Qatargate : L’Allemand Udo Bullmann remplace Marie Arena

Tags : Parlement européen, corruption, Maroc, Qatar, Niccolo Figa-Talamanca,

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Udo Bullmann remplace Marie Arena à la présidence de la sous-commission Droits de l’homme du Parlement européen

L’Allemand Udo Bullmann a été élu lundi à une quasi-unanimité des votes exprimés à la présidence de la sous-commission Droits de l’homme du Parlement européen. L’élu du parti SPD reprend la présidence de cette sous-commission à la suite de la démission de Marie Arena (PS), du même groupe socialiste.

La logique et l’équilibre des responsabilités voulaient que le poste reste dans la famille socialiste, et Udo Bullmann était l’unique candidat pour prendre la succession de la Belge. Dans un vote secret, 19 eurodéputés sur 20 ont soutenu sa candidature, lors d’une réunion de la sous-commission lundi après-midi.

Marie Arena elle-même n’a pas participé au vote, étant remplacée par le suppléant du groupe S&D Karsten Lucke.

La Belge avait annoncé le 11 janvier quitter définitivement la présidence de la sous-commission “DROI” du Parlement européen. Elle s’était déjà mise en retrait de cette fonction dès début décembre, après la révélation dans la presse d’une vaste enquête sur des faits présumés de corruption d’eurodéputés par des États tiers (le Qatar et le Maroc sont cités).

Elle-même n’a pas été inquiétée par la justice, mais Marie Arena estimait que les “attaques politico-médiatiques” la visant nuisaient au travail de la sous-commission, expliquait-elle au moment de l’annonce de sa démission.

“Je crois fermement que cette sous-commission doit continuer à défendre ceux qui souffrent de violences et d’oppression de par le monde”, a indiqué lundi Udo Bullmann. “Notre tâche sera de défendre la démocratie et les droits humains, et d’être la voix de ceux qui n’en ont pas”.

Le suspect italien du Qatargate libéré sous conditions par le juge d’instruction

L’un des suspects de l’enquête sur la corruption au Parlement européen, Niccolo Figa-Talamanca, a été libéré sous conditions par le juge d’instruction Michel Claise. Divers médias le rapportent et la nouvelle est confirmée par des sources judiciaires. Le 26 janvier, la chambre du conseil de Bruxelles avait prolongé d’un mois la détention provisoire de l’homme.

Figa-Talamanca avait fait appel de cette décision et devait comparaître devant la chambre d’accusation cette semaine. En raison de la décision du juge d’instruction, cette comparution n’est plus nécessaire.

Niccolo Figa-Talamanca a été arrêté le 9 décembre, tout comme l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, son bras droit Francesco Giorgi, Eva Kaili, compagne de Giorgi et aujourd’hui ancienne vice-présidente du Parlement européen, père d’Eva Kaili et syndicaliste. Luca Visentini. Ces deux derniers ont été relâchés après interrogatoire, mais Giorgi, Kaili, Panzeri et Figa-Talamanca ont été placés en état d’arrestation.

Les arrestations s’inscrivaient dans le cadre d’une enquête menée par le procureur fédéral sur les tentatives de l’État du Golfe du Qatar d’influencer la prise de décision économique et politique du Parlement européen en versant d’importantes sommes d’argent ou en offrant des cadeaux substantiels à des personnes ayant une opinion politique et/ou position stratégique au sein du Parlement européen. Le Maroc est également mentionné dans l’enquête, avec une possible corruption de son agence de renseignement DGED et de l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun.

Pier Antonio Panzeri est considéré comme un personnage clé de l’enquête. C’est à travers lui et son organisation à but non lucratif Fight Impunity que le Qatar et le Maroc auraient tenté d’influencer les décisions et résolutions du Parlement européen. En attendant, l’homme a assumé le statut d’optant regrettable dans le dossier. Lui, comme Giorgi et Kaili, est toujours en détention provisoire.

#Qatargate #Marocgate #Marie_Arena #corruption #Parlement_européen

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