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L’exfiltration d’Amira Bouraoui vers la France à partir de la Tunisie n’est vraisemblablement, que la partie saillante de l’iceberg dans les eaux troubles des relations entre l’Algérie et la France, le malaise semble désormais s’installer mettant en cause tout ce qui a été réalisé presque durant une année pour assainir les relations entre Alger et Paris trop longtemps affectées par la montée d’un sentiment antipolitique français contre l’Algérie. Le plus curieux dans cette affaire, c’est que se sont des officiels français relevant de l’Etat français (diplomates et services de sécurité) qui ont piloté l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne. Une opération suivie et guidée par divers services français qui ont coordonné le départ et l’arrivée de Mme Bouraoui en territoire français.
Dans son éditorial de l’édition de mercredi 6 février, le quotidien national El-Moudjahid a souligné que ” la France fait face à tant de colère en Afrique, à cause de son arrogance coloniale et ne changera jamais. Il est écrit dans cet éditorial que ” Les Algériens en ont assez de ces gestes inamicaux de la France. Cette politique française, d’un pas en avant et dix en arrière, n’apaise pas les esprits et jette le froid sur les relations bilatérales à quelques semaines de la visite d’Etat que devrait effectuer le président de la République, Abdelmadjid Tebboune en France ??? “.
Des points d’interrogation qui peuvent signifier politiquement que la visite du président Tebboune en France prévue le mois de mai prochain peut à tout moment être annulée surtout si l’on prend en considération les réactions populaires sur les dérives politiques et diplomatiques de la France y compris celles de son président Emmanuel Macron à l’égard de l’Etat algérien, de la nation et de ses dirigeants.
L’analyse populaire de cette situation entre les deux pays doit donner matière à réflexion tant la violation de la souveraineté nationale a été délibérément actée par des officiels français et qui s’ajoute à plusieurs dérives et incidents venant de Paris visant à pirater les relations entre les deux pays. Le commun des Algériens pense que la France officielle n’a pas encore compris ou feint de la comprendre, l’Algérie n’est plus une colonie, mais un Etat-Nation libre, indépendant, souverain, indivisible et libre dans ses décisions politiques et économiques.
Sur ce point : ” Tout le monde sait qu’au niveau de la GSE française, il y a une feuille de route pour mettre à mal la relation algéro-française. Cette feuille de route qui est exécutée par les barbouzes et la, “”Khabardji” et certains responsables au niveau de la DGSE, du Quai d’Orsy et certains conseillers franco-algériens qui ne cachent pas leur amour et leur vénération pour le makhzen “, écrit l’APS. Les analystes ont vu que les relations algéro-françaises se sont effondrées sans prévenir, dans une nouvelle crise dont la fin ne semble pas proche, tout comme il ne semble pas possible de surmonter ses répercussions avec les données existantes. Et Paris se dirige vers une tendance à la hausse très positive, depuis les ententes intervenues en août dernier lors de la visite du président français Emmanuel Macron, en Algérie, connue sous le nom de ” Déclaration d’un partenariat renouvelé “, et qui a été suivie en octobre dernier d’une visite sans précédent de la Première ministre française, Elisabeth Borne, les visites mutuelles entre les deux pays, dont la plus récente, la visite du Général d’Armée, Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’ANP à Paris.
Selon analystes, la partie algérienne aborde la question sous l’angle que la partie française ” n’a pas tenu à respecter les accords d’août 2O22 “, qui stipulent des dispositions relatives à un aspect particulier de la coopération et de la coordination en matière de sécurité et à l’échange d’information dans le ” respect de la souveraineté de chaque partie “, et qu’elle n’a pas retenu les leçons de la crise d’octobre 2O21, qui dans certains de ses détails et motifs est similaire à la crise actuelle. Des politiques et des diplomates algériens considèrent que ” La volonté de Paris d’embrasser les personnes recherchées par la justice algérienne, connues pour leurs positions diffamatoires contre les institutions de l’Etat algérien, et la mobilisation de l’Etat français pour les transférer et les protéger, indique la partie française qui est toujours intéressée à provoquer des problèmes en Algérie “.
B. C.
Lemaghrebdz, 14/02/2023
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