Etiquettes : Nicolas Sarkozy, corruption, écoutes, Thierry Herzog, Gilbert Azibert,
L’ex-président français Nicolas Sarkozy a été condamné aujourd’hui à Paris à trois ans de prison, dont un an effectif, pour corruption et influence dans une affaire d’écoutes clandestines. Sarkozy a été condamné à trois ans de prison en 2021, mais il a fait appel. Aujourd’hui, la cour d’appel a confirmé la condamnation. Le tribunal a également imposé une interdiction de trois ans des droits civils de Sarkozy, l’empêchant de se présenter aux élections.
La cour d’appel de Paris s’est à nouveau prononcée aujourd’hui sur le sort de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, accusé de corruption et d’influence dans ce que les Français appellent “l’affaire des écoutes”. Les deux coaccusés dans l’affaire, son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ont été condamnés aux mêmes peines.
Bande de cheville?
Sarkozy, 67 ans, et les deux autres suspects ont déjà été condamnés à trois ans de prison le 1er mars 2021, dont un an effectif, car ils avaient conclu un “pacte de corruption”. La cour d’appel a confirmé le verdict aujourd’hui. Il est douteux que Sarkozy doive vraiment aller en prison : selon les médias français, il recevra un bracelet à la cheville. L’avocate de Sarkozy, Jacqueline Laffont, a annoncé immédiatement après le jugement qu’elle ferait appel.
De quoi s’agit-il?
L’affaire a éclaté en 2014 , deux ans après le départ de Sarkozy de l’Elysée. Grâce à des conversations téléphoniques sur écoute, les enquêteurs ont découvert que Sarkozy utilisait un autre téléphone portable avec une carte prépayée. Il communiquait avec son avocat Thierry Herzog sous le pseudonyme « Paul Bismuth ». Les conversations ont montré que Sarkozy avait tenté par l’intermédiaire de son avocat d’extorquer des informations classifiées au haut magistrat Azibert. En échange, “Sarko” le récompenserait par un siège au Conseil d’Etat de Monaco.
L’ancien président souhaitait notamment avoir des éclaircissements sur une autre affaire dans laquelle il avait été discrédité, à savoir l’affaire Bettencourt. Liliane Bettencourt, la richissime héritière du groupe L’Oréal et décédée en septembre 2017, aurait soutenu Sarkozy et son parti Les Républicains à coups de millions d’euros lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2007. “Sarko” aurait aussi abusé de la mauvais état de santé de Bettencourt.
Cette affaire a finalement été abandonnée, mais Sarkozy a tenté de faire restituer aux juges de la Cour de cassation ses agendas présidentiels confisqués dans l’affaire Bettencourt. C’est dans ce contexte que Thierry Herzog a lancé une ligne à Azibert. En fin de compte, l’accord avec le haut magistrat a échoué.
En novembre, l’ affaire Bygmalion sera également entendue en appel. Avant cela, l’ancien président avait été condamné en première instance à un an d’assignation à résidence pour financement illégal de campagne pour sa tentative de réélection ratée en 2012.
« Jusqu’au dernier souffle »
Sarkozy a toujours soutenu qu’il n’avait “jamais commis la moindre forme de corruption”, bien qu’il ait été condamné. Il a donc, comme les deux autres, fait appel. Auparavant, l’ancien chef de l’Etat avait promis de “se battre jusqu’à son dernier souffle pour son innocence”.
#Nicolas_Sarkozy #Corruption #Ecoutes
Soyez le premier à commenter