Quand Luc Ferry dénonçait le tourisme sexuel au Maroc

Tags : Maroc, tourisme sexuel, Luc Ferry, pédophilie, pédocriminalité, Jack Lang, Marrakech, sexe,

Politique et pédophilie : les étranges accusations de Luc Ferry

Etrange moment au Grand Journal : le philosophe Luc Ferry s’est mué quelques instants en pro de la rumeur, accusant un ancien ministre de pédophilie.

Stupeur, hier soir, sur le plateau du Grand Journal. En plein débat sur l’affaire Strauss-Kahn et son traitement médiatique, l’ancien ministre de l’Education et philosophe Luc Ferry s’est laissé aller. Et sous couvert d’expliquer que la loi française protégeait comme il faut la vie privée des politiques et des personnalités publiques, Ferry a relancé une vieille rumeur qui tourne depuis des années dans les dîners parisiens. « Le problème est : « Est-ce qu’on veut une presse qui fait fi du principe de la diffamation et du respect de la vie privée ou pas. Est-ce qu’on veut une presse à l’américaine ou pas ? » Nous n’en voulons à aucun prix, pour l’essentiel des journalistes que je connais. Dans les pages du Figaro Magazine de cette semaine, vous avez un épisode qui est raconté d’un ancien ministre, qui s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons. Bon. Probablement nous savons tous de qui il s’agit », a-t-il lâché devant un Ali Baddou médusé, qui a répliqué en demandant des preuves à Luc Ferry.

Des preuves ? Evidemment, il n’en a pas, puisque ce n’est qu’une rumeur. « J’ai des témoignages des membres de cabinets au plus haut niveau, et des autorités de l’Etat au plus haut niveau. Si je sors le nom maintenant et que je lâche le nom dans la nature, premièrement c’est moi qui serais mis en examen et je serais à coup sûr condamné même si je sais que l’histoire est vraie », a-t-il tenté d’argumenter.

Bravo à Luc Ferry qui, en une déclaration a : défendu l’omerta sur d’éventuels vrais dérapages d’hommes politiques, relancé une rumeur bien sordide sans aucune preuve, et rendu hommage à la première dame avec sa reprise bien à lui de Quelqu’un m’a dit.

Source : Voici, 31/05/2011

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Partouze pédophile à Marrakech : des touristes confirment

Les déclarations de Luc Ferry mettant en cause un ancien ministre français impliqué dans une affaire de pédophilie à Marrakech, ont été confirmées par des touristes qui se trouvaient au moment des faits dans la ville ocre.

Les témoins ont indiqué à la brigade de protection des mineurs (BPM) qu’ils étaient « restés bloqués pendant plusieurs heures dans leur hôtel par la police marocaine » lors de leur séjour à Marrakech. Ils apprendront ensuite que la police avait découvert « des faits criminels commis sur des mineurs dans le même hôtel », révèle Le Parisien.

Le séjour de ces touristes coïncide avec les dates annoncées par l’ancien patron des Renseignements Généraux, Yves Bertrand, le 10 juin dernier, et confirment les déclarations faites par Luc Ferry.

Yves Bertrand affirme avoir déjà dénoncé l’implication d’un ancien ministre français dans une « partouze pédophile à Marrakech », aux autorités de tutelle. Celles-ci nient totalement avoir été informées de ces faits.

L’étau se resserre sur le mis en cause. La BPM aurait pris au sérieux les témoignages spontanés de touristes et s’apprête à auditionner les diplomates français en poste au Maroc à l’époque.

Source : Bladi, 26 juin 2011

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Dans ses carnets, Yves Bertrand évoque l’affaire dénoncée par Ferry

L’ex-patron des renseignements généraux cite le nom d’un ancien ministre qui s’est « tapé des petits garçons » à Marrakech.

L’ancien patron des renseignements généraux est-il la source de Luc Ferry qui a déclaré sur le plateau de Canal+ qu' »un ancien ministre s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons… » ?  » Je ne suis pas son informateur, se défend Yves Bertrand, joint par Le Point. Il se dédouane sur moi, comme tous les politiques chaque fois qu’il y a un problème. » Reste que, dans les carnets de l’ancien directeur, saisis par la justice en marge de l’affaire Clearstream, et dont Le Point avait révélé le contenu, on lit, à la date du 12 février 2002, après le nom d’un ancien ministre : « À la Mamounia en novembre s’est tapé des petits garçons. » La Mamounia étant le grand hôtel de luxe de Marrakech, propriété du roi du Maroc.

Resté douze ans à la tête des RG, Yves Bertrand avait l’habitude de collecter les rumeurs en tout genre, piochant dans ses carnets comme dans une boîte à poison pour déstabiliser les gêneurs. Véritable tête de Turc, le ministre en question, accusé de pédophilie, y est épinglé cinq fois entre 1999 et 2002. Pour des affaires autant de moeurs que d’argent. « Ce n’est pas parce que je l’ai écrit dans mes carnets que c’est vrai », reconnaît aujourd’hui Yves Bertrand. L’annotation sur Marrakech est-elle remontée plus haut ? « Les affaires de pédophilie sont suffisamment graves, même s’il ne s’agit que de rumeurs, pour que j’en fasse part au moins oralement au ministre de l’Intérieur, voire que je rédige un blanc [une note anonyme, NDLR].«  Daniel Vaillant, le locataire de la Place Beauvau à l’époque, ne se sent pas « concerné par le sujet ».

Dans les carnets, sous l’accusation de pédophilie, figure le nom d’un journaliste qui, à l’époque, vivait à Marrakech une idylle avec un membre de la famille royale. « C’était un correspondant« , confie Bertrand, tout en précisant que dans cette affaire le journaliste n’était pas son informateur. Contacté par Le Point, l’avocat dudit journaliste affirme que son client n’est pas l’indic du patron des RG, et qu’il « n’a jamais disposé de la moindre preuve sur cette rumeur de Marrakech ».

Le Point, 8 juin 2011

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PÉDOPHILIE À MARRAKECH : L’ENQUÊTE IMPOSIBLE

En mai 2011, Luc Ferry accusait sans le nommer un ex-ministre français de s’être livré à la pédophilie au Maroc

En mai 2011, Luc Ferry accusait sans le nommer un ex-ministre français de s’être livré à la pédophilie au Maroc

En mai 2011, Luc Ferry accusait sans le nommer un ex-ministre français de s’être livré à la pédophilie au Maroc. Depuis, une enquête a été diligentée et classée sans suite. « VSD » en révèle la teneur.

Dix-huit mois d’investigations, près d’une vingtaine de témoins auditionnés, parmi lesquels un ancien ministre, des diplomates de haut rang, des responsables policiers, plusieurs journalistes et même un ecclésiastique, et, au terme d’efforts menés à Paris, dans le sud de la France et à Marrakech… un classement sans suite. C’est la maigre récolte engrangée par la Brigade de protection des mineurs de Paris, chargée, depuis juin 2011, d’une enquête sur l’existence possible de réseaux pédophiles au Maroc impliquant des personnalités françaises. À l’origine de cette procédure, une dénonciation publique fracassante, celle de Luc Ferry, philosophe et ministre du gouvernement Raffarin de 2002 à 2004. Souvenez-vous donc : nous sommes le 30 mai 2011, devant les caméras du « Grand Journal » de Canal+. L’affaire du Sofitel déboulonnant Dominique Strauss-Kahn vient d’éclater. Le climat est propice aux révélations. Ce soir-là, l’ex-ministre de l’Éducation nationale Luc Ferry déclenche une nouvelle tempête médiatico-judiciaire en déclarant qu’un « ancien ministre s’est fait poisser à Marrakech lors d’une partouze avec des petits garçons ». VSD a reconstitué l’enquête menée par les policiers français. Au début de l’automne 2012, un rapport judiciaire dresse le compte rendu des investigations. Rumeurs connues mais non vérifiées, récits indirects ou dépositions fantaisistes : ce document confidentiel, que VSD a consulté, préfigure le classement sans suite qui interviendra fi novembre. Tout ça pour ça ? S’agit-il d’un scandale majeur que l’on cherche à étouffer ? Ou bien est-on en présence d’une rumeur élaborée qui gangrène depuis des années les sommets du pouvoir ?

Revenons à Luc Ferry : sur Canal+, il s’est d’abord abrité derrière un entrefilet publié dans Le Figaro magazine* deux jours avant son esclandre. L’article évoque « un ancien ministre français », surpris par des policiers de Marrakech lors d’« une descente nocturne dans une villa de la palmeraie où une fête spéciale bat son plein ». L’affaire lui aurait été « racontée par les plus hautes autorités de l’État, en particulier par le Premier ministre ». Dans le Tout-Paris médiatico-politique, chacun croit connaître la personnalité visée. Pour les uns, il s’agirait de Jack Lang, cible récurrente de rumeurs de pédophilie. Pour les autres, c’est un autre ancien ministre qui serait concerné. Excédé par cette sortie, irresponsable à ses yeux, du philosophe, Jack Lang choisit de prendre les devants et de répondre à la presse qui cite son nom. « Seront poursuivis pénalement tous ceux – journaux et personnes – qui mettront mon honneur en cause », prévient-il. Son avocat, Me Laurent Merlet, fait alors délivrer par huissier à Luc Ferry une sommation interpellative, document lui intimant de révéler le ou les noms de celui ou ceux que le philosophe accuse. « Faisant preuve d’un manque de courage, Luc Ferry n’a jamais confirmé ou démenti que ses propos avaient pu viser ou non Jack Lang », relève Me Merlet. Stupéfait, Jean-Pierre Raffarin, locataire de Matignon quand Luc Ferry siégeait au gouvernement, s’est, lui, fendu d’une réaction : « Je n’ai jamais été saisi de près ou de loin d’informations de cette nature. » Entendu par les policiers le 3 juin 2011, Luc Ferry dit avoir eu connaissance de cette histoire à son entrée au gouvernement, soit en mai 2002, « sans citer le moindre nom », déplore le rapport d’enquête. Il n’empêche. Ses propos font l’effet d’un révélateur. La déclaration de Luc Ferry réveille un souvenir enfoui chez un journaliste de France Télévisions. « Dans les années 2000 », alors qu’il était de permanence un soir à sa rédaction, il affirme aux enquêteurs avoir vu passer une dépêche de l’Agence France-Presse (AFP) annonçant la présence de Jack Lang, ex ministre socialiste, dans un commissariat de Marrakech suite à son arrestation « dans un riad […] avec de jeunes mineurs de 15 ans ». Problème : cette dépêche aurait rapidement disparu des écrans, selon le journaliste, mais les policiers n’ont pu en retrouver la trace. Et ce malgré des recherches auprès de trois agences de presse internationale installées au Maroc, dont l’AFP.

Lire l’article intégral dans VSD 1857 (du 28 mars au 3 avril 2013) 

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