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L’ancien président français a pris ses distances avec la stratégie ukrainienne actuelle d’Emmanuel Macron.

PARIS – L’ancien président français Nicolas Sarkozy a déclaré que « la diplomatie, les discussions et les pourparlers » sont « les seuls moyens » de résoudre la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

Dans une interview publiée mercredi dans le quotidien français Le Figaro, Sarkozy a affirmé que l’Europe devait « clarifier sa stratégie » et chercher un compromis avec la Russie plutôt que de poursuivre son « étrange idée » de financer une guerre sans la faire.

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« Sans compromis, rien ne sera possible et nous courons le risque que la situation dégénère à tout moment. Cette poudrière pourrait avoir des conséquences effrayantes », a-t-il déclaré.

Sarkozy a condamné la décision de Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine comme étant « sérieuse » et « un échec », mais a insisté sur le fait que la Russie était « le voisin de l’Europe ». Et malgré les malentendus dans leur histoire commune, « nous avons besoin d’eux et ils ont besoin de nous », a-t-il ajouté.

Dans son interview, Sarkozy a fait écho à des opinions qui étaient autrefois courantes dans les cercles diplomatiques en France, où l’accent était mis sur la longue histoire qui lie la France et la Russie. Mais ces points de vue ont perdu beaucoup d’importance depuis le début de l’invasion, des voix plus bellicistes gagnant en influence en France.

Le président français Emmanuel Macron lui-même jusqu’à peu de temps avant la guerre a rejeté les avertissements selon lesquels Poutine voulait envahir l’Ukraine et a tenu de longs appels avec le président russe dans les premières semaines de l’invasion pour le convaincre de se retirer. Il a depuis adopté une ligne plus dure envers la Russie et s’est engagé à soutenir l’Ukraine jusqu’à la victoire.

Sarkozy a pris ses distances par rapport à la position de Macron sur l’Ukraine, affirmant que « l’intuition précédente de Macron était juste », mais qu’il n’a pas donné suite, en partie « à cause de la pression des Européens de l’Est ».

Les dirigeants d’Europe de l’Est, en particulier, ont sévèrement critiqué les ouvertures de Macron à Moscou. En mai de l’année dernière, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki , a critiqué la décision de Macron de garder les canaux ouverts avec Poutine et a comparé ses tentatives à des négociations avec Hitler.

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Sarkozy a également rejeté la demande d’adhésion de l’Ukraine à l’UE et l’a comparée à la tentative vouée à l’échec de la Turquie d’adhérer à l’Union. « Nous vendons des promesses fallacieuses qui ne seront pas tenues », a-t-il déclaré. Il a également émis des doutes quant à savoir si l’Ukraine devrait chercher à reconquérir la Crimée.

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