accord commercial préférentiel devant ouvrir la voie, par la suite, à un accord de libre échange. Les négociations, qui avaient été entamées en 2012, se trouvent actuellement bloquées par le Ministère marocain de l’Agriculture (en raison de difficultés liées à certains produits agricoles (pomme, pêche, kiwi et poire) ;
  • Le Maroc a obtenu, en février 2014, le statut de membre observateur au sein de l’Alliance du Pacifique, la demande d’obtention de ce statut ayant été appuyée par le Chili ;
  • Le Chili appuie la candidature du Maroc, en la personne de M. Mohamed Benouna, pour sa réélection en tant que juge à la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour la période 2015/2024 ;
  • Le Chili a sollicité l’appui du Maroc à sa position sur le différend frontalier qui l’oppose à la Bolivie ; différend porté devant la Cour Internationale de Justice.

NOTE SUR LES RELATIONS BILATERALES ENTRE LE MAROC ET LE CHILI

– Sur le plan interne, Mme Michelle Bachelet, candidate de la coalition de centre-gauche, « la Nouvelle Majorité » (ancienne Concertation Démocratique), a remporté l’élection présidentielle au second tour, le 15 décembre 2013, avec 62,1 % des suffrages, devant sa rivale et candidate du parti des conservateurs, Evelyn Matthei, qui n’a obtenu que 37,8 % des suffrages. La coalition gouvernementale, intègre les principaux courants de centre-gauche qui ont soutenu Mme Bachelet lors de la campagne électorale, comprenant des socialistes, des démocrates-chrétiens, des radicaux et des communistes.

M. Karim Ghellab, ex-Président de la Chambre des Représentants, a représenté Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, à la cérémonie d’investiture de la Présidente Mme Bachelet, le 11 mars 2014.

– En matière de politique extérieure, le Chili accorde la priorité au renforcement du multilatéralisme, du libre échange et des Droits de l’Homme. Sur le plan régional, le Chili a resserré les relations « stratégiques » avec l’Argentine et le Brésil. En outre, le différend sur la délimitation des frontières maritimes avec le Pérou a été réglé par l’arrêt rendu en cette affaire, le 27 janvier 2014, par la cour Internationale de Justice. En revanche, les relations avec la Bolivie restent marquées par le différend maritime entre les deux pays et le recours déposé par celle-ci devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) à ce sujet, le 15 avril 2014, réclamant ainsi un accès souverain à l’Océan Pacifique. M. Heraldo Muñoz, Ministre chilien des Relations Extérieures, a sollicité, à cet égard, l’appui du Maroc en faveur du Chili, lors de son entretien avec M. Nabil Benabdellah, Ministre de l’Habitat, en marge du Sommet Extraordinaire G 77+Chine, qui s’est tenu à Santa Cruz, du 14 au 15 juin 2014.

Le Chili entretient, par ailleurs, d’excellentes relations avec la Colombie et l’Equateur, de même qu’avec les Etats-Unis (1er investisseur) et la zone de l’APEC dont il est membre depuis 1994. Le Chili est membre de l’Alliance du Pacifique regroupement sous-régional à caractère économique, composé par, outre le Chili, la Colombie, le Mexique et le Pérou, qui vise à favoriser l’intégration politico-économique entre ses membres.

Le Chili est lié par des accords de libre-échange avec l’Union Européenne, les Etats-Unis d’Amérique, la Chine, qualifiée de premier partenaire du Chili, et les pays asiatiques avec lesquels Santiago entretient des relations anciennes. Contrairement à la politique extérieure poursuivie par le précédant gouvernement de droite, privilégiant notamment la façade pacifique, l’arrivée au pouvoir de Mme Bachelet a créé une nouvelle dynamique, optant surtout pour la façade atlantique du continent sud-américain dans l’objectif de renforcer davantage la coopération entre le Chili et des pays comme l’Argentine et le Brésil.

S’agissant du monde arabe, le Chili, membre observateur de la Ligue des Etats Arabes, a reconnu en janvier 2011, la Palestine comme Etat indépendant, bien que Santiago entretienne des liens privilégiés avec Israël. Concernant la crise syrienne, le Chili a condamné les violations des Droits de l’Homme contre les populations civiles et a appuyé les résolutions onusiennes en l’objet. Toutefois, le Chili n’avait pas pris part à la 4ème Conférence du « Groupe des Amis du peuple syrien » tenue en décembre 2012 à Marrakech.

En ce qui a trait aux relations avec l’Afrique, le Chili, membre observateur de l’Union Africaine depuis octobre 2007, souhaite pallier à sa faible présence sur le continent dans le cadre d’un possible réajustement géographique des représentations chiliennes, avec l’ouverture éventuelle d’Ambassades dans certains pays, tels le Nigeria ou un des pays africains lusophones, comme l’Angola. Le Chili dispose d’Ambassades au Kenya et en Afrique du Sud, alors qu’il partage depuis le mois d’août 2013, une représentation au Ghana avec les pays membres de l’Alliance du Pacifique.

Le Chili a manifesté son intérêt pour le gaz naturel non liquéfié (GNL) algérien, notamment, sa commercialisation afin d’alimenter le marché chilien et diversifier la matrice énergétique du Chili. Les responsables chiliens ont souligné, dans ce cadre, la nécessité d’instaurer une exploitation gazière conjointe entre les entreprises étatiques des deux pays à savoir « Sonatrach » et « Enap Chili ».

– S’agissant des relations bilatérales entre le Maroc et le Chili, celles-ci sont marquées par un dialogue politique très suivi et une coopération économique en constante évolution, dans le cadre d’une dynamique de renforcement du partenariat stratégique. Le Chili a, par ailleurs, toujours apporté son appui au Maroc au sein des Sommets Amérique du Sud/Pays Arabes (ASPA) et Amérique du Sud/Afrique (ASA). Il avait également appuyé la candidature du Maroc pour son élection en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité pour la période 2012/2013.

En outre, le Chili a décidé d’appuyer la candidature de l’Ambassadeur Mohamed BENNOUNA, pour sa réélection, au poste de juge de la Cour Internationale de Justice (CIJ), pour la période 2015-2024, lors des élections qui se tiendront à New York, en novembre 2014.

– Concernant notre Cause Nationale, le Chili n’a jamais reconnu la pseudo « RASD » et a toujours exprimé son soutien aux efforts des Nations Unies et du Maroc pour parvenir à une solution politique au différend, confirmant, ainsi, son attachement au multilatéralisme et à la solution pacifique des conflits.

A ce sujet, l’ex Ministre des Relations Extérieures, M. Alfredo Moreno Charme, avait rappelé, dans une lettre datée du 04 juillet 2011, que le Chili ne reconnaît pas la pseudo « RASD » et qu’aucun représentant du gouvernement n’assiste aux activités organisées par le soi-disant « ambassadeur en mission » de la pseudo « RASD » présent à Santiago, en précisant que la qualité d’« Ambassadeur » n’est pas reconnue à ce dernier, puisqu’il est entré au Chili en tant que touriste avec un passeport espagnol, et qu’il n’est dès lors aucunement accrédité auprès du Ministère chilien des Relations Extérieures.

Toutefois, les manoeuvres des séparatistes restent très virulent au Chili, notamment auprès du Congrès chilien. Il est principalement mené par le soi-disant « ambassadeur » de la pseudo « RASD » en mission au Chili, antérieurement le dénommé Zrug Laaroussi, et actuellement le dénommé ali mokhtar, avec l’appui l’activiste chilien de gauche, Esteban Silva, Président de « l’Association chilienne de solidarité avec le peuple sahraoui » et du député de gauche Sergio Aguilo (2014/2018).

Il y’a lieu de signaler que le 1er avril 2014, un projet de résolution a été approuvé, par certains membres de la Chambre des Députés, appelant la Présidente de la République, Mme Michelle Bachelet, à reconnaître la pseudo « rasd ». Parmi ces députés se trouvaient, actuel Président de la Chambre des Députés M. Aldo Cornejo Gonzalez et le Député de droite, M. Nicolas Monckeberg.

– S’agissant du partenariat économique et commercial, le Chili insiste sur son souhait de conclure un Accord de libre échange avec notre pays, thème qu’il qualifie de « prioritaire », sachant que le Chili a conclu des accords de libre échange avec 21 partenaires dont le Canada, le Japon et les Etats-Unis. Les Départements ministériels marocains compétents ont privilégié la conclusion d’un accord commercial préférentiel entre nos deux pays avant d’ouvrir la voie à la signature, à long terme, d’un accord de libre échange. Toutefois, les négociations qui ont été lancées, dans ce cadre, dès octobre 2012, se trouvent actuellement bloquées en raison de réserves exprimées par le Ministère marocain de l’Agriculture quant aux menaces qu’un tel accord peut constituer sur le secteur agricole national. En outre, le Ministre chilien de l’Agriculture, qui a réalisé une visite, au Maroc, le 10 septembre 2013, s’est entretenu avec son homologue marocain, sans que la question de l’accord commercial préférentiel n’ait été abordée (les deux parties ont souligné le souhait de parvenir à la conclusion d’un accord tarifaire pour certains produits – pomme/pêche/kiwi/poire – dans un esprit de complémentarité, sans toucher les deux agricultures qui sont fragiles).

Source :

ELEMENTS DE LANGAGE MAROC/ CHILI

1/ PARTENARIAT POLITIQUE :

– Souligner l’excellence des relations d’amitié et de coopération qui unissent le Maroc et le Chili, en réitérant l’intérêt particulier que le Royaume accorde au renforcement du partenariat politique, économique, commercial et culturel avec ce pays ami, qui constitue un partenaire privilégié dans la région latino-américaine ;

– Rappeler, dans ce contexte, que cet intérêt a trouvé son couronnement dans la visite que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, a réalisé au Chili, début décembre 2004, dans le cadre de la Tournée Royale dans plusieurs pays latino-américains (outre le Chili, le Brésil, l’Argentine, le Pérou et le Mexique), la première du genre, effectuée dans la région, par un Chef d’Etat du monde arabe et africain, qui a permis d’insuffler une véritable dynamique au partenariat bilatéral ;

– Mettre en exergue la ferme volonté du Maroc de livrer au partenariat bilatéral un cap plus ambitieux, à la hauteur des aspirations de nos deux pays, notamment dans le cadre de la coopération Sud/Sud et des processus d’intégration interrégionaux, telle l’Alliance du Pacifique, sous regroupement régional à caractère économique qui réunit, outre le Chili, la Colombie, le Pérou et le Mexique, et auquel le Maroc a adhéré en qualité de membre observateur, en février 2014, tout en exprimant les remerciements au Chili pour son appui à une telle adhésion ;

– Se féliciter de la position d’appui du Chili concernant notre Cause Nationale, tout en sensibilisant la partie chilienne sur les manœuvres continues des séparatistes visant à confondre l’opinion publique sur la véritable dimension de la question du Sahara,notamment auprès du Congrès chilien, pour l’adoption de résolutions appelant le Gouvernement chilien à reconnaître la pseudo « rasd » ;

– Rappeler l’importance de la visite que la Présidente chilienne, Mme Michelle Bachelet, avait effectuée au Maroc du 07 au 11 mars 2012, alors qu’elle assumait le poste de Directrice Exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’Egalité des Sexes et l’Autonomisation des Femmes (ONU – Femmes), en réitérant tout l’intérêt que le Royaume accorde à l’ensemble des thématiques liées à la promotion des Droits de la Femme et à l’égalité des genres dans le cadre du processus de consolidation de l’Etat de droit et des réformes démocratiques menées ces dernières décennies ;

– Souligner, à cet égard, l’engagement du Maroc pour le partage d’expériences et l’établissement de projets de coopération en matière de consolidation des processus démocratiques, de promotion des Droits de l’Homme et de développement humain et social ;

2/ PARTENARIAT ECONOMIQUE ET COMMERCIAL :

Exprimer la ferme volonté du Maroc d’œuvrer conjointement avec le Chili afin que l’excellence du partenariat politique puisse se refléter au niveau de la coopération économique et commerciale, qui reste en deçà des réelles opportunités s’offrant de part et d’autre dans plusieurs secteurs porteurs ;

– Réitérer, dans ce cadre, que le Maroc souhaite instaurer avec le Chili un véritable partenariat gagnant/gagnant à même de permettre un meilleur positionnement des produits, biens et services de nos deux pays sur les marchés des régions respectives ;

– Rappeler, à cet égard, que le Maroc peut représenter pour les opérateurs économiques chiliens une tête de pont vers l’Afrique, le monde arabe et l’Europe, ce, au regard de sa position géographique privilégiée, des performances économiques qu’il a enregistré ces dernières années et des liens politiques et commerciaux qu’il entretient avec ces ensembles régionaux ;

– Se féliciter, en outre, du projet d’ouverture prochaine d’un bureau commercial de l’Alliance du Pacifique à Casablanca, tout en remerciant le Chili, qui a été l’initiateur de ce projet, pour avoir porté son choix sur le Maroc, sachant qu’un tel bureau contribuera au développement de la coopération économique et commerciale entre le Maroc et les pays membres de cette Alliance de même qu’à la mise en relation effective entre opérateurs économiques et Hommes d’affaires respectifs ;

– Souligner, dans ce contexte, la nécessité de renforcer le cadre juridique de la coopération économique et commerciale entre le Maroc et le Chili par la relance, la réactivation et la signature de nouveaux instruments à même d’encourager les investissements et le commerce bilatéral, l’intérêt étant de bénéficier au mieux de la complémentarité de nos économies et de saisir les nombreuses opportunités qui s’offrent dans plusieurs secteurs d’intérêt commun, tels le tourisme, les énergies renouvelables (solaires et éoliennes), la pêche maritime ou encore dans le domaine portuaire;

– Rappeler, ainsi, la ferme volonté politique du Maroc d’avancer dans la conclusion d’un accord commercial préférentiel avec le Chili devant ouvrir la voie, à terme, vers un accord de libre échange, et de dépasser, dans ce cadre, les blocages liés au secteur de l’Agriculture, sachant que la partie marocaine (Ministère de l’Agriculture) a exprimé des réserves quant aux menaces qu’un tel accord peut constituer sur le secteur agricole national et qu’il est nécessaire de parvenir auparavant à la conclusion d’un accord tarifaire pour certains produits (pomme, pêche, kiwi et poire) dans un esprit de complémentarité, sans toucher les deux agricultures qui sont fragiles ;

3/ PARTENARIAT MULTILATERAL ET INTERREGIONAL :

– Mettre en exergue l’importance du rôle joué par le Chili, en sa qualité de membre non permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2014/2015, en faveur de la coopération Sud/Sud, de l’intégration régionale, du multilatéralisme, de la promotion des Droits de l’Homme, de la paix et de la sécurité internationale et de la résolution pacifique des différends ;

– Exprimer les remerciements du Maroc pour l’appui du Chili en faveur de sa candidature au Conseil des Droits de l’Homme pour la période 2014-2016, dans le cadre d’un arrangement de soutien réciproque entre la candidature marocaine et celle du Chili au même Conseil pour la période 2018/2020, qui a été conclu entre les deux pays ;

– Exprimer les remerciements du Maroc pour l’appui du Chili en faveur de la candidature de l’Ambassadeur Mohamed BENNOUNA, pour sa réélection, au poste de juge de la Cour Internationale de Justice (CIJ), pour la période 2015-2024, lors des élections qui se tiendront à New York, en novembre 2014 ;

– Faire part au Chili de l’appui du Maroc dans sa position sur le différend qui l’oppose à la Bolivie sur « l’accès souverain » de ce pays à l’Océan Pacifique, sachant que ce différend a été porté par la Bolivie devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), le 24 avril 2013, tout en réitérant l’attachement du Maroc aux principes de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays ;

– Souligner l’engagement permanent du Maroc d’œuvrer aux côtés du Chili au sein des instances multilatérales, notamment dans le cadre de l’ONU, et des processus bi-régionaux Amérique du Sud/Pays Arabes (ASPA) et Amérique du Sud/Afrique (ASA) pour établir une étroite coordination sur les principales questions inscrites à l’ordre du jour de ces mécanismes;

4/ COOPERATION CULTURELLE :

– Réitérer toute la priorité que le Maroc accorde au renforcement permanent des liens culturels avec le Chili, en tant que vecteur de rapprochement au service du politique et de l’économique, ce, sur la base du riche patrimoine historique commun et des fortes affinités linguistiques (6 millions d’hispanophones au Maroc, seul pays arabe hispanophone) que nos deux pays partagent, l’objectif étant d’assurer une meilleure projection culturelle et cultuelle de nos deux pays au niveau bilatéral et régional ;

– Rappeler, dans ce cadre, que le Maroc avait porté son choix sur le Chili pour l’ouverture du seul Centre Culturel dont il dispose en Amérique latine, à savoir le Centre Mohammed VI pour le Dialogue des Civilisations, qui inauguré en mars 2007 et établi dans la ville chilienne de Coquimbo, contribue au rapprochement culturel et cultuel, à une meilleure connaissance des peuples et à la promotion des valeurs de paix, de tolérance et de solidarité ;

– Se féliciter des démarches entreprises par nos deux pays de manière conjointe afin de livrer une meilleure visibilité aux activités de ce Centre ;

–  Rappeler la nécessité de renforcer le cadre juridique de la coopération culturelle par la signature d’accords interuniversitaires entre Académies et Universités respectives afin de mieux promouvoir les échanges entre étudiants, enseignants, chercheurs et intellectuels tout en encourageant l’octroi de bourses universitaires, les stages de formation académique et professionnelle.

Source :

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Dossier investiture

Curriculum Vitae de la Présidente élue Mme Michelle Bachelet

– Née le 29 septembre à Santiago

– Militante du Parti socialiste depuis les années 1970.

– 1982 : Obtention d’un Diplôme de Chirurgien auprès de la Faculté de Médecine de Santiago.

– 1983-1986 : Spécialisation en pédiatrie et Santé publique.

Carrière politique :

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Curriculum Vitae du Président sortant

M. Sebastián Piñera Echenique

– Né le 1er Décembre 1949 à Santiago du Chili. Marié et père de quatre enfants.

– Ingénieur commercial, spécialisé en économie, à l’Université Pontificale Catholique du Chili, et possède un master et un doctorat en économie à l’Université de Harvard.

Carrière politique :

  • 1989, élu au Sénat indépendant de la coalition « Pacto Democracia y Progreso », pour la période législative de 1990 à 1998 pour la 8ème Circonscription de la Région la « Métropolitaine Orient ».
  • 2001- 2004, Président du Parti « Renovación Nacional ».
  • Décembre 2005, pendant les élections présidentielles, il obtient au 1er tour 25,4% des voix, et Michelle Bachelet 45,9%. Ils passent tous les deux au deuxième tour en Janvier 2006. À cette occasion, Michelle Bachelet s’était imposée avec 53,5% des voix. Sebastián Piñera obtient 46,5%.
  • Mai 2009, fut fondée la « Coalition pour le Changement », cette nouvelle Coalition a proclamé Sebastián Piñera comme son candidat officiel à la Présidence de la République.
  • 13 décembre 2009, lors des élections présidentielles, Sebastián Piñera obtient 44% des voix, passant ainsi au second tour avec le candidat de la Concertación (Concertation), Eduardo Frei Ruiz-Tagle. Lors du ballottage du 17 janvier 2010, avec 51,6% des voix, Sebastián Piñera devient le nouveau Président élu.
  • 11 mars 2010, Sebastián Piñera est investi comme le 47ème Président de la République du Chili.

Expérience académique :

  • 1976, Enseignant à la faculté d’économie de l’Université Pontificale Catholique du Chili, l’Université Adolfo Ibáñez et l’Ecole des affaires de Valparaiso.
  • 1974-1976, Consultant de la Banque Interaméricaine de Développement (BID).
  • 1975-1978, Consultant de la Banque Mondiale et travaille au sein de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).

Curriculum Vitae de M. Heraldo Muñoz, nouveau Ministre des Relations Extérieures du Chili

  • Né le 22 juillet 1948 à Santiago du Chili. Marié et père d’une fille.
  • Titulaire d’un doctorat en études internationales de l’Institut des Hautes Etudes Internationales de l’Université de Denver.
  • Titulaire d’un diplôme en relations internationales de l’Université Catholique du Chili, et d’un baccalauréat en sciences politiques de l’Université d’Etat de New York.

Carrière politique :

  • Mai 2010, Secrétaire Général Adjoint, Administrateur et Directeur du Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes au PNUD.
  • 2003-2010, Ambassadeur Représentant Permanent du Chili auprès des Nations Unies.
  • 2009-2010, Président de la Commission d’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier Ministre pakistanais Benazir Bhutto.
  • 2007-2008, Président de la Commission consolidation de la paix des Nations Unies, animateur des consultations sur la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
  • 2004, Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
  • 2002-2003, Ministre Secrétaire Général du Gouvernement (2002-2003) au Cabinet du Président Ricardo Lagos.
  • 2000-2002, Ministre Adjoint des Affaires Etrangères.
  • 1994-1998, Ambassadeur du Chili au Brésil.
  • 1990-1994 Ambassadeur du Chili auprès de l’Organisation des États Américains (OEA).
  • Participant actif au sein du mouvement dissident contre la dictature de Pinochet, en tant que membre dirigeant du « Parti socialiste ».
  • Cofondateur du « Parti pour la démocratie », et membre du Comité Exécutif de la campagne du « NON » laquelle a permis aux chiliens de se prononcer contre le retour au pouvoir du Général Pinochet, lors du référendum de 1988.

Il a écrit et publié plus d’une douzaine de livres sur les relations interaméricaines et la sécurité, les relations extérieures des pays de l’Amérique latine, la démocratie et les droits de l’Homme, les affaires multilatérales, l’économie politique internationale.

Curriculum Vitae de M. Alfredo Moreno Charme

Ministre sortant des Relations Extérieures

M. Alfredo Moreno, 53 ans, est né à Santiago. Il est marié et père de quatre enfants. Il a été nommé Ministre des Relations Extérieures du Chili le 10 Mars 2010.

Titulaire d’un diplôme en génie civil industriel de l’Université Catholique du Chili et d’un MBA de l’Université de Chicago, il est spécialisé dans la finance et la fusion d’entreprises. Il est Directeur ou Vice-président de plusieurs grandes compagnies nationales et internationales.

Il a été membre du Conseil d’Administration de plusieurs sociétés et Président de l’Institut Chilien d’Administration de l’Entreprise, une entité de premier plan qui favorise l’excellence au sein de la communauté des affaires.

M. Moreno est membre du G-50, un groupe de cinquante dirigeants latino-américains sélectionnés par la « Revue de politique étrangère », l’une des principales publications sur les relations internationales aux Etats-Unis. Il est également membre du cabinet international de la « Fondation Dom Cabral » du Brésil, ainsi que du Conseil Consultatif Mondial de l’Université de Chicago Booth de l’Entreprise (anciennement connu sous le nom «Université de Chicago Graduate School of Business »), ce qui a permis à M. Moreno de nouer un vaste réseau de contacts internationaux dans les secteurs public et privé.

En outre, il a occupé des postes importants au sein d’organisations à but non lucratif telles la Fondation « Teleton » du Chili ainsi que l’Organisation Internationale du même nom, qui compte avec 13 pays d’Amérique latine parmi ses membres. Il est également membre du Conseil de la Fondation « Paz Ciudadana », qui favorise des politiques de lutte contre la criminalité.

Proche du Président chilien, M. Pinera et bien qu’il n’ait aucune expérience diplomatique, il avait été nommé, contre toute attente, en tant que Ministre des Relations Extérieures, afin, semble-t-il, de renforcer les relations économiques et commerciales du Chili avec les principaux partenaires économiques, notamment en Amérique Latine.

Curriculum Vitae de M. Jorge Pizarro Soto, Président du Sénat

  • Né le 21 avril 1952. Marié et père de cinq enfants.
  • Diplôme en Sciences politique de l’Université du Chili.

Carrière politique :

  • Entre 1977 et 1979, Président national du Parti « Jeunesse Chrétienne-Démocrate ».
  • Entre 1982 et 1987, Secrétaire Général de l’Union Mondiale des Jeunes Démocrates-Chrétiens.
  • Entre 1994 et 1995, Premier vice-présidents nationaux du Parti Démocrate-chrétien.
  • 2003 à 2006 Président régional du Parti Démocrate-Chrétien, Coquimbo.
  • 2009 Chef territorial national de la campagne présidentiel d’Eduardo Frei.

Expérience parlementaire :

  • 2013 élu Président du Sénat élu au scrutin direct.
  • 2010- 2011, Président du Sénat chilien.
  • 2006, réélu Sénateur pour le période 2006-2014, avec un vote de 40,3 %.
  • 2004-2006, réélu vice-Président du Parlement latino-américain
  • 2002-2004, Vice-président du Parlement latino-américain.
  • 2000-2002, Secrétaire Général du Parlement Latino-américain.
  • 1997, il a été élu Sénateur de la quatrième région avec 38,3 % des voix.
  • Décembre 1993, il a été réélu dans la même circonscription (quatrième région) pour la période législative 1994-1998, avec 52,3 % des voix.
  • 1990-1994 Député, Représentant la circonscription n° 8, comprenant les villes de Coquimbo , Ovalle et Rio Hurtado.

Curriculum Vitae de M. Edmundo Eluchans Urenda, Président de la Chambre des Députés

  • Né le 21 janvier 1950 à ValparaísoChile. Marié et père de cinq enfants.
  • Formation académique :
  • 22 janvier 1973 : Diplôme d’Avocat de l’université Pontificale Catholique du Chili.
  • Carrière politique :
  • Du 03 avril 2013 : Président de la Chambre des Députés.
  • A partir du 11 mars 2010 : Député de la République du Chile pour la circonscription n°14, comprenant les villes de Concón y Viña del Mar.
  • 11 mars 2006 au 11 mars 2010 : Député de la République du Chile pour la circonscription n°15,comprenant les villes de Algarrobo, Cartagena, Casablanca El QuiscoEl TaboSan Antonio et Santo Domingo.

Royaume du Maroc Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

Direction des Affaires Américaines


NOTE DE CADRAGE POLITIQUE MAROC / CHILI Mars 2014

– Le Chili a été élu membre non permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2014/2015, en remplacement du Guatemala.

Sur le plan interne, Mme Michelle Bachelet, candidate de la coalition de centre-gauche, « la Nouvelle Majorité » (ancienne Concertation Démocratique), a remporté, au second tour, l’élection présidentielle au Chili, tenue le 15 décembre 2013, avec 62,1 % des suffrages, devant sa rivale et candidate du parti des conservateurs, Evelyn Matthei, qui n’a obtenu que 37,8 % des suffrages. Mme Bachelet succèdera ainsi au Président sortant, M. Sebastian Piñera (centre-droit).

La Présidente élue a présenté le 25 janvier 2014, à Santiago la composition de son prochain gouvernement qui sera installé lors de son investiture le 11 mars 2014. La nouvelle équipe de 23 Ministres, dont neuf femmes, intègre les principaux courants de la coalition de centre-gauche qui a soutenu Mme Bachelet lors de la campagne électorale, comprenant des socialistes, des démocrates-chrétiens, des radicaux et des communistes. M. Heraldo Muñoz, diplomate de carrière, a été désigné au poste de Ministre des Relations Extérieures.

Outre sa promesse d’adoption d’une nouvelle Constitution pour remplacer celle de 1980, héritée de la dictature du Général Augusto Pinochet (1973-1990), Mme Bachelet se propose de mettre en oeuvre des réformes concernant la fiscalité, l’éducation publique gratuite et de qualité, l’amélioration du système de santé et des services publics, ainsi que la réduction des fortes inégalités sociales, ce, pour répondre aux fortes tensions sociales vécues ces dernières années au Chili (mouvements de protestation des étudiants et syndicats).

En matière de politique extérieure, le Chili accorde la priorité au renforcement du multilatéralisme, du libre échange et des Droits de l’Homme. Sur le plan régional, le Chili a resserré les relations « stratégiques » avec l’Argentine et le Brésil. En outre, le différend sur la délimitation des frontières maritimes avec le Pérou a été réglé par l’arrêt rendu en cette affaire, le 27 janvier 2014, par la cour Internationale de Justice. En revanche, les relations avec la Bolivie restent marquées par le litige sur la délimitation des frontières maritimes entre les deux pays. Le Chili entretient, par ailleurs, d’excellentes relations avec la Colombie et l’Equateur, de même qu’avec les Etats-Unis (1er investisseur) et la zone de l’APEC dont il est membre depuis 1994. Le Chili a adhéré à l’Alliance du Pacifique (Chili, Colombie, Mexique, Pérou), qui vise à favoriser l’intégration politico-économique entre ses membres. Cette Alliance, conclue le 28 avril 2011, réunit désormais les quatre pays d’Amérique latine présentant la plus forte croissance avec un marché de 212 millions de consommateurs, qui du moins d’après son potentiel, a plus à offrir que le Mercosur. L’Alliance du Pacifique vise moins l’Europe ou les Etats-Unis que les Etats de l’autre côté du Pacifique, en particulier la Chine et l’Asie du Sud-Est. Ce sont en effet des pays plus prometteurs en termes d’affaires et de débouchés que les Etats industriels occidentaux, jugés trop frileux. Cette Alliance présente les avantages d’un accord de libre-échange entre les différents Etats membres qui la composent dans le cadre d’une convention multilatérale.

S’agissant du monde arabe, le Chili, membre observateur de la Ligue des Etats Arabes, a reconnu en janvier 2011, la Palestine comme Etat indépendant, bien que Santiago entretienne des liens privilégiés avec Israël. Concernant la crise syrienne, le Chili a condamné les violations des Droits de l’Homme contre les populations civiles et appuyé les résolutions onusiennes en l’objet. Toutefois, le Chili n’avait pas pris part à la 4ème Conférence du « Groupe des Amis du peuple syrien » tenue en décembre 2012 à Marrakech. Le 22 février 2014, le Chili, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité, a voté en faveur de l’adoption de la résolution 2139 sur l’accès humanitaire en Syrie.

En ce qui a trait aux relations avec l’Afrique, le Chili, membre observateur de l’Union Africaine depuis octobre 2007, souhaite pallier à sa faible présence sur le continent dans le cadre d’un possible réajustement géographique des représentations chiliennes, avec l’ouverture éventuelle d’Ambassades dans certains pays, tels le Nigeria ou un des pays africains lusophones, comme l’Angola. En outre, le Chili ouvrira une Ambassade au Ghana, qui sera intégrée par les pays membres de l’Alliance du Pacifique.

Les relations bilatérales entre le Maroc et le Chili sont marquées par un dialogue politique très suivi et une coopération économique en constante évolution, dans le cadre d’une dynamique de renforcement du partenariat stratégique. Le Chili a, par ailleurs, toujours apporté son appui au Maroc au sein des Sommets Amérique du Sud/Pays Arabes (ASPA) et Amérique du Sud/Afrique (ASA). Il avait également appuyé la candidature du Maroc pour son élection en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité pour la période 2012/2013. La dernière réunion du mécanisme des consultations politiques entre le Maroc et le Chili, a eu lieu à l’occasion de la visite, le 30 mai 2011, à Rabat, de M. Fernando Schmidt Aristía, Vice-ministre chilien des Relations Extérieures. Le Ministre chilien des Relations Extérieures, M. Alfredo Moreno Charme, a effectué une visite au Maroc, les 25 et 26 avril 2012.

Concernant notre Cause Nationale, le Chili n’a jamais reconnu la pseudo « RASD » et a toujours exprimé son soutien aux efforts des Nations Unies et du Maroc pour parvenir à une solution politique au différend, confirmant, ainsi, son attachement au multilatéralisme et à la solution pacifique des conflits.

Toutefois, l’activisme des séparatistes reste très virulent au Chili, notamment auprès du Congrès chilien. Il est principalement mené par le soi-disant « ambassadeur » de la pseudo « RASD » en mission au Chili, antérieurement le dénommé Zrug Laaroussi, et actuellement le dénommé ali mokhtar, avec l’appui des députés de gauche, Esteban Silva, Président de « l’Association chilienne de solidarité avec le peuple sahraoui » et Sergio Aguilo, Président du Groupe d’Amitié parlementaire Algérie/Chili.

Sensibilisé à ce sujet, le Ministre sortant des Relations Extérieures, M. Alfredo Moreno Charme, avait rappelé, dans une lettre datée du 04 juillet 2011, que le Chili ne reconnaît pas la pseudo « RASD » et qu’aucun représentant du gouvernement n’assiste aux activités organisées par le soi-disant « ambassadeur en mission » de la pseudo « RASD » présent à Santiago, en précisant que la qualité d’« Ambassadeur » n’est pas reconnue à ce dernier, puisqu’il est entré au Chili en tant que touriste avec un passeport espagnol, et qu’il n’est dès lors aucunement accrédité auprès du Ministère chilien des Relations Extérieures.

La première session de la Commission Mixte entre les deux pays, s’est déroulée à Santiago, en avril 2006, la tenue de la deuxième session de cette Commission devant avoir lieu à Rabat, selon une date à convenir.

S’agissant du partenariat économique et commercial, le Chili insiste sur son souhait de conclure un Accord de libre échange avec notre pays, thème qu’il qualifie de « prioritaire », ce conformément aux conclusions des dernières consultations politiques entre les deux pays, à Rabat en mai 2011, lors desquelles il avait été convenu de lancer une étude de faisabilité en l’objet. Il faut rappeler que le Chili a conclu des Accords de libre échange avec 21 partenaires dont le Canada, le Japon et les Etats-Unis. Toutefois, les Départements ministériels marocains compétents privilégient la conclusion d’un accord commercial préférentiel avant d’ouvrir la voie à la signature, à long terme, d’un accord de libre échange. Dans le cadre des contacts entamés en l’objet, une délégation du Ministère chilien des Relations Extérieures a été reçue le 30 octobre 2012, par le Secrétaire Général de notre Département, qui a proposé de concrétiser, dans un premier temps, la signature de l’accord commercial préférentiel en question. Toutefois, une deuxième mission exploratoire, qui devait avoir lieu au Chili, fin janvier 2013, a été reportée à une date ultérieure à arrêter, en raison de difficultés logistiques avancées par le Ministère marocain de l’Agriculture. A ce jour, aucune suite n’a été donnée par les autorités marocaines quant à la réalisation de cette mission exploratoire, en dépit d’échanges de courriers entre la Primature, le Ministère du Commerce Extérieur et le Département de l’Agriculture qui n’arrivent toujours pas à s’accorder sur le thème de l’Agriculture.

A signaler que le Ministre chilien de l’Agriculture a réalisé une visite au Maroc le 10 septembre 2013 au cours de laquelle il s’est entretenu avec son homologue marocain, sans que la question de l’accord commercial préférentiel n’ait été abordée (les deux parties ont souligné le souhait de parvenir à la conclusion d’un accord tarifaire pour certains produits dans un esprit de complémentarité, sans toucher les deux agricultures qui sont fragiles).

En outre, l’Agence chilienne de promotion des exportations « Prochile » devait ouvrir une représentation à Casablanca, en 2014, et intégrer dans ce cadre le bureau commercial de l’Alliance du Pacifique (outre le chili, la Colombie, le Pérou et le Mexique), tout en relevant de l’Ambassade du Chili à Rabat.

Le Chili souhaite également développer la coopération avec le Maroc en matière énergétique, sachant que les énergies renouvelables et alternatives ainsi que le secteur agricole offrent de nombreuses opportunités.

S’agissant de la coopération culturelle, Les deux parties avaient entamé une réflexion à même de livrer une meilleure visibilité aux activités du Centre Mohammed VI pour le Dialogue des Civilisations établi à Coquimbo, avec la possibilité d’un transfert de son siège vers la capitale Santiago, ce, en raison de la distance géographique qui empêche une réelle participation aux activités dudit Centre. A cela s’ajoutent les difficultés liées au statut juridique dudit Centre, qui souffre d’anomalies aussi bien sur le plan juridique qu’au niveau de la gestion administrative, notamment au regard du fait que le Mémorandum d’Entente relatif à sa création lie un Etat (le Maroc) à une municipalité. Le statut octroyé au directeur dudit Centre pose également problème dans la mesure où il ne peut bénéficier du statut de diplomate rattaché à notre Ambassade à Santiago.

Aussi, suite à la ratification par le Maroc, fin 2013, de l’Accord Culturel entre le Maroc et le Chili, et son entrée en vigueur, il s’agit désormais de procéder à un échange de lettres entre les Ministères des Affaires Etrangères des deux pays pour ériger ce Centre en annexe de l’Ambassade du Maroc au Chili et le doter des privilèges diplomatiques nécessaires. Notre pays se trouve dans l’attente de la réponse des autorités chiliennes en l’objet.

FICHE SUR LE PARLEMENT ET LES PARTIS POLITIQUES DU CHILI

1. Informations générales.

Le parlement, appelé Congrès National, est constitué du : Sénat (la chambre haute) dont les membres sont élus au suffrage universel pour huit ans et de la Chambre des députés (la chambre basse), dont les membres sont élus pour quatre ans au suffrage universel.

Nom du ParlementCongrès National
StructureBicaméral

Circonscriptions

– 19 circonscriptions
– 60 districts
COMPOSITION DU CONGRES NATIONAL
Chambre des Députés
Président


Prochain Président (mars 2014/mars 2015)
Nombre de députés
Durée de la législature
Edmundo Eluchans Urenda (centre-droit) Elu le 3 avril 2013.
Isabelle Allende (gauche)
120
4 ans
POURCENTAGE DE FEMMES (Jaune)
Mode de désignation des membresElus au scrutin direct
Dernier renouvellement (de/à)17 novembre 2013

Sénat
Président



Dernier renouvellement (de/à)

Membres
Jorge Pizarro Soto(Parti démocrate chrétien – coalition de l’opposition « La nueva mayoria »).
17 novembre 2013

38
POURCENTAGE DE FEMMES (Jaune)
Mode de désignationElus au scrutin direct
Durée de la législature8 ans renouvelables par moitié tous les 4 ans

2. Principales Forces politiques issues des dernières élections législatives du 17 novembre 2013.

La « Nouvelle Majorité », coalition de centre gauche formée par le Parti Démocrate Chrétien (PDC), le Parti Pour la Démocratie (PPD), le Parti Socialiste (PS), le Parti Radical Social Démocrate (PRSD), le Parti Communiste du Chili (PCCh), le Mouvement vers le Socialisme (MAS) et de la Gauche Citoyenne (IC), ayant soutenu la candidature de la Présidente élue de la République, mme Michelle Bachelet, a emporté la majorité des sièges au niveau des deux Chambres du Congrès, avec 67 sièges sur 120 à la Chambre des députés, et 12 sur les 20 à pourvoir au Sénat, soit au total, 21 sièges sur 38.

La coalition Alliance est arrivée deuxième dans les deux chambres, avec 49 sièges à la Chambre des députés et 7 au Sénat, où elle détient donc désormais 16 sièges. L’Alliance soutenait la candidature de l’ancienne Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Evelyn Matthei (Union Démocratique Indépendant) à l’élection présidentielle.

Parti / Formation politiqueTotalSièges 2013
Nouvelle Majorité2112
Alliance167
Indépendants11

La coalition « Nouvelle Majorité » s’est engagée à réduire la fracture sociale. Mme Bachelet entend offrir la gratuité de l’enseignement supérieur, grâce à une augmentation de la fiscalité. Le programme de la coalition a pour dessein d’en terminer avec la transition vers la démocratie et d’en finir avec les aspects les plus pesants de l’héritage de Pinochet, notamment en remplaçant la Constitution de 1980. De son côté, l’Alliance a fait campagne sur les états de service de son gouvernement, et en particulier sur la baisse du chômage et la réduction de la pauvreté.

Isabel Allende, Sénatrice Socialiste et fille de l’ex-Président Salvador Allende renversé par un coup d’Etat en 1973, présidera le Sénat à compter du 11 mars 2014.

Le Sénat sera ensuite présidé, en 2015, par le Démocrate Chrétien, Cristiano Patricio, et en 2016 par Ricardo Lagos Weber, du « Parti pour la Démocratie » et fils de l’ex-Président Ricardo Lagos (2000-2006).

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Note à l’attention de Monsieur le Ministre
Objet: Mission au Chili
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai été reçu, le 16 avril 2014, au Ministère Chilien des Relations Extérieures, par l’Ambassadeur Directeur du Département de l’Afrique et du Moyen Orient M. Ricardo Ortiz, qui était accompagné de ses proches collaborateurs ainsi que par le Chef de l’Unité chargée du Conseil de Sécurité de l’ONU, M. Juan Pedro Sepulveda. Du cote marocain, et en l’absence de l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi, en mission, j’ai été accompagné du chargé d’affaires et de deux diplomates de notre ambassade à Santiago.

A cette occasion, j’ai fait un exposé sur les développements intervenus sur la question du Sahara depuis l’adoption par le Conseil de Sécurité de la résolution 2099 en avril 2013.

J’ai ainsi souligné qu’en réaction a l’appel du Conseil de sécurité qui avait exhorté les parties à créer une ambiance propice au dialogue susceptible d’avancer vers une solution politique, le Maroc a adhéré a la nouvelle approche proposée par M. Christopher Ross (diplomatie des navettes, confidentialité des négociations…), en le recevant a trois reprises. Dans le domaine des droits de l’homme, le Maroc a également réalise des avancées notoires, dont notamment l’adoption en cours d’une nouvelle loi sur la justice militaire, l’engagement du Gouvernement a réagir aux plaintes soumises par le CNDH dans un délai maximum de 3 mois, l’invitation de Mme Pillay, Haut Commissaire aux droits de l’Homme à se rendre au Maroc en mai 2014 et l’interaction du Maroc avec plusieurs procédures spéciales de l’ONU.
Toutes ces initiatives témoignent de la dynamique poursuivie par le Maroc, alors que l’autre partie (Algérie et polisario) campe toujours dans une position figée et préconise le statu-quo et le blocage.

J’ai, à ce titre, exprimé le souhait du Maroc de voir le Chili, lors des débats au Conseil de Sécurité, apporter son soutien à cette dynamique enclenchée par le Maroc et que le Conseil réitère les paramètres qu’il s’était lui-même fixé en avril 2013 (préconisation d’une solution politique négociée et mutuellement acceptable et établissement clair du mandat de la Minurso), en rappelant que le Secrétaire général des Nations Unies et son Envoyé personnel devront, en l’occurrence, se conformer au cadre qui leur est trace par le Conseil de sécurité.

Prenant la parole, le Directeur du Département de l’Afrique et du Moyen Orient, M. Ricardo Ortiz a fait part de son appréciation des explications apportées par la partie marocaine et qu’il en informera son ministre dans l’immédiat. Il a également ajouté que le RP du Chili vient de se réunir avec notre RP à New York qui lui a fait part du même argumentaire. Sur la question des droits de l’homme, il a rappelé l’engagement international du Chili pour la promotion et la protection de ces droits.

Au regard de ces éléments, mon interlocuteur chilien a estimé fort probable que le Conseil de Sécurité réédite le même texte de la résolution adoptée l’année dernière prorogeant la mission de la MINURSO et tenant compte des avancées réalisées depuis 2013. Il a, en outre, souligné que la position chilienne concernant la question du Sahara sera probablement alignée sur celle du « Groupe des Amis du Sahara ». Pour mon interlocuteur, la position du Groupe des Amis sera plutot favorable au Maroc.

En réaction, j’ai souligné qu’au-delà de ce que le Groupe des Amis va présenter, le Maroc appréciera que le Chili « valorise » les avancées faites par le Maroc dans le domaine des droits de l’homme, « encourage » la dynamique enclenchée, « réitère » la pertinence des paramètres pré établis par le Conseil de sécurité et « souligne » la nécessité de procéder au recensement des populations dans les camps de Tindouf.
Très haute considération
Nabil ADGHOGHI

Source :

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Profil économique du Chili septembre 2014

Principaux indicateurs économiques

Monnaie : Peso (1000 pesos = 1,25 €)

PIB (2013) : 268 Mds $

PIB par habitant (2013): 16000 $

Taux de croissance (2013): 4,4 %

Taux de chômage (2013): 6 %

Taux d’inflation (2013): 3 %

Balance commerciale (2013): + 2,4 Mds $

Dette publique (2013): 13.9% du PIB

Réserves internationales : 159 Mds $ Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

Agriculture (3,6%) ; Industrie (35,4%) ; Services (61%). Principaux clients (2013): Chine (23,3%) ; Etats Unis (12,3%) ; Japon (10,7%) ; Corée du Sud (5,8%) ; Brésil (5,5%). Le pays exporte principalement du cuivre, des fruits et des produits de la pêche.

Principaux fournisseurs (2013): Etats Unis (22,9%) ; Chine (18,2%) ; Argentine (6,6%) ; Brésil (6,5%). Les importations recouvrent principalement des carburants, des minéraux et du pétrole, des machines, des véhicules, des équipements électriques et électroniques.

Conjoncture économique

Le Chili a l’économie la plus performante des pays d’Amérique latine et est considéré par les investisseurs étrangers comme un modèle de stabilité économique. Présentant des fondamentaux macro-économiques extrêmement sains, le pays est une destination de choix pour toute entreprise intéressée par l’Amérique du Sud. Ses avantages comparatifs au plan économique (rente minière, agriculture de contre saison et compétitive) lui ouvrent les grands marchés du nord du continent, d’Europe et d’Asie Pacifique (ainsi que depuis peu d’Amérique du sud, en particulier le Brésil). Le Chili se classe au cinquième rang mondial des pays les plus ouverts aux importations et aux investissements étrangers.

Principaux secteurs d’activité

L’économie du Chili est dominée par le secteur industriel et celui des services. Les deux secteurs contribuent à presque 95% du PIB. Les principaux secteurs d’activité sont l’exploitation minière (cuivre, charbon et nitrate), les produits manufacturés (transformation agro-alimentaire, produits chimiques, bois) et l’agriculture (pêche, vignobles, fruits).

Commerce extérieur

Le commerce extérieur est un vecteur clé de la croissance économique chilienne et une priorité de sa politique économique, orientée vers le libre-échange et la multiplication des accords bilatéraux et multilatéraux. Les échanges avec l’extérieur ont représenté 157 Mds USD en 2013 (taux d’ouverture de 56,5%). Le commerce extérieur chilien est structurellement excédentaire, même si cet excédent s’est réduit en 2013 (+1%). Les exportations (77,4 Mds USD) sont constituées à 89 % de produits de base miniers (57 %) et agricoles (32%). L’Asie constitue le principal partenaire commercial du Chili (40 % des exportations). La Chine est son premier client et son deuxième excédent bilatéral.

Investissement direct étrangers

Le Chili confirme son attractivité en matière d’IDE (11ème récepteur mondial d’IDE en 2012, 18ième en 2013 avec 20,4 Mds USD, soit 7,5% du PIB) et possède une capacité de projection régionale (17ème émetteur mondial la même année). Le pays dispose d’un important stock d’IDE qui s’élève à presque trois quarts de son PIB, soit près d’un cinquième des IDE à destination de la zone Amérique Latine-Caraïbes. Ce dynamisme s’explique notamment par la qualité du cadre institutionnel et macroéconomique. Le secteur minier représente la moitié des IDE entrants.

Commerce bilatéral :

S’agissant du partenariat économique et commercial, le Chili porte un intérêt particulier quant à la conclusion d’un Accord de libre échange avec notre pays, thème qu’il qualifie de « prioritaire »,sachant que le Chili mène, depuis ces dernières années, une large politique d’ouverture économique incluant la signature de divers accords de libre échange avec 21 partenaires dont le Canada, le Japon et les Etats-Unis.

Quant au souhait du Chili de conclure un Accord de libre échange avec notre pays, Les Départements ministériels marocains compétents ont privilégié la conclusion d’un accord commercial préférentiel entre nos deux pays avant d’ouvrir la voie à la signature, à long terme, d’un accord de libre échange. Toutefois, les négociations qui ont été lancées, dans ce cadre, dès octobre 2012, se trouvent actuellement bloquées en raison de réserves exprimées par le Ministère marocain de l’Agriculture quant aux menaces qu’un tel accord peut constituer sur le secteur agricole national. En outre, le Ministre chilien de l’Agriculture, qui a réalisé une visite, au Maroc, le 10 septembre 2013, s’est entretenu avec son homologue marocain, et les deux parties ont souligné le souhait de parvenir à la conclusion d’un accord tarifaire pour certains produits (pomme, pêche, kiwi, poire) dans un esprit de complémentarité, sans toucher les deux agricultures qui sont fragiles.

En outre, l’Agence chilienne de promotion des exportations « Prochile » a porté son choix sur Casablanca pour l’ouverture, en 2013, de son bureau en Afrique, qui relèvera de l’Ambassade du Chili à Rabat. Le Chili considère que l’ouverture de ce bureau à Casablanca est le résultat d’une réflexion pour développer les échanges commerciaux bilatéraux mais aussi avec des pays tiers, en signalant qu’outre le Chili, ce bureau associera également les pays de l’ « Alliance du Pacifique ».

Le Chili souhaite également développer la coopération avec le Maroc en matière énergétique, sachant que les énergies renouvelables et alternatives ainsi que le secteur agricole offrent de nombreuses opportunités.

Evolution de la balance commerciale entre le Maroc et le Chili


ValeurCroissance en %
200920102011201220132012-20132009-2013
Exportations en millions de dhs12,016,46,914,828,290,823,8
Importations en millions de dhs102,896,9109,3101,3159,457,411,6
Solde commercial en millions de dhs-90,8-80,6-102,4-86,5-131,351,79,6
Taux de couverture(en %)11,716,96,314,617,721,210,9

Source : CNCE.ORG.MA

Cadre juridique :

  • Accord de coopération dans le secteur minier, signé en septembre 1998 ;
  • Accord de coopération entre le CMPE (Centre marocain de Promotion des Exportations) et PROCHILE, signé en octobre 1999 ;
  • 02/12/2004 Mémorandum d’Entente sur la Coopération en matière Agricole et sur la Promotion du Commerce Agricole;
  • 02/12/2004 Mémorandum d’Entente sur la Coopération et l’Echange en matière de Pêche et d’Aquaculture;
  • Juillet 2009 : Signature d’un protocole d’accord pour l’application du mémorandum d’entente visant à renforcer la coopération bilatérale dans le secteur de la pêche maritime.

Source :

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