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Les électeurs turcs se rendent aux urnes aujourd’hui 14 mai pour élire leur nouveau Président. Le vote se déroule en même temps que les législatives. Après vingt ans au pouvoir, Recep Tayyip Erdoğan se présente pour un troisième mandat à la tête de l’état turc. Une candidature normalement impossible, mais autorisée par une astuce constitutionnelle. Et celui qu’on pensait indéboulonnable n’est pas sûr de remporter l’élection, tant l’opposition est unie derrière un homme, Kemal Kılıçdaroğlu. Chef du Parti républicain du peupl (CHP), parti social-démocrate, il a réussi à réunir six partis, une alliance inédite depuis l’arrivée au pouvoir d’Erdoğan . Résultat: les sondages donnent des tendances serrées. Selon les derniers chiffres annoncés le 11 mai 2023 par l’institut Konda, Kiliçdaroglu pourrait attirer 49,3% des voix au premier tour, contre 43,7% pour Erdoğan.
Ankara accuse Washington d’interférences
Washington met son grain de sel dans les élections présidentielles turques et les influence, a affirmé le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu. Les états- Unis seraient notamment derrière la défection du candidat Muharrem Ince. Les états-Unis fourrent-ils leur nez dans les affaires politiques turques? C’est en tout cas ce qu’a déclaré le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu, qui a accusé Washington de peser sur les élections présidentielles. Le responsable a en particulier rappelé la défection de dernière minute de Muharrem Ince, qui avait remporté 30% des voix contre Recep Tayyip Erdoğan en 2018. Le président du Parti de la Nation avait étonnamment retiré sa candidature ce 11 mai, trois jours avant le vote. Le fruit de manoeuvre américaine, selon le ministre de l’Intérieur. “Les États-Unis interfèrent dans ces élections. Tout le monde dans ce pays le sait déjà, c’est ce qu’a déclaré le Président américain lui-même. L’attaque contre Muharrem Ince… on sait d’où elle vient, on sait d’où cela a été coordonné. C’est l’Amérique.
Ces derniers jours, M. Biden a activé ses gens en Turquie”, a-t-il ainsi déclaré à CNN Turk. Muharrem Ince avait notamment mentionné des fausses vidéos et photos pornographiques pour justifier son retrait de dernière minute. Des médias apparus sur un site israélien, où le visage du responsable aurait été, selon lui, ajouté. Ce n’est pas la première fois que Süleyman Soylu critique la prédominance américaine. Mi-avril, le ministre avait déjà déclaré que Washington se servait de l’Europe comme d’un “pion”, au point que celle-ci n’avait même plus d’existence propre désormais.
Suffrages indécis
Les élections présidentielles turques se déroulent aujourd’hui en même temps que les législatives. Un second tour est prévu le 28 mai si aucun candidat n’obtient 50% des suffrages. Le Président en place Tayyip Erdogan, devrait se disputer la victoire avec le kémaliste Kemal Kiliçdaroglu, à la tête d’une coalition de six partis.
Un récent sondage de l’institut Konda créditait Kiliçdaroglu de 49,3% des suffrages au premier tour, contre 43,7 % pour Erdogan. Vladimir Poutine accusé d’ingérence dans les élections, Erdogan le défend Vladimir Poutine a peu d’alliés et d’interlocuteurs conciliants en ce moment. Alors quand ils sont au pouvoir, il est capital pour le Président russe qu’ils y restent. Kemal Kiliçdaroglu, principal rival de Recep Tayyip Erdogan pour l’élection présidentielle turque qui doit se dérouler dimanche, a accusé jeudi des acteurs russes anonymes de diffuser des deepfakes et d’autres formes de désinformation visant à tenter d’influencer le résultat du scrutin. Le Kremlin a « fermement » démenti cette allégation et Recep Tayyip Erdogan a pris la défense du président russe lors d’une apparition télévisée dans le cadre de sa campagne vendredi. « Kemal Kiliçdaroglu attaque la Russie, monsieur Poutine. Si vous attaquez Poutine, je ne serai pas d’accord », a déclaré le Président turc. « Nos relations avec la Russie ne sont pas moins importantes que celles avec les états-Unis.»
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