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Rabat répond au revers subi devant la Cour de justice de l’UE en déployant la Marine Royale. L’avocate générale a exhorté jeudi les juges à annuler l’accord de pêche avec le Maroc car il inclut ces eaux.
La Marine Royale marocaine entame le prochain vendredi trois mois consécutifs de manœuvres navales au sud du pays et dans les eaux du Sahara Occidental, en face des îles Canaries, distantes de seulement 125 kilomètres de ses côtes. La nouvelle n’a pas été rendue publique parce qu’elle a été annoncée par l’Administration de la Défense, qui remplit le rôle d’un ministère inexistant au Maroc.
Elle est connue parce que les délégations de la pêche maritime du ministère de l’Agriculture dans des villes comme El Aaiún ou Dajla ont envoyé une circulaire aux pêcheurs, armateurs, etc. Le document, daté du 19 mars, fournit les coordonnées de quatre zones maritimes où se dérouleront les manœuvres navales du 29 mars au 28 juin, tous les jours de 7h00 à 20h00. Ces zones sont interdites à la pêche.
Un armateur européen, dont les navires ont pêché dans ces eaux du Sahara Occidental jusqu’en juillet 2023, ne se souvient d’aucune mesure similaire, surtout aussi prolongée dans le temps.
La Marine Royale marocaine dispose de six frégates et 20 patrouilleurs. Elle est considérée comme l’une des meilleures d’Afrique. Ses points faibles sont le manque de sous-marins et une insuffisance de moyens pour le déminage. Une de ses quatre principales bases est à Dajla (anciennement Villa Cisneros).
L’annonce de l’exercice naval est une réponse politique pour affirmer la “souveraineté” du Maroc sur ces eaux, selon des sources diplomatiques. Ils commenceront une semaine après que, le jeudi 21 mars, Tamara Capeta, l’avocate générale, se soit prononcée, devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), en faveur de l’annulation de l’accord de pêche entre Rabat et l’UE car il inclut les eaux du Sahara Occidental.
L’avocate générale joue un rôle similaire à celui du procureur. “En ne considérant pas le territoire du Sahara Occidental, et les eaux adjacentes à celui-ci, comme séparés et distincts du Royaume du Maroc, le Conseil [des ministres de l’UE] n’a pas respecté [en 2019] le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui”, a déclaré Capeta devant les juges de la CJUE.
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