Maroc: L’acharnement contre l’historien Maâti Monjib dénoncé

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Des militants des droits de l’homme marocains ont dénoncé, vendredi, les restrictions imposées par le régime du Makhzen contre l’historien et défenseur des droits de l’homme Maâti Monjib, frappé d’une interdiction de voyager.

La Commission nationale de soutien aux prisonniers d’opinion et aux victimes de violation de la liberté d’expression au Maroc a indiqué que le militant des droits de l’homme, Maâti Monjib, était « interdit de voyager depuis l’automne 2020 sans aucune justification légale ».

Dans un communique rendu publique, la commission a souligné que cette mesure constitue « une violation manifeste de ses droits fondamentaux ».

L’historien et militant des droits de l’homme a déclaré, jeudi, qu’ »il faisait l’objet de persécutions politiques depuis 2015″. Il est visé par un certain nombre de décisions illégales prises à son encontre, dont la dernière en date est sa suspension officielle de son travail de professeur d’université.

Monjib qui observe depuis mercredi, 8 mars, une grève de la faim d’avertissement et qui se poursuivra jusqu’à ce vendredi, a évoqué aussi la suspension de son salaire et le gel de son compte bancaire.

Il a averti qu’ »il n’était pas le seul à souffrir de persécutions et a appelé les familles des personnes persécutées à lutter et à ne pas avoir peur des sanctions plus sévères pour leurs enfants, et à rester fermes contre l’usurpation des libertés et l’atteinte aux droits ».

Le militant a affirmé qu’il était ciblé en raison de ses écrits et activités en matière des droits de l’Homme, et de sa critique des autorités devant les médias internationaux, notamment en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’Homme.

A l’origine de cette cabale contre le militant, sa dénonciation de la détention des militants du mouvement de protestation du Rif, de la torture du leader de ce mouvement Nasser Zefzafi et de son intimidation ainsi que de la condamnation des journalistes qui ont dénoncé la corruption et la tyrannie du régime en l’occurrence, Toufik Bouachrine, Soulaiman Raissouni et Omar Radi.

Le 29 décembre 2020, Monjib est arrêté à Rabat. Après une grève de la faim, il a obtenu une libération conditionnelle le 23 mars 2021.

Plusieurs groupes et organisations internationales ont dénoncé son arrestation et fait campagne contre le « harcèlement » auquel il était confronté, notamment Amnesty International et le Parlement européen.

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